Au premier trimestre 2008 les salaires allemands, comparés à ceux du même trimestre 2007, se sont accrus de 2,3%. Cette augmentation, malgré l’annonce d’accords salariaux qui ne concernent qu’une minorité de salariés, est restée très en deçà de l’inflation de la zone euro (3,6% en Mars). Le taux horaire allemand qui comprend les salaires et d’autre charges ne s’est accru que de 1,6% ce qui est la plus faible augmentation de tous les pays européens. A l’inverse l’Espagne a vu ses salaires croître de 5,9% durant ce premier trimestre. La France à vu ses augmentations de salaires se tasser à 2,8% et son taux horaire afficher une progression de 2,5% durant le trimestre. La courbe décroissante des augmentations de salaires français (FIG. courbe verte) vient percuter celle de l’inflation, alors que contrairement à ce qu’ont raconté certaines rengaines, en 2007 les salaires avaient progressé en pouvoir d’achat. Cela risque de ne plus être vrai en 2008.
Ces chiffres permettent d’anticiper que la demande allemande va rester encore bien faible durant les mois à venir. Pays montré en exemple pour son industrialisation, mais dont les salariés ne profitent pas de la croissance et dont le taux de travailleurs pauvres a atteint 22%. Inversement la Grande-Bretagne voit le pouvoir d’achat de ses salariés s’accroître régulièrement.
Le 13 Juin 2008.

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