La baisse des taux d’intérêts et des coûts des modules photovoltaïques favorise leur part de marché

Ne passez pas à côté de l’excellent exposé d’Arnaud Chaperon de chez Total, troisième acteur mondial du photovoltaïque.  Pour cet intervenant, lors d’une série d’exposés au Collège de France, il apparaît que le photovoltaïque qui représente 134 GW en 2013, devrait atteindre les 500 GW d’ici à 2020 et les 2 TW au delà de 2035. A ce stade de développement, le photovoltaïque ne génèrerait alors que  8% de la production d’électricité mondiale.

Pour cet industriel le photovoltaïque non subventionné est dès à présent compétitif dans une quinzaine de pays dans le monde ou l’ensoleillement et les prix du MWh électrique sont élevés. Ce palmarès devrait progresser grâce au gains de productivité des industriels, à la disponibilité de capitaux peu dispendieux et aux progrès techniques dans les systèmes.

La complémentarité entre la flexibilité des centrales au gaz naturel et les énergies intermittentes devra être favorisée en Europe par une révision de la politique d’ordre de mérite des ressources sur le réseau ouest-européen qui pour l’instant sacrifie le gaz naturel au profit du charbon.

Les contraintes de stockage n’ont pas été évoquées.

ACCEDER à cet exposé du 23 Mai 2014.

 

Le 14 Juin 2014

Commentaires

7 réponses à “La baisse des taux d’intérêts et des coûts des modules photovoltaïques favorise leur part de marché”

  1. Avatar de BMD
    BMD

    Augmenter le prix de l’électricité est effectivement un bon moyen de rendre compétitif le solaire PV, à condition bien entendu de subventionner celui-ci.

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Ce n’est pas ce que dit Chaperon qui parle de photovoltaïque NON SUBVENTIONNE et qui pour moi est le seul acceptable.
    Quand au prix de l’électricité, il augmentera de lui même, avec l’inflation des prix des ressources énergétiques primaires et la demande croissante de sécurité et de non pollution de la part des utilisateurs et du personnel politique qui les représente.

  3. Avatar de papijo
    papijo

    Et la nuit ? Vous traitez uniquement le problème de la fourniture d’électricité durant le jour. On parle toujours du photovoltaïque solaire, mais chacun sait que le vrai progrès, ce sera le photovoltaïque lunaire et même stellaire (à condition de bien maîtriser les nuages !). Nos scientifiques et ingénieurs sont vraiment nuls !

    Bon, je plaisante, mais nos hommes (et femmes) politiques s’en seraient-ils rendu compte ?

  4. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Vos réflexions, papijo, sont partagées par de sérieux laboratoires qui voudraient capter 24h/24 l’énergie solaire par satellites. Le principal problème restant à résoudre consiste à transférer cette énergie sur terre par un faisceau ondulatoire à définir, compte tenu de la distance du satellite à la terre.
    http://energy.gov/articles/space-based-solar-power

  5. Avatar de BMD
    BMD

    Et comment Chaperon résout-il le problème de l’intermittence (en France, le facteur de charge annuel moyen est d’un peu plus de 10 %), en particulier des variations saisonnières? D’autre part, s’il faut du stockage et des réseaux, Chaperon en a-t-il compté le coût dans ses calculs, ainsi que le coût des centrales de back-up?

  6. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    1- Total est sur le marché mondial et analyse simplement la croissance potentielle du marché du photovoltaïque. Il se moque de la cohérence et du coût de l’ensemble.
    2- Avec 2TW de modules installés, en Californie ou au Nouveau-Mexique, cela ne représente que 8% de l’électricité produite dans le monde, quantité encore marginale par rapport aux productions traditionnelles de base. Chaperon n’est donc pas dans les hypothèses délirantes du tout renouvelable mais il est encore dans la fourniture d’un complément marginal d’énergie dont la principale source de régulation devrait venir du réseau, « au moyen de smart grids » et de compteurs sophistiqués qui rationneront par les prix les appels de puissance aux heures de pointes de demandes. Les plus riches disposeront de quelques accumulateurs en tampon pour passer au-travers de ces contraintes tarifaires.

  7. Avatar de Tonton
    Tonton

    Disons que la voiture électrique comme le PV couvre un marché marginal mais immense et ce dans l’incertitude du moyen terme de notre vision actuelle. C’est une assurance suffisante.

    Il est estimé, par exemple, que près de 200 GW de diesel sont installés pour fournir de l’énergie à des tours de communication isolées (le sans fil est extrêmement dynamique dans des zones sans infrastructure). Ainsi l’alliance de la batterie et du panneau solaire a ici tout son sens…

    A ce propos un bel exposé, que Raymond devrait apprécier : http://www.college-de-france.fr/site/jean-marie-tarascon/seminar-2014-02-03-17h30.htm

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