La répartition des prix de ventes de l’électricité au 1er Juillet 2007, au sein des divers pays européens, présentait de grandes variations. Ces prix variaient entre la France et l’Italie, du simple au double pour les ventes TTC aux ménages et étaient multipliés par 2,5 pour les tarifs industriels hors TVA (FIG.) Les causes de ces variations sont multiples: retenons tout d’abord les taxes qui varient pour l’électricité vendue aux foyers de 18% pour l’Espagne à 39% pour l’Allemagne et pour les tarifs de l’électricité industrielle elles varient de 4,7% pour l’Espagne à 20% pour l’Italie. C’est donc l’Espagne qui taxe le moins son électricité.
Les prix de revient varient également en fonction du combustible utilisé. EDF estime le prix de revient du MWh de l’électricité produite par la future centrale de Flamanville à 46 euros, il doit être encore moins cher quand il est d’origine hydraulique. EDF avec des productions françaises en 2007 à 86,6% d’origine nucléaire et à 8,8% d’origine hydraulique est le producteur imbattable du point de vue des prix de revient. 
Les prix de revient de l’électricité obtenue avec du gaz naturel ou du charbon importés ont du intégrer toutes les hausses de tarifs de 2007 et de 2008. Citons par exemple le Charbon sur le port australien de Newcastle qui valait 56 dollars la tonne en Juin 2007, se vendait 157 dollars la tonne un an après, le 4 Juin 2008. Livré dans un port européen il reviendra à 200 dollars la tonne. Le gaz naturel anglais au National Balance Point valait entre 20 et 22 pences au premier semestre 2007, il vaut 60 pences au deuxième trimestre de cette année. Les prix, là aussi ont été multipliés par près de trois, tout comme le pétrole qui cotait 50$ le baril en Janvier 2007.
Enfin, si l’on en croit nos économistes bruxellois la concurrence est un point clé, cette théorie n’apparaît pas de façon limpide ici.
Ce graphique montre la tache immense qu’il reste à accomplir pour construire, un jour, une politique énergétique européenne. Mais il faudrait que les prix européens se rapprochent des prix français et non pas l’inverse comme la politique de « Feed-in tariffs » qui subventionne les énergies éoliennes et solaires au travers des prix de vente de l’électricité, tend à le faire. Il faudra également ajouter les droits d’émissions de CO2 qui coûteront à une centrale au charbon achetant 100% de ses droits une tonne de CO2 par MWh, soit 2,8 euros les 100 Wh au cours actuel de la tonne de CO2.
Lire également: la production d’électricité en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne.
Le 19 Juin 2008.
–

Laisser un commentaire