Contrairement à ce qu’affirme, avec assurance, notre gouailleur polytechnicien du peuple, les consommations mondiales de produits pétroliers ne sont pas encore limitées par le flux d’extraction de pétrole. Le prix plutôt déprimé du baril de brut et l’absence de marché noir en attestent.
Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner l’évolution monotone des consommations mondiales moyennes de produits pétroliers depuis près d’une décennie (FIG.) tirée par la croissance économique et démographique du monde.
Ces flux de consommation, en progression annuelle récente de 1,6 million de barils par jour, poursuivent allègrement leur croissance et devraient, selon l’EIA américaine, dépasser les 100 millions de barils par jour dès la mi-2018.
Cette progression continue du marché des produits pétroliers, confrontée à une baisse des investissements des Majors dans l’exploration pétrolière à la suite de la chute des cours du baril en 2014/2015, se heurtera bien un jour (vers 2020) à une hausse des cours du baril qui à son tour relancera l’offre de pétrole brut, de biocarburants ou d’ersatz synthétiques issus du gaz naturel abondant.
Mais il n’y a pas pour l’instant pénurie de produits pétroliers en sortie des raffineries.
Voir et écouter la présentation magistrale sur l’enfer climatique à venir de Jean-Marc Jancovici au Collège de France qui souligne le rôle majeur du charbon dans la progression récente des consommations énergétiques mondiales . Une remarque importante: la scène se déroule en Asie et ne dépend pas de nos ruineux enfantillages écologiques occidentaux.
La transition annoncée c’est, en réalité, la combustion de toujours plus de charbon.
Le 13 Mai 2017

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