Grâce à une bonne récolte aux Etats-Unis, les cours du maïs à Chicago retrouvent leurs niveaux d’il y a trois ans

Souvenez-vous, braves-gens! Lors du printemps 2011 les cours du maïs en grains à Chicago avaient atteint les 7,5 dollars le boisseau (FIG.), ceci représentait, dans les conditions normalisées de siccité des grains, un prix autour des trente cents US le kilogramme (scandale écologique!). De doctes économistes, issus pour la plupart des rangs de l’altermondialisme,  nous avaient alors expliqué qu’à ces prix là,  les pauvres mexicains n’allaient plus pouvoir acheter leurs tortillas et que tout cela était la faute des biocarburants qu’il fallait bannir.

Effectivement, sur un Marché libre,  une forte demande nouvelle est de nature à faire grimper les cours mais elle entraîne généralement un accroissement de l’offre à terme.

Les agriculteurs américains en fin 2011 et courant 2012 accrurent les surfaces plantées de maïs de 13% ( pour atteindre plus de 39 millions d’hectares) nous affirme l’USDA, mais les conditions climatiques s’étant révélées peu propices à la culture du maïs, les cours atteignirent les 8 dollars le boisseau (32 cents le kg). Catastrophe, les biocarburants affament la planète!

La ténacité des agriculteurs  américains de la corn-belt les décida à maintenir globalement pour la campagne 2012-2013 les surfaces plantées, ce qui vient de conduire, selon l’USDA, les récoltes de maïs aux États-Unis en 2013 à un record de 14 milliards de boisseaux. Record absolu de quantité produite (FIG.II). Les cours sont de ce fait revenus vers les 4 dollars le boisseau (16 cents le kilogramme) comme en Août 2010. Superbe courbe en forme de chapeau.

Ces quelques données simples montent que le « productivisme » abhorré par certains n’est pas mort et qu’il nous entoure. Ce n’est ni-plus, ni-moins, dans ce cas, que la résultante d’un travail constant de sélections de semences, de savoir faire de paysans et de demande soutenue de cette ressource pour l’alimentation humaine, pour l’alimentation animale et pour la fourniture de carburants liquides. Ameuter à la pénurie imminente n’est qu’un indice de non compréhension des phénomènes de progrès économiques séculaires qui ne se sont pas arrêtés, même si certains philosophes se plaignent de n’y plus rien comprendre. Le paysan américain, lui, comprend très bien que son exploitation est plus efficace que celle de son père ou de son grand-père et que sa vie est plus douce.

La mort de l’histoire est un concept démenti tous les jours par les formidables progrès technologiques en-cours. Aux idéologies métaphysiques florissantes de s’adapter à cette donnée  évidente et qui les gêne parfois. Qu’elles s’abstiennent surtout de donner des conseils ou de promouvoir des interdits précautionneux.

ACCEDER aux données de l’USDA américaine.

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