L’effet TESLA, celui de ces véhicules électriques très onéreux, très puissants et connectés pour adolescents millionnaires aux États-Unis et dans le monde, pourvus d’énormes batteries électrochimiques, composées de plusieurs centaines ou milliers de petits éléments cylindriques (2070) assemblés entre eux en série/parallèle, au sein de modules, fait tourner les têtes de bien des idéologues. Certains de ces intellectuels vont même jusqu’à pronostiquer la décroissance imminente des consommations de produits pétroliers dans les transports routiers à partir de simples hypothèses de croissance de ces nouveaux véhicules électriques. Leurs conclusions sont reprises en-cœur par les médias. Après la fin des haricots et du charbon, voilà la fin du pétrole annoncée.
Seuls, certains connaisseurs de ces problèmes invoquent la non disparition imminente du moteur à explosion dans les poids lourds ou dans les grandes routières équipés le plus souvent de moteurs Diesel, mais ils ne sont guère écoutés. La lenteur des progrès techniques ne passionne pas le béotien qui attend toujours la nouveauté qui le sauvera de l’enfer climatique annoncé.
Je voudrais ici vous rappeler quelques valeurs simples tirées des publications de l’OICA.
En 2015 il a été vendu dans le monde 90 millions de véhicules routiers essentiellement à moteur thermique.(FIG.I courbe verte). Ces ventes annuelles sont en croissance et suivent l’accroissement démographique mondial des populations des classes moyennes ainsi que les progrès économiques du monde.
Compte tenu d’une mise en déchet estimée autour de 41 millions de véhicules en 2016 (3,2% du parc de l’année précédente), le parc de véhicules routiers dans le monde devrait s’accroitre cette année de 49 millions d’exemplaires pour atteindre 1,33 milliard d’exemplaires.
Il apparaît tout de suite une évidence: la vente annuelle de quelques centaines de milliers de véhicules électriques ne va pas fondamentalement changer les flux de consommations de carburants.
Pour être le plus rigoureux possible il me semble raisonnable de formuler cette compétition entre les deux modes de propulsion (thermique ou électrique) de la façon suivante:
l’arrivée sur le marché de véhicules électriques va réduire d’autant la vitesse de croissance du parc de véhicules thermiques. Cette croissance va bientôt atteindre les 50 millions de véhicules par an (FIG.II dont les valeurs 2015 et 2016 de croissance du parc sont estimées)
Il est possible de déduire de ces observations simples que les ventes de véhicules électriques dans le monde n’agiront de façon significative sur les consommations unitaires moyennes de carburants des véhicules routiers qu’à partir de volumes de ventes de quelques dizaines de millions d’exemplaires par an. Cet effet sera d’autant plus ténu que ce sont surtout des véhicules urbains, aux faibles consommations de carburants, qui seront d’abord remplacés par ces EV, les poids lourds consommant toujours et encore les carburants pétroliers.
CONSULTER certains écrits aguicheurs sur ce sujet par Bloomberg, spécialiste des informations farfelues dans ce domaine.


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