Toyota annonce la MIRAI: hydrogène et pile à combustible

C’est à la base un choix délibéré des dirigeants japonais: une part de la ressource énergétique de ce pays, déjà largement importée, devra être assumée par le vecteur hydrogène qui sera au départ, pour l’essentiel, importé puis peu à peu intégré dans les productions énergétiques du pays.

Il est possible, également, d’imaginer un choix de Toyota pour un véhicule à la fois urbain, non polluant, mais aussi au long cours avec 500 km d’autonomie, argumenté sur le fait qu’une famille japonaise urbaine, faute de parking disponible, ne peut posséder qu’un seul véhicule.

De plus cette stratégie marketing s’inscrit parfaitement dans le modèle japonais d’écrémage. Un produit « statutaire » initialement rare et cher, désirable, et  qui peu à peu se démocratise.

Remarque: la présence de larges dispositifs de refroidissement sur le bas de la calandre  du véhicule illustre la nécessité d’évacuer les calories générés par la chaîne électrique (PAC, convertisseur DC/DC, batterie) et surtout par la pile à combustible qui évacue de la vapeur d’eau.

ACCEDER à la présentation prononcée par le patron Akio Toyoda.

Le 17 Novembre 2014

 

Commentaires

6 réponses à “Toyota annonce la MIRAI: hydrogène et pile à combustible”

  1. Avatar de BMD
    BMD

    Procéder par écrémage semble en effet plus efficace que de produire pour le vulgum pecus. La réussite jusqu’à maintenant de Tesla pour l’électrique semble en témoigner pour les US, alors que Renault n’arrive pas à décoller en France.
    Je n’arrive pas à comprendre, l’économie du système. Le Japon en effet doit importer son énergie. Quel avantage économique et politique a-t-il à importer de l’hydrogène ? Et comment relaiera-t-il ultérieurement ces importations par des productions locales?

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Les procédés d’obtention d’hydrogène sont multiples et vont du reforming du méthane à l’électrolyse de l’eau ou à la dismutation de l’acide iodhydrique.
    Pour cela il est nécessaire de disposer d’énergie. C’est la raison pour laquelle les autorités japonaises, malgré les contraintes sismiques locales, sont très attachées à la technologie électronucléaire.
    Par la suite, la maîtrise, à venir, de la fusion nucléaire me parait quasiment indispensable pour assurer l’avenir énergétique du monde et donc celui du Japon.

  3. Avatar de Tonton
    Tonton

    On peut ajouter deux éléments pour percer la stratégie japonaise (il ne s’agit pas seulement de Toyota bien évidemment) : les abondantes ressources d’hydrate de méthane, seule don de la nature que le Japon pourrait exploiter dans l’avenir ainsi qu’une possible importation d’hydrogène pur à partir du charbon d’Australie transformé avant son transport.

    Il faut se méfier des projets à long terme japonais qui adorent se projeter sur le long terme avec des projets gigantesques. Mais la première hypothèse reste tout à fait crédible.

  4. Avatar de BMD
    BMD

    @Tonton, il me paraît curieux de construire une stratégie à long terme sur quelque chose d’aussi incertain que l’exploitation des ressources en hydrates de méthane japonaises. Je n’ai jamais entendu dire d’ailleurs qu’elles soient exceptionnelles. Et comme je l’ai déjà dit ressources ne veut pas dire réserves.
    Mais peut-être avez vous des informations récentes sur le sujet?

  5. Avatar de Tonton
    Tonton

    Les expérimentations sur les hydrates de méthane sont déjà à un stade avancés rapportés sur ici-même.

    Je ne connais pas l’état de la science dans le domaine ainsi que les perspectives économiques et technologiques. Par contre les réserves sont gigantesques et l’envie des Japonais d’accéder à une ressource naturelle qui assurera leur indépendance relative énergétiquement et, plus important, la survie de leur civilisation me semble peser très fort.

    Pour la science je me suis limité à quelques publications (dont les écrits de Vaclav Smil sur le sujet dans différents livres) ainsi que des bonnes vidéos de ce genre : https://www.youtube.com/watch?v=zSJVeerIQxg

    Autre hypothèse de cette envie japonaise pour l’hydrogène : la production d’H2 par réacteur nucléaire dont la recherche est relancée (le Japon travaille sur l’hélium gazeux et le sodium liquide, exactement ce que la France a choisi, par ailleurs) : http://ajw.asahi.com/article/sci_tech/technology/AJ201411280055

  6. Avatar de Tonton
    Tonton

    « Votre commentaire est en attente de modération » suite à un commentaire comportant deux liens. Rien de « NSFW » ou commercial je vous rassure.

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