Messieurs les Présidents, américain et français, en fin de premier mandat veulent se faire réélire. Qui les en blâmerait? La soupe est si bonne. Pour atteindre leur objectif il semblerait que les prix de l’essence à la pompe soient un paramètre déterminant, alors chacun y va de sa solution pour convaincre les tradeurs ou pour les contourner. Le prétendant au califat, François de Tulle, propose une stupide stabilisation de trois mois des prix à la pompe en puisant dans les recettes fiscales, château de sable face à la vague déferlante des prix de l’énergie. Obama rejoint par notre bien-aimé Président, lui veut convaincre l’AIE de puiser dans les réserves stratégiques de produits pétroliers des pays de l’OCDE…mais qui peut croire que de faire baisser les réserves à la veille d’un potentiel conflit irano-israélien va convaincre le plus nul des traders de « shorter » sur les cours de l’essence … nobody!
Allons, Messieurs les Présidents, la démagogie ne vous oblige pas de proposer des mesures qui vont à l’encontre de vos objectifs. Ce n’est pas un manque de pétrole qui enflamme les cours, c’est la peur d’un ou plusieurs conflits dans la pétaudière proche et moyen-orientale. Aujourd’hui pour essayer de stabiliser les cours il vous faudrait faire l’inverse de ce que vous préconisez: accroître les réserves stratégiques de pétrole.
Remarque: la meilleure illustration de ce caractère stratégique des cours du Brent à Londres qui déterminent les cours de l’essence à New York (l’essence US ne peut pas être moins chère que le brut européen) est de les comparer aux cours du cuivre qui intègrent les données financières inflationnistes du moment. On note l’envol net du Brent lors du « printemps arabe » puis celui du Brent et du WTI du moment avec les tensions israélo-iraniennes.
Le 29 Mars 2012



Laisser un commentaire