Le réseau électrique ouest-européen interconnecté permet à l’Allemagne d’exporter massivement ses productions intermittentes et renouvelables d’électricité vers ses voisins européens. C’est la raison pour laquelle elle peut, avec l’assentiment des populations locales qui financent, investir sans limite dans les énergies renouvelables subventionnées et prioritaires. Il résulte de ces investissements massifs que le solde de ses échanges d’énergie électrique lui est généralement favorable. C’est ainsi qu’en 2013 le solde exportateur d’électricité allemand s’est élevé à 33,8 TWh affirme Bruno Burger du Fraunhofer.
Il existe cependant, une exception à la règle qui est observée en l’absence de vent, moment où l’Allemagne de l’énergie patine et allume ses bouilloires infernales, alimentées au charbon importé ou au lignite local. Elle est alors appelée à importer de la puissance électrique en secours en provenance de ses voisins, ne serait-ce que le temps de montée en pression de ses chaudières.
C’est ce qui est arrivé par exemple durant le mois de Juillet dernier (FIG.) durant lequel seules les bouffées de générations photovoltaïques ont fait l’objet, entre midi et deux, de quelques exportations (en rose sur le graphique), précédées et suivies d’importations (en violet) destinées à pallier le manque de générations éoliennes. Les premières estimations de l’Entso-e portent sur un solde négatif des échanges allemands de près de 2 TWh pour le mois.
Cette anecdote illustre la fragilité du très onéreux et très variable système de génération électrique allemand bien qu’il bénéficie, encore, d’apport d’énergie de base de générateurs électronucléaires toujours opérationnels. C’est la fin du virage qui va être la plus périlleuse à négocier.
Consulter la publication du Docteur Bruno Burger du Fraunhofer.
Le 14 Août 2014


Laisser un commentaire