La financiarisation des marchés à terme sur l’énergie bat son plein. Aucune action des banques centrales ou des gouvernements ne vient essayer de contrer cette vague destructrice. C’est même le contraire qui se passe avec une BCE qui va, sur des modèles économiques anciens où les prix de l’énergie baissaient, augmenter ses taux et encourager ainsi, un peu plus, le Marché à se couvrir sur des « futures » énergétiques. Le climat est tel que même les papiers adossés à la tonne de CO2 à Londres ne connaissent plus de limites. Les volumes, à 295 millions de tonnes de CO2 échangées au mois de Juin sur l’ECX, ont été multipliés en un an par 2,2. Ce chiffre correspond à 1,6 fois la totalité des émissions mensuelles de CO2 (180 MT) de toutes les installations européennes soumises à quotas. Les cours du papier échéance Décembre 2009 a allègrement franchi les 30 euros (FIG.). Le parallélisme entre les cours du CO2 et ceux du pétrole démontre le caractère financier de la hausse délirante de ces marchés à terme.
Le danger de cette hausse incontrôlée du marché du CO2 est l’abandon par la Commission Européenne de sa politique de « cap and trade », modèle pour toutes les autres régions du globe. Ce serait un échec cuisant et un coup fatal porté à la tentative de maîtrise des émissions de CO2 de la région.
Le 3 Juillet 2008.

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