Les cours d’écoles ou d’Université vous apprennent que si vous voulez publier des prévisions plus ou moins incertaines ou folkloriques, tout en conservant une certaine crédibilité, il faut souvent les actualiser afin que les modifications apportées à chaque publication semblent mineures. C’est ce que fait l’IEA qui publie et modifie tous les mois ses prévisions mondiales, à l’horizon d’un an, des consommations de produits pétroliers dans le monde. Ces chiffres sont largement repris par diverses publications dans le monde et elles influent ainsi, à la marge, sur le halo qui entoure les marchés du pétrole et de ses dérivés.
J’ai repris ces estimations réalisées depuis Juillet 2015 et portant sur les flux moyens de consommations mondiales de produits pétroliers au cours du troisième trimestre 2016 (FIG.)
En Juillet 2015 l’IEA prévoyait pour ce T3 2016, des consommations moyennes inférieures à 95,6 Millions de barils par jour, en ce mois d’Août 2016, en plein trimestre, après de nombreuses actualisations l’estimation de consommation ressort très proche des 97 millions de barils par jour. A posteriori il est possible de se poser des questions sur la pertinence des prévisions réalisées un an plus tôt et de leur impact sur les prix.
Cette sous-estimation des volumes consommés de produits pétroliers dans le monde, participe à la faiblesse des cours, alors que ces volumes n’ont cessé de croitre, année après année, en raison de la croissance démographique et économique du monde, en particulier en Asie. L’Arabie Saoudite a révélé d’excellents volumes livrés durant le mois de Juin.
C’est le monde des transports (terre, air, mer) des hommes et des marchandises, lié aux échanges, qui tire en particulier cette demande soutenue en carburants. Cette tendance devrait se poursuivre durant les années à venir.
Le 21 Août 2016

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