Alors que des start-up innovantes de petites tailles attirent aux Etats-Unis les capitaux de quelques officines de « clean tech venture capital », il existe au Japon de grands et riches chimistes qui veulent devenir de gros producteurs de panneaux solaires photovoltaïques d’ici à quelques années. C’est le cas par exemple de Mitsubishi Chemical, dont le patron de l’activité Tokitaro Hoshijima déclare: « Les cellules solaires sont constituées d’électronique et de chimie, c’est donc un Marché naturel à défier pour un chimiste comme nous. » Mitsubishi Chemical qui vend déjà des produits chimiques pour ce marché, a donc l’intention de développer et d’industrialiser par des méthodes d’impression en continu et de traitement thermique de nouveaux panneaux solaires à base de tetrabenzoporphyrine (p type) et de fullerènes transparents (n types) qui présentent des rendements de conversion de 3,4% et qui atteindront 7% en 2010.
En fait les professionnels voient se dessiner plusieurs types de marchés
- un marché grand public bas prix, durée de vie 5 ans pour les gadgets types chargeurs, jouets, etc.
- un marché intermédiaire durée de vie 10 ans, à prix très bas qui pourrait attaquer les marchés des fermes solaires en plein désert où le m2 ne coûte presque rien, sinon la longueur des câbles et la surface des bâtis,
- un marché longue durée de vie (20 ans) et haut rendement de conversion (>20%) pour des installations où la surface est comptée comme sur les toits d’habitations ou d’usines par exemple, ou sur les toits des véhicules électriques.
Les Marchés 1 et 2 sont accessibles à ces cellules solaires organiques à faibles coûts. Il faudrait atteindre un prix de vente de 0.5 $/Watt pour pouvoir les amortir sur 5 ans (ou 10 mille heures d’ensoleillement en Espagne) à hauteur de 50 $ (35 euros) par MWh d’énergie électrique produite. Les marchés de type 3 sont, pour l’instant, la chasse gardée des cellules en silicium et demain de cellules en technologies à couches minces. A suivre…
Le 21 Août 2008.

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