Par ses déclarations, le patron de l’Agence Internationale de l’Energie traumatise le marché du pétrole

Tanaka_portrait1_2                      Les prévisions farfelues de l’AIE sont maintenant proverbiales. Elle avait déjà traumatisé le marché l’an dernier en prévoyant une croissance des consommations en 2008 par rapport à 2007 de 2,2 millions de barils par jour, la réalité sera entre 500 mille et 800 mille barils/jour (LIRE). La voila qui récidive en prévoyant d’ici à 2013 une croissance régulière des consommations de pétrole de 1,6% par an. Pourquoi 1,6% ? Et bien, parce que c’est dans la continuité de ce qui c’est passé depuis 10 ans. Cette hypothèse, compte tenu du traumatisme provoqué par l’augmentation récente des prix des carburants, tant aux consommateurs qu’aux activités économiques étroitement liées à ces carburants (automobile, transport aérien, etc.), ne tient pas la route. Alors pourquoi Monsieur Tanaka le patron de l’AIE n’a-t-il pas parlé à Madrid, le 1er Juillet, de l’impact des prix et de la santé de l’économie sur les consommations futures, comme l’a fait l’Energy Information Administration américaine dans certains de ses scénarios?

               Toute personne qui se veut un tant soit peu influente dans ce monde (Trichet, Bodman, les dirigeants de pétrolières, l’OPEP, les Banques, etc.)  doit-elle nécessairement prendre la parole pour faire monter les prix de l’énergie? C’est à croire que tous ces gens « biens » souhaitent, en l’attisant, l’arrivée d’une récession profonde de l’économie mondiale. Messieurs, continuez de souffler, le monde est au bord de l’embrasement!

Commentaires

2 réponses à “Par ses déclarations, le patron de l’Agence Internationale de l’Energie traumatise le marché du pétrole”

  1. Avatar de Imago
    Imago

    Des fois je me le demande, pour certains il est peut-être temps de réaliser les gains. Une récession ruinera la classe moyenne qui se verra dépossédée de ses richesses au profit d’une élite. Ca règlerait aussi probablement le problème de surcharge de notre empreinte écologique.

  2. Avatar de julien
    julien

    points de vue très intéressants
    à vous écouter, il est inévitable de penser que l’on ne peut plus aller en arrière, que les dés sont jetés, le pire est à venir (malgré 15 ans que l’on entend parler de crise),
    et que quoi qu’on fasse le ralentissement, voire l’effondrement économique est inéluctable….
    alors très bien, cependant il est vrai qu’il est difficilement concevable que la divine croissance soit éternelle,
    sans avoir de vrai compétences en économie ou géopolitique, c’est vrai que notre système d’échange basé sur la valeur de l’or, l’exploitation de toutes les ressources disponibles,
    et la prolifération semble avoir ses propres limites…
    sans parler de vivre comme les indiens d’Amérique le faisaient (toujours en accord avec leur biotope), nous ne sommes cependant pas non plus des fourmis, et la caste ouvrière
    ne se laissera certainement pas faire;
    c’est que les traites, et les loyers, faut bien les honorés et la descendance faut bien la couvé (dans tous les sens possibles)
    à une époque où, la patrie n’émeut plus vraiment les dernières générations, où le confort cocoonesque des mobiliers ikea nous tiennent par la bourse…
    les chapardages sociaux tourné vers la hiérarchie, la procréation et l’épanouissement personnel, comment imaginer que la classe moyenne cède pouvoirs et décisions
    à nos élites politiques dans le cas d’un effondrement profond de leurs systèmes…
    néanmoins j’ai quand même beaucoup de mal à imaginer (du moins dans nos pays émergés) à un tel scénario de crise profonde, une telle récession profonde de l’économie mondiale,
    comme une anémie de nos petites tribulations, un assoupissement dans nos envies d’aller et venues.
    comme si nos fourmilières de villes allaient s’endormirent, et que les gens s’assagissant allaient rester chez eux à faire des offrandes aux anciens et à la terre nourricière…

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