Question de mode me direz-vous? Mais en ce moment les articles fleurissent sur la sous-estimation des réserves de pétrole récupérable dans le monde. Leurs auteurs sont prestigieux. Citons Tony Hayward, le patron de BP, qui à la « Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference » a affirmé que les nouvelles méthodes d’extraction du pétrole par injection de gaz (EOR, Enhanced Oil Recovery) permettaient raisonnablement d’espérer récupérer 15 à 20 points de pourcent de plus du pétrole présent dans les nappes. On peut également citer l’ancien patron de la gestion des réserves de l’Aramco de 1998 à 2007, Nansen Saleri, qui affirme que le problème n’est pas celui de la découverte de nouvelles réserves, mais celui de l’amélioration au quotidien de l’extraction par les méthodes EOR, sur les gisements en exploitation. Pour lui c’est le moyen de porter le taux récupération dans les nappes de 35% à 66%. Mais pour cela il faut que les Sociétés Nationales (NOC) qui maîtrisent 90% des réserves, apprennent à appliquer ces nouvelles techniques, pour quasiment doubler leurs productions. Bien sûr il cite l’Aramco en exemple. Saleri estime les réserves ultimes récupérables à 6000 milliards de barils dont 1000 milliards ont déjà été extraits. C’est trois fois plus que les estimations des peak-oilers les plus dépressifs, coqueluches du printemps dernier, mais qui ne sont vraiment plus à la mode et sûrement honnis par quelques spéculateurs imprudents.
Le 4 Novembre 2008.

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