Aujourd’hui un véhicule routier sur mille est électriquement rechargeable par branchement extérieur

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L’IEA vient de publier sa nouvelle étude « Global EV Outlook 2016 » dans laquelle il apparait qu’à fin 2015 le parc de véhicules électriques (sur batterie BEV ou hybride rechargeable PHEV) atteignait 1,26 million d’exemplaires (FIG.), avec 80% de ce parc situés aux U.S.A., en Chine, au Japon, aux Pays-Bas ou en Norvège. La forte croissance annuelle de ce parc récent, dépendant pour l’essentiel des seules productions annuelles, permet aux auteurs de l’IEA d’être optimistes et de prévoir de splendides croissances à venir. Pourquoi pas?

Il me semble, sans être rabat-joie, cependant nécessaire de rapporter ce nombre de véhicules électriques au nombre de véhicules routiers du parc actuel qui peut être estimé à fin 2015 autour des 1280 millions de véhicules. Estimation réalisée à partir des 1236 millions d’exemplaires du parc mondial à fin 2014 auxquels il faut ajouter les 90 millions de véhicules produits en 2015 et soustraire les 44 millions estimés de véhicules mis en décharge durant l’année.

Le résultat montre que dans le parc mondial, à fin 2015, il y avait environ un véhicule sur mille qui était électrique (BEV ou PHEV).

Il faut donc ramener ces vertueuses productions croissantes de véhicules électriques à celles, toujours en croissance, des véhicules traditionnels à moteur qui pour longtemps vont encore assurer les trajets de longue distance pour les hommes et, surtout, les marchandises.

Pour approcher de façon plus réaliste des croissances prévues dans ces nouvelles technologies et de leur impact sur les consommations de carburants et d’électricité, il faudra segmenter les études entre véhicules urbains légers et de courts trajets, et les autres plus rares, plus chers, plus lourds assurant les longs trajets. Il est bien évident que le développement important des véhicules urbains électriques n’aura qu’un impact limité sur la consommation globale de carburants dans le monde, le premier pas important dans l’économie de carburants et les rejets de CO2 étant déjà réalisé par les petits véhicules hybrides, déjà disponibles sur le marché.

ACCEDER à la publication de l’IEA

Le 25 JUIN 2016

Commentaires

10 réponses à “Aujourd’hui un véhicule routier sur mille est électriquement rechargeable par branchement extérieur”

juillet 8, 2016
Olivier
L’immense majorité des trajets automobiles étant sur de courtes distances, l’impact sur la consommation de carburant peut être assez fort
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juillet 9, 2016
Raymond Bonnaterre
Olivier, il me semble que vous oubliez les poids lourds et les milliers de nordistes (Nord-Américains, Canadiens, Germains et autres Slaves) qui migrent régulièrement en famille vers le sud pour rencontrer le soleil.
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juillet 11, 2016
Kevin
C’est pas pour demain malheureusement l’heure où le parc automobile sera uniquement composé de véhicules électriques … http://www.google.fr
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juillet 19, 2016
Angélique
Bonjour à tous !! Pensez vous qu’on puisse faire marcher une voiture entièrement à l’énergie photovoltaïque plus tard ? La surface couverte par la voiture n’est pas assez grande, si ? J’essaie de voir sur http://www.fournisseur-energie.com/ mais pas trop de renseignements.
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juillet 20, 2016
Raymond Bonnaterre
Madame, un très simple calcul suffit pour répondre à votre question.
Un véhicule urbain électrique consomme dans les 15 kWh aux cent kilomètres.
Supposons qu’il présente ainsi une excellente autonomie de 1,5 heure à 66 km/h, cela veut dire qu’il consomme une puissance moyenne de 10 kW, valeur volontairement très faible par rapport aux véhicules existants.
Pour un module électrique performant actuel en plein soleil, bien sûr, il faut compter une puissance délivrée de 200 Watts au m2 ou 2 watts au dm2 de cellule.
Vous voyez ainsi que pour alimenter un véhicule en plein soleil, il faudrait une surface de module de 50 m2, sacrée remorque.
Les errements dans les airs du modèle réduit aéroplane « solar impulse » dont les batteries doivent pourtant être chargées sur le réseau à chaque étape pour assurer le décollage, illustrent parfaitement le manque de puissance intrinsèque des modules solaires et les limites de l’utopie écologique du moment.
Il faut, outre un bon ensoleillement, de grandes surfaces pour générer de la puissance photovoltaïque, cela entraîne des coûts d’infrastructures et d’emprise au sol importantes. A cela il faut ajouter le caractère saisonnier des générations au delà des 45° nord de latitude (ligne Bordeaux-Grenoble) qui altère la rentabilité et la disponibilité des équipements. Le facteur de charge des équipements solaires en Allemagne est, en moyenne, de 10% (Fraunhofer). Dans ces conditions un panneau solaire sur le toit d’un véhicule germain relèverait du gadget inutile.
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juillet 29, 2016
Seb
Vos prédictions sur la voiture électrique ne me paraissent pas très pertinentes :
– Certes la voiture électrique ne représente actuellement qu’un millième du parc automobile, cependant il représente déjà en France 1% des ventes.
– L’expérience de la Norvège montre qu’une vraie politique incitative en faveur du véhicule électrique (Aides à l’achat mais aussi gratuité du stationnement, etc…) permet de faire très vite monter ce chiffre (plus de 17% en 2015)
Mais surtout nous sommes face à une technologie de rupture, et nous observons sur le véhicule électrique une courbe d’apprentissage proche de celle que nous avons vu pour le photovoltaïque (Baisse drastique du prix de batteries, réduction de leur poids, électronique de puissance de plus en plus standardisée…).
La plupart des freins à l’adoption de la voiture électrique sont actuellement levés sur la partie « Premium » de l’offre (Tesla pour n’en citer qu’un), et ces innovations ont vocations à être déclinées chez les autres constructeurs (augmentation de la capacité des batteries, recharge rapide…).
De plus l’usage que l’on a de la voiture change, en particulier pour les urbains. La voiture n’est plus un bien personnel mais un service que l’on loue au moment où l’on en a besoin (autopartage). Du coup, au quotidien, j’utilise les transports en commun, je loue une Autolib pour faire les courses, et pour aller en vacances peut être bien que je louerais une thermique à la gare d’arrivée…
Il me semble donc que la voiture électrique est vouée à un très bel avenir, et je pense même qu’elle deviendra bientôt (d’ici dix ans) la norme des véhicules neufs en Europe.
Votre article me fait un peu penser à ce que l’on entendait au sujet de l’éolien et du photovoltaïque il y a quelques années (c’est sympa votre truc mais c’est peanuts, et vous avez vu ce que ça coute). Actuellement on installe dans le monde plus d’éolien et de solaire que toute autre source d’énergie électrique, dans de nombreux pays sans la moindre subvention…
Après, effectivement, si vous ne croyez pas au réchauffement climatique et que le réserves en pétrole vous semblent infinies… C’est sûrement pas la peine de s’embêter avec tout ça
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juillet 30, 2016
Raymond Bonnaterre
Je n’ai aucun état d’âme sur l’avenir du véhicule électrique urbain. Par contre je pense que la montée en puissance des EV en général sera lente.
L’exemple de la Norvège, remplie de pétrodollars à recycler à tout prix, ne me semble pas pertinent pour représenter l’ensemble du monde.
Quand aux ENR, solaires et éoliennes, subventionnées que vous quantifiez, en bon écolo, en citant les puissances nominales, elles ne présentent toujours pas grand chose dans le bilan énergétique du monde en raison de leur facteur de charge faible et indécent.
Quant-au changement climatique je suis persuadé que quoi qu’il fasse, l’homme n’aura toujours qu’une influence minime sur le climat de la planète qui a toujours varié. Prétendre l’inverse et qu’il pourrait déterminer le climat, serait d’une insolente prétention.
Quand aux réserves de pétrole et de gaz naturel, les prix du baril vous montrent combien elles sont importantes, bien au-delà de ce que la propagande écolo en vigueur le prétend.
Je vous rappelle qu’il existe de nombreux blogs qui partagent vos vues et que rien ne vous oblige à venir ici pour y lire de mécréants et chocants propos.
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juillet 30, 2016
Tonton
Tesla va bien intégrer l’ensemble de la production des batteries dans sa Gigafactory, depuis les matières premières jusqu’aux produits finaux.
https://www.youtube.com/watch?v=U-Szj2qIYX8
http://electrek.co/2016/07/29/tesla-gigafactory-panasonics-machine-battery-cell/
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juillet 31, 2016
Raymond Bonnaterre
Tesla, assembleur d’accumulateurs en batteries, ne connait rien (ou pas grand-chose) des complexes technologies du cluster japonais des batteries LI-Ion. Je pense qu’il est plus correct de dire: les industries du cluster Panasonic (ex Sanyo et Matsu) ont, peut-être, décidé, avec l’aide de Tesla et des contribuables locaux de s’installer aux États-Unis, en échange de volumes à venir remarquables et, probablement, de prix préférentiels pour Tesla.
C’est la force du colossal marché américain de pouvoir récupérer, grâce à son attractivité, un ensemble de technologies de pointes mal maîtrisées par les industriels locaux. Qui peut-être absent de ce marché?
Nos technocrates européens pourraient, je pense, en tirer des leçons.
Une remarque: les photos dans vos liens semblent montrer une unité de production d’électrodes par enduction-séchage dont on voit l’enrouleur en fin de ligne.
Ce ne sont là que les technologies Panasonic. Ce qui est le plus important c’est la composition des matières enduites et leur élaboration préalable.
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juillet 31, 2016
Tonton
Une partie de l’usine est dédiée à Panasonic qui a participé également à son financement. Cette partie n’était pas complètement ouverte aux visites. De ce que j’ai compris le géant japonais y effectuerait l’ensemble des opérations aboutissant à la fabrication de la batterie 21-70 spécialement dédiée au prochain modèle de la gamme depuis les matières premières. Je n’en sais pas plus, le reste est à confirmer…
Merci de vos éclairages, comme à chaque fois.
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