La certitude que la consommation de pétrole dans le monde croît et va durablement progresser, un euro dopé par les annonces du patron de la BCE, des stocks américains de brut en décroissance habituelle en fin d’année, pour éviter les taxes, il n’en faut pas plus pour voir les cours du baril de WTI coté à New York passer la barre des 100 dollars. Les productions croissantes de condensats de gaz de schistes ne suffisent pas à déprimer le marché local du pétrole. Les liquidités financières, malgré des taux d’intérêts des bons du trésor américain en progression (3% pour le 10 ans US), se placent toujours sur le marché du pétrole pour s’affranchir d’une baisse du dollar. Mais ceci se déroule pour l’instant en bon ordre avec une courbe des prix à terme « backward » (FIG.I) présentant une pente moyenne annuelle négative de 9,4 dollars par baril, ce qui refroidit les éventuelles volontés de stockage physique spéculatif de pétrole.
Rappelons que le prix international du pétrole est en ce moment autour des 110 dollars le baril (112 pour le Brent à Londres et 109 pour le DME à Dubaï).
L’économie d’un pays importateur de pétrole, comme la France, sera d’autant moins impactée par une hausse des prix du brut qu’elle se sera préparée à y résister par un appel solide aux biocarburants, par une modernisation, sobre en carburant, de ses moyens de transport, de son trafic routier, de son industrie et par le développement d’une capacité de production de biens ou de services permettant de recycler les pétrodollars. Dans ce champ là, la récente commande de la compagnie Emirates à Airbus ou l’investissement du Qatar dans le PSG sont exemplaires. Par contre, les embouteillages de la circulation parisienne ou le chauffage au fuel des foyers sont les modèles de ce qu’il faut éviter à tout prix, surtout si l’écologisme vous habite.
J’ai personnellement opté pour une voiture hybride que j’alimente rarement avec du carburant E10 et pour une pompe à chaleur alimentée été comme hiver par une électricité riche en énergie de l’atome, produite localement. J’ai ainsi la conviction de me comporter en citoyen cohérent dans son approche énergétique, même si cela est un tant-soit-peu blasphématoire aux yeux de certains intégristes partisans du Grand Bond en Arrière qui assimilent de façon erronée un réseau électrique, dont la puissance doit toujours être disponible, à Internet où chacun peut faire localement sa tambouille médiatique.
La tambouille énergétique…c’est du vent, du solaire et du rationnement, hors de prix.
Le 29 Décembre 2013


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