Suivre les comportements du gouverneur de Californie, en pointe dans la législation « verte » et ceux de ses élus très largement démocrates est une manière instructive de déceler les accrocs qui peuvent se révéler dans une politique écologique très avancée, au sein d’un État très riche. Il semblerait que la partie la moins fortunée des élus soit un peu lasse de l’impact sur les prix de l’énergie des règles et législations en vigueur dans cet État.
C’est ainsi, nous révèle le Wall Street Journal, sous le titre choc « California’s Climat Change Revolt » que ces élus ont rejeté un texte qui prévoyait pour 2050 une réduction des émissions de CO2 de 80% par rapport à celles de 1990.
C’est bête, queue basse, les représentants californiens à la Conférence de Paris ne vont pas pouvoir « la ramener ».
Lire le papier du WSJ
Le 13 Septembre 2015
Remarque: les positions adoptées dans les papiers de ce blog peuvent parfois heurter la sensibilité ou les convictions de certains jeunes lecteurs ouverts aux idées généreuses du moment.
Il n’est pas ici question ici de s’opposer au principe généreux de tirer notre énergie quotidienne du vent et du soleil. Qui pourrait être contre?
Il est par contre question de remettre en cause la faisabilité d’un tel projet qui s’affranchirait de toute autre forme de ressource énergétique dont celle de la fission de l’atome. L’exemple allemand, encore tributaire de centrales électronucléaires, le démontre.
Le caractère intermittent et aléatoire des ressources éoliennes et solaires rend peu probable, à moyen terme, la faisabilité physique et économique de l’utilisation majoritaire de ces énergies dans la génération d’électricité.
L’attribution de tarifs exceptionnels aux ressources renouvelables, formes à peine déguisées de subventions publiques, constitue une entrave à la libre concurrence et au maintien d’un marché équilibré de l’énergie. Elle pénalise les plus pauvres qui financent les investissements en équipements des familles plus aisées ou de groupes financiers opportunistes.
La « croissance verte » ne se déploiera pas à base de subventions, c’est la décroissance due à l’inefficacité des choix réalisés, parce que subventionnés, qui prendra le dessus. Pensons, par exemple, au solaire allemand dans la nuit hivernale!
L’injustice de l’idéologie écologique doit être dénoncée. L’exemple californien rapporté ici en est un exemple.
Notez que les débats quotidiens auxquels nous assistons , invitant en plateau des écologistes convaincus, ne posent jamais la question de la faisabilité du projet! Elle est toujours supposée démontrée.
C’est pourtant la base de départ de tout projet raisonnable, sous peine de dommages graves.
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