L‘électricité est une ressource énergétique qui ne se stocke presque pas, sinon dans quelques réserves hydrauliques alpines. Les interconnexions entre pays européens sont donc un élément clé de la sécurité et de fiabilité d’approvisionnement. Les exportations d’électricité par la France (55,5 TWh en 2007) sont une source de revenus importante. Parler des capacités de production d’électricité françaises en ne regardant que les besoins hexagonaux est donc un non-sens. Le domaine pertinent est obligatoirement celui de l’Europe. La carte de France publiée par RTE, illustre l’importance de ces échanges avec les autres pays européens (FIG.).Elle indique que la France a exporté 83 TWh et a importé 27,5 TWh d’énergie électrique en 2007 pour une consommation de 480 TWh.
La France présente un bilan exportateur positif avec La Grande-Bretagne (6TWh), La Belgique (10,2 TWh), la Suisse (21,7 TWh), l’Italie (20,4 TWh) et l’Espagne (5,4 TWh) et elle importe de l’énergie électrique en provenance de l’Allemagne (8,2 TWh). Bien connaître ces chiffres évite de raconter des bêtises, d’ailleurs qui peut parler sérieusement des problèmes relatifs à l’énergie sans quantifier ses arguments?
La France doit investir dans se capacités de production électronucléaires pour les raisons essentielles suivantes:
- l’Europe manque de puissance électrique disponible et l’Allemagne, engluée dans son pacte gouvernemental, est incapable de moderniser son parc de centrales, même au charbon dont aucun citoyen allemand ne veut;
- le risque de black-out d’une grande partie de l’Europe est non nul en cas de pointe de chaleur, a déclaré le régulateur allemand;
- la France possède l’opportunité de devenir le grand exportateur d’électricité de l’Europe et de la valoriser au prix cher (celui du gaz et du charbon);
- chaque centrale nucléaire investie réduit d’autant les besoins en gaz ou en charbon quelque part en Europe et les émissions de CO2 et autres saletés associées,
- l’arrivée des véhicules électriques et Plug-in hybrides dès 2012 en Europe va faire croître les besoins en électricité (un million de batteries de 10 kWh à l’horizon 2016-2017 nécessiteront près de 4TWh par an pour être rechargées au moins une fois par jour)
En conclusion, la décision de la France de poursuivre son programme d’investissement dans des centrales électronucléaires de troisième génération est une bonne décision pour l’avenir de notre pays et celui de l’Europe.
Le 6 Juillet 2008.
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