Les décisions de la Commission Européenne dans le domaine de l’énergie se distinguent par leur niveau d’incompétence technique. Une fois sorti de l’éolien, les rédacteurs de projets ont apparemment du mal à comprendre ce qu’ils écrivent. L’électrification du parc de véhicules était complètement ignoré il y a encore six mois, le rôle des biocarburants et leur impact sur la filière énergétique ne sont pas encore clairement évalués, ne parlons pas du nucléaire qui est évacué de toute discussion, quand au photovoltaïque et ses diverses technologies d’avenir, ils sont à peine effleurés comme une technologie marginale. Il manque donc un pôle de compétence technique fort, en charge de la compréhension des données et de l’élaboration des possibles grands axes stratégiques énergétiques européens. Dix grands centres de recherches européens dans le domaine de l’énergie viennent de décider avec la bénédiction des Commissaires à l’Energie et à la Recherche, de créer l’European Energy Research Alliance. Pour la France c’est le CEA qui s’y colle (LIRE).
Espérons que cette démarche constituera la première pierre de la mise en place d’un Institut Européen de l’Energie digne de ce nom, en charge, au contact avec les industriels, des études et de l’élaboration des grands axes d’une future politique européenne de l’énergie. Le modèle de fonctionnement californien peut servir de benchmark dans ce domaine.
Le 2 Novembre 2008.

Laisser un commentaire