Les acteurs financiers américains ont été agréablement impressionnés par le nouveau style adopté par Ben Bernanke lors de sa conférence du 10 Janvier. Certains lui ont même trouvé des tons « greenspaniens » en ne se référant plus à son Comité de la Fed et en affirmant en vrai leader: » Nous restons prêts à prendre toutes les mesures complémentaires substantielles nécessaires pour supporter la croissance et pour apporter les assurances nécessaires contre les risques d’un éventuel retournement. » Après la prestation, les commentaires des acteurs économiques étaient franchement positifs: « ses propos étaient sans ambiguïté, la Fed va faire ce qu’il faut pour éviter la récession » (Mark Zandi de Moody’s). Certains regrettant cependant que cette décision arrive trop tardivement. Goldman Sach’s anticipe un taux de la FED de 2.5% à la fin de l’année. Sur ces nouvelles le DOW s’est apprécié de 0.9%, l’euro est remonté à 1.48$.
Cette position claire de la FED d’une politique anti-récession, mais aux dépens d’une inflation hors pétrole et alimentation de 2.6% sur les trois derniers mois connus, ne faisait aucun doute. Aucun patron de la FED ne peut négliger l’activité économique américaine, les conséquences individuelles de chômage prolongé sont trop dramatiques et seraient collectivement inacceptables.
La position totalement anachronique de notre Banquier central européen qui menace de relever les taux, mais n’est cru par personne est à souligner. La consommation des ménages allemands n’a progressé que de 0.2% en un an, ce qui corrigé de l’inflation veut dire qu’elle a baissé, dans un pays en plein retour de forme tirée par l’exportation. Il faudra bien que les salaires allemands soient ajustés à cette nouvelle donne. Malgré tout ça, notre banquier central devra, à son tour, baisser les taux de la BCE. Le taux de change du dollar le lui rappellera.

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