Dans le cadre des lancements des nouveaux véhicules électriques sous les gammes Renault, Nissan et Subaru, l’alliance Renault-Nissan a planifié de produire 13000 batteries dès 2009 et 65000 batteries en 2011 dans sa filiale japonaise Automotive Energy Supply (AESC), détenue en joint venture avec NEC et NEC TOKIN qui produit les électrodes. Ces batteries de type lithium-Ion polymère (laminated) présenteront un coût matière optimisé, en raison de l’absence de Nickel ou de Cobalt dans la matière électroactive positive qui sera à base de LiMn2O4. La technologie polymère est d’une grande complexité, mais elle a l’avantage de présenter de grandes surfaces d’échanges thermiques avec l’extérieur, ce qui devrait permettre de bien maîtriser la température des batteries durant les forts appels de courant ou les charges très rapides. AESC ne dispose que d’un module de base de 13 Ah pour ce marché, il est en train de développer pour le futur, un produit de 30Ah. En effet pour installer une énergie de 15 kWh nécessaire à la propulsion d’un véhicule électrique, sous une tension de 300V il faut 50Ah de capacité. Ceci peut être obtenu avec 4 éléments en parallèle de 13Ah.
Israël, la Californie et le Danemark devraient être les premiers pays concernés par ces nouveaux véhicules qui, à partir de 2012, seront proposés largement dans le monde. La stratégie de Carlos Ghosn est claire: elle fait l’impasse sur les véhicules hybrides, trop complexes et technologiquement dominés par Toyota. Mieux vaut se focaliser sur un créneau disponible, où tout est à créer, que de perdre son énergie à essayer de rattraper un leader qui a dix ans d’avances d’études et de développement. Elle suppose donc un changement radical des mentalités chez une certaine partie des consommateurs, la frange la plus écologiquement avancée. Elle n’élimine pas non plus l’approche hyper économique qui lui permettrait de pénétrer le marché asiatique.
Le 19 Mai 2008
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