Si certains doutent encore de la poursuite de la formidable croissance des économies asiatiques et de leur besoin en ressources énergétiques, poussés par la croissance démographique de ces pays et le dynamisme des populations de plus en plus éduquées et formées, il est temps, pour eux, de mesurer les projections d’investissements dans les infrastructures qui vont être réalisés d’ici à 2020 dans cette région du monde.
Le NIKKEI publie des données qui estiment les montants dans ces investissements à venir, entre 2015 et 2020, dans les infrastructures en Asie autour des 6500 milliards de dollars dont les quatre cinquièmes seront affectés à la génération et distribution d’électricité et à la construction ou la modernisation des réseaux routiers (FIG.). Tout cela augure bien de la croissance des consommations de carburants et de ressources d’énergies primaires dans ce continent.
Ces données ont une vertu: elles concernent l’ensemble des pays asiatiques qui représente sensiblement plus du double parfois de la seule Chine, objet de tant d’attentions et d’estimations en Occident.
Par exemple pour les consommations de produits pétroliers en 2016 l’EIA annonce 11,5 millions de barils par jour pour la seule Chine, mais aussi 12,6 millions de barils par jour pour le reste de l’Asie, hors Japon et 17,3 millions de barils par jour avec le Japon. Il est vrai que dans le processus de développement des Nations, les consommations de pétrole sont des indicateurs en retard par rapport à celles d’autres matières premières comme l’acier ou le ciment pour lesquelles la Chine possède une très forte position.
Une large part de l’Asie, dont la Chine, va rattraper son retard, par rapport aux pays de l’OCDE, dans la consommation de produits pétroliers que ce soit pour alimenter en carburants les divers moyens de transport ou pour alimenter en fractions pétrolières les industries de la pétrochimie. Il est peu probable que les énergies intermittentes solaires ou éoliennes, trop aléatoires, aient une part significative dans ce processus de premier équipement de l’Asie. Les énergies intermittentes, réduites à un rôle marginal, ne sont acceptables que dans les régions, comme l’Europe, largement suréquipées en modes de génération conventionnels.
Quant aux véhicules électriques urbains (hors deux-roues), il faudra attendre des réseaux électriques disponibles et largement alimentés en puissance pour que ces modes de déplacement occupent une part significative du parc automobile.
Consulter le papier du NIKKEI sur ce sujet.
Le 7 Avril 2016

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