En six mois, depuis le mois de Juin dernier, les productions de pétrole brut de l’OPEP (Angola inclus) et de l’IRAQ cumulées ont repris un rythme soutenu.
D’après l’Agence Internationale de l’Energie elles seraient passées de 30.1 millions de barils en Juin à 31.5 millions de barils en Décembre. Cet accroissement de 4.5% en six mois, doit être attribué aux productions libérées par l’accroissement des quotas et à aux progrès de l’Iraq. La principale croissance est due à l’Arabie Saoudite (+440 mille barils par jour) puis à l’Irak (+ 370 mille bl/jour) qui a repris ses livraisons vers Ceyhan, au Koweit (+190 mille bl/jour), au Nigéria (+110mille bl/jour) et à l’Iran (+100 mille bl/jour).
Cette tendance devrait se poursuivre au cours du premier trimestre de cette année en raison du rétablissement des productions des Emirats Arabes Unis qui ont présenté un creux de maintenance passager en Novembre, de la poursuite de l’arrivée des nouvelles productions offshore de l’Angola.
Les réunions formelles de l’OPEP où s’affrontent les idéologies, où les messages sont parfois déconnectés du business quotidien, font l’objet d’annonces guerrières auxquelles il ne faut attribuer que peu d’attention. A la nouvelle du maintien des quotas de production de l’OPEP le brut a perdu deux dollars à New York, les chiens aboient, la caravane passe.
En clair les quotas sont maintenus mais les volumes produits croissent parce que la demande mondiale est là. Les membres de l’OPEP savent que la demande US ne variera pas de façon significative en raison des turbulences bancaires, mais qu’elle va croître avec les besoins en augmentation du Moyen-Orient et de l’Asie, pour accompagner une croissance économique mondiale 2008 toujours dynamique, prévue à 4% par le FMI.
Remarque: les adeptes du « peak oil » voient repartir à la hausse les productions mondiales et sont une fois de plus déçus. Mais ils peuvent dire avec certitude et humour: « Je l’aurai, un jour, je l’aurai! ».
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