Incroyable mais vrai! L’Association for the Study of Peak Oil a fait intervenir Richard Nehring, homme raisonnable et réfléchi qui est venu exposer ses vues sur les ressources pétrolières mondiales dans les décennies à venir. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a drôlement aplati le peak oil, en le qualifiant de retardé (« delayed »).
Ce que Nehring est venu expliquer à son auditoire c’est qu’il ne fallait pas négliger les découvertes sur les gisements existants (« recoveries ») qui constitueront une part essentielle des ressources à venir et qu’on ne pouvait pas non plus passer par zéro les ressources non conventionnelles comme les huiles lourdes ou les sables bitumineux. A partir de ses connaissances et de ses bases de données il élabore trois scénarios qui font apparaître une pénurie en pétrole à partir des années 2040 pour l’hypothèse la plus timorée et de 2060 pour l’hypothèse moyenne. Nehring explique que ces re-découvertes s’expliquent par des techniques d’exploration des champs plus fines, par des techniques de forages plus sophistiquées et des ressources financières importantes apportées par les prix du baril. Il estime donc les réserves ultimes entre 3400 et 5000 milliards de barils ce qui représente entre 1000 et 2000 milliards de réserves ultimes de plus que celles admises par les aimables « imminent pikists ».
Remarquons cependant que dans ses courbes, Nehring fait monter les consommations annuelles au dessus de 33 milliards de barils par an (90 millions de barils par jour) ce qui n’est plus raisonnable par les temps qui courent. Un plafonnement à 30 milliards de barils (82 millions de barils/jour) permettrait de gagner une dizaine d’années de ressources normales dans l’hypothèse moyenne.
Le 28 Septembre 2008.
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