Un Japon en manque de puissance électrique depuis le printemps 2011 et cherchant par tout moyen à se dépanner, un grand acteur de l’éolien mondial, Vestas, incapable de réduire ses coûts, en grandes difficultés financières et opérationnelles, c’est dans ce contexte qu’il faut placer les « discussions de coopération stratégique » entre le danois Vestas et le leader japonais des équipements de génération électrique Mitsubishi Heavy Industries (MHI). En clair, l’entrée de MHI dans tout ou partie du capital de Vestas en échange de l’apport de la technologie éolienne européenne à un très grand industriel nippon.
C’est une information majeure de Bloomberg qui pourrait transformer le paysage éolien mondial et le faire passer d’un état artisanal bidouilleur approximatif vers une vraie solution énergétique. La clé de la solution au problème réside dans la suppression du caractère intermittent de la ressource éolienne, inacceptable pour un réseau électrique de qualité. L’Allemagne et l’Europe interconnectée avec, sont en train d’apprendre aujourd’hui en vraie grandeur que cette intermittence constitue un obstacle majeur à l’extension de la technologie. Or, il est impossible d’imaginer une solution japonaise éolienne sans une réserve de puissance en tampon sous forme de batteries ou autre moyen de stockage, permettant de lisser de façon autonome la génération de puissance électrique d’un parc éolien.
L’entrée de la technologie japonaise dans l’éolien mondial constitue indubitablement une promesse de progrès qualitatif de la filière dont la simplicité affichée n’est qu’un leurre. Que vaudrait une centrale thermique à flamme dont la production de puissance passerait subitement par zéro au gré des conditions météorologiques?
Le 28 Août 2012
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