Les prix du pétrole en dollars ont connu depuis plus de cinq ans une superbe envolée connue de tous. Elle apparaît dans les indicateurs de prix moyens publiés trimestriellement par le pétrolier Total qui montrent des prix de vente des « liquides » (pétrole brut + condensats) venir de 25$/baril en 2003 et atteindre près de 85$/baril au dernier trimestre 2007. Cette multiplication des prix en dollars par 3,4 en moins de cinq ans se retrouve mais amortie en euros, les prix n’étant multipliés que par 1,9 seulement. Mais, ce qui est moins connu, la situation est complètement différente pour le Gaz Naturel.
Les prix du gaz en dollar ont atteint un plus haut de 36$ le baril équivalent de pétrole au premier trimestre 2006. Depuis ils sont restés inférieurs ou égaux à ce prix maximum. Mais exprimés en euros on constate que les prix après avoir atteint un maximum de 30 euros par baril équivalent au premier trimestre 2006 régressent globalement avec un plus bas de la moyenne trimestrielle de près de 20 euros/baril équivalent, au troisième trimestre 2007.
Les prix du gaz naturel exprimés en euros sont donc en replis depuis près de deux ans.
Il est possible d’illustrer cette évolution divergente des prix du pétrole et du gaz en suivant le rapport des prix de l’un par rapport à l’autre. Ce rapport qui était de 0,7 en 2003 est tombé à 0,4 en 2007.
A quantité d’énergie identique, le pétrole est 2,5 fois plus cher que le gaz. Ce n’est pas pour cela que les applications du gaz ont largement remplacé celles du pétrole. Les problèmes de mise en oeuvre, en particulier dans les transports, entravent la croissance des applications du gaz. Un dérivé du gaz, comme le DME (dimethyl éther, CH3-O-CH3) plus proche physiquement du butane ou du propane pourrait être un compromis économique, en substitution du pétrole.
Remarque: on assiste à une récente remontée des cours du gaz en Europe qui étaient tombés à des niveaux débiles durant le premier semestre 2007. Les cours du gaz de la Mer du Nord sont établis au National Balance Point en Grande-Bretagne en pence/therm. (Sce: BP). Cette remontée des cours devrait améliorer les résultats des grands du gaz européen (StatoilHydro, Shell, Exxon, Total)

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