Mes amis, comprenez bien que les théories actuelles en vogue, en particulier en France, imaginant par la seule simulation informatique la primauté quasi exclusive du rôle du CO2 et autres GHG sur la détermination du climat de la planète, s’opposent aux théories cycliques précédentes des paléoclimatologues qui s’appuient sur de nombreuses observations de terrain et autres analyses physicochimiques!
Ce conflit théorique, avec des horizons temporels différents, n’est à ma connaissance que bien peu abordé dans la littérature et la presse de notre pays, il l’est beaucoup plus dans les communications anglo-saxonnes avec, par exemple, les papiers de Javier, l’un des paléoclimatologues les plus avertis et érudits du moment, qui assure que le CO2 n’a que peu de chose à faire dans ces variations climatiques historiques qui semblent être liées en partie à l’obliquité de notre planète qu’est l’angle entre l’axe de rotation de la Terre et la perpendiculaire au plan de l’écliptique. Cette obliquité se réduit, la Terre se redresse sur ce plan, ce qui réduit l’ensoleillement des zones polaires et accroit le refroidissement global. A ce phénomène de longue période (42 mille ans) se superposent des oscillations climatiques de 2400 à 2500 ans de période (FIG.). Notre planète est actuellement et ceci depuis 350 ans, dans une phase de réchauffement. Selon ces théories cycliques, son climat devrait plonger vers une période plus froide encore, dans deux mille ans environ.
Bien sûr, la synthèse entre ces diverses approches climatiques, parfois en compétition, reste à réaliser. La connaissance nécessaire des phénomènes passés devrait conduire certains de nos jeunes savants vers plus de modestie et à introduire plus de complexité dans leurs modèles climatiques, en particulier pour réaliser des projections climatiques pertinentes sur un grand nombre de décennies.
Une part du réchauffement actuel de la planète ne semble pas être liée aux accroissements des teneurs en CO2 et autres GHG dans l’atmosphère. Ne pas tenir compte de cette « variabilité interne » exacerbe les tendances des modèles en vigueur et, de ce fait, conduit à surestimer l’impact du CO2 sur le climat, ce que Knutson et al. du NOAA viennent récemment de souligner.
En d’autres mots, la teneur atmosphérique en CO2 et autres GHG n’est pas la seule variable pertinente qui déterminerait le climat à venir de la planète. Énoncer l’inverse revient, pour l’essentiel, à adopter une posture politique, pour l’instant jeune et moderne, mais fondamentalement erronée.
Le 3 Juin 2017

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