Est-il raisonnable de pronostiquer un plafonnement des consommations mondiales de produits pétroliers dans la décennie à venir ?

Le monde voit sa population croitre, surtout en Afrique, et son économie progresser, surtout en Asie. Si le paramètre population, concernant les pays les plus pauvres, n’agira que marginalement sur les consommations de produits pétroliers, aux phénomènes d’émigration près qui accroitront le bien-être et le nombre des habitants des pays les plus riches, par contre, le niveau de vie des populations asiatiques, de par sa progression, va continuer, dans la décennie à venir, à faire croitre les consommations de produits pétroliers. Les faibles niveaux de prix du baril, qui devraient se poursuivre jusqu’aux années 2020, sont également de nature à encourager cette consommation croissante.

Selon l’EIA les consommations en produits pétroliers des pays asiatiques (hors Japon) non membres de l’OCDE sont de l’ordre de 24 millions de barils par jour, dont près de 12 millions pour la seule Chine. Si nous estimons une croissance modeste moyenne à venir des économies de cette région de 5% par an, ceci conduit à des croissances de consommations annuelles en produits pétroliers de l’ordre de 1 million de barils par jour (FIG).

Pour que la consommation mondiale se mette à plafonner, il faudrait que le reste du monde hors Asie voit ses consommations en produits pétroliers se réduire d’autant c’est à dire de près de 1,5% par an ou pour les seuls pays de l’OCDE les plus riches de la planète, une réduction de plus de 2% par an. Ce sont des hypothèses de crise économique et non de maîtrise des consommations.

En conclusion, il apparaît à ce jour que, durant la décennie à venir, en raisons des efforts globaux apportés à la maîtrise de l’efficacité énergétique des processus, il semble possible que nous assistions à un tassement des accroissements annuels des consommations mondiales de produits pétroliers. Une stagnation ou une régression de ces consommations supposerait la formation d’une crise économique grave et durable.

Quant-à l’impact de la traction électrique des véhicules routiers, il faudra tout d’abord rendre accessible leur prix de vente au plus grand nombre et disposer de la puissance électrique à des prix raisonnables pour les alimenter.  Brûler, à la mode germanique, du lignite ou du charbon pour cela me semblerait incongru.

Le 7 Novembre 2016

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