La rumeur, au sein des milieux investisseurs anglo-saxons, affirme que les volumes des consommations mondiales de produits pétroliers seraient en décroissance, ce qui justifierait la baisse observée des cours du baril et une hypothétique poursuite de cette déprime des cours. Cette affirmation est en totale opposition avec le développement mondial observé des échanges commerciaux et des transports associés. Elle me semble être parfaitement erronée et destinée à rejoindre le fatras des fables et autres évidences énergétiques qui comme le fumeux « peak-oil » ont bercé, en leur temps, les marchés.
Pour vous persuader de cette pérennité de la croissance des consommations mondiales pétrolières je vous propose d’examiner, grâce aux données de l’IEA, les consommations en décroissance des pays les plus développés, ceux de l’OCDE et du milliard d’humains que cette organisation représente.
Il est possible (FIG.) d’observer, depuis quelques années, la lente décroissance des consommations de produits pétroliers des pays OCDE. Elles étaient de 47 millions de barils par jour à fin 2011, elles ont décru jusqu’à 46 millions à fin 2013 et devraient atteindre les 45 millions de barils/jour à fin 2015, affichant ainsi une lente décroissance annuelle des consommations de 0,5 million de baril par jour. Cette consommation des pays OCDE demeure soutenue en raison de la fermeté des consommations de carburants pour les transports (essence, diesel et kérosène) qui représentaient en 2011 un peu moins de 60% des consommations de produits pétroliers et pèsent à l’été 2014 autour des 61,5% des consommations totales. La croissance des consommations de carburants pour les transports (de l’ordre annuellement des 100 mille barils/jour) explique la faible décroissance observée des utilisations de produits pétroliers des pays OCDE.
A partir de ces observations et compte tenu de la forte progression des transports en Asie (Chine, Inde, Indonésie), liée à la croissance économique de ces pays et à la progression des populations à bon niveau de vie, il n’est pas difficile de pronostiquer une poursuite de la croissance régulière des consommations de produits pétroliers dans le monde, ce que font toutes les agences (EIA, IEA, OPEP) s’occupant de ces problèmes énergétiques.
La diffusion d’informations annonçant une baisse des consommations relève de la manipulation à la baisse des marchés, pourtant largement intoxiqués auparavant par ceux, ou les mêmes, qui prédisaient il y a peu l’effondrement des productions de pétrole, négligeant les centaines de millions d’années d’accumulation qui nous ont précédé.
CONSULTER les tableaux de l’IEA.
Le 31 Décembre 2014 et 16 Janvier 2015 pour le graphe de l’EIA.


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