Une fiction: le mégawatt éolien

Theo             Les producteurs de panneaux solaires parlent de la puissance de leur générateur d’électricité en Watt crête (Wc) c’est la puissance maximale émise dans des conditions d’éclairement optimales. La nuit la puissance est égale à Zéro. Dans le cas de l’éolien l’équation est du même type. Il existe une vitesse du vent optimale qui permet d’obtenir la puissance nominale du générateur éolien. Pour un vent plus fort, l’éolienne est neutralisée. Pour un vent très faible l’éolienne ne tourne plus. Ces contraintes font que le rendement d’un parc éolien est de 20% environ (21,5% en Saxe, 19,5% dans le Brandebourg). En comparaison le parc nucléaire d’EDF a présenté un rendement de 77,4% en 2006 (553 TWh produits pour 63,13 GWe installés), celui des centrales électronucléaires allemandes, tant décriées, est supérieur à 80%. Pour comparer éolien et électronucléaire en MWh produits et facturés il faut donc diviser la puissance éolienne par quatre.

                    Certains commentateurs comparent le futur parc de la Compagnie du Vent à une tranche électronucléaire, ils oublient que ce ne sont pas des Watts qui sont facturés mais des Watts multipliés par des heures de production.

                      « Les Echos » annoncent que Théolia serait à vendre. Cette Société dispose de 289MW plus 177MW pour des Tiers. Elle devrait acheter 260MW en Italie et installer 205MW. Tout celà fait 931 MW à court terme soit un équivalent nucléaire en énergie de 250MW. Mais il est vrai que le MWh éolien est acheté beaucoup plus cher, 82 euros pendant les 10 premières années de production du site. C’est le consommateur d’électricité qui paye. Marché totalement artificiel qui attire une spécultion opportuniste.

Commentaires

16 réponses à “Une fiction: le mégawatt éolien”

  1. Avatar de Kad
    Kad

    Le subventionnement des energies « propres » est necessaire a l’amorcage de leur developpement enfin d’en faire diminuer le prix de revient.

  2. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    On ne parle pas de rendement (terme impropre dans ce cas, puisqu’un rendement est adimensionnel est compare deux puissances ou énergies), mais d’ « heures de production crête » ou d’ « heures équivalentes ».
    Et il est vrai que l’éolien offre en moyenne 4 fois moins d’heures équivalentes que le nucléaire, et que pour effectuer une comparaison économique censée, il faut s’intéresser aux kWh produits, et non pas à la puissance nominale.
    Concernant, les subventions dont dispose l’éolien, le nucléaire n’a t’il pas éte lourdement subventionné pour pouvoir se développer il y a une quarantaine d’années ?
    Le nucléaire ne dispose t’il pas de coûts cachés, comme le démantèlement ( source : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement#Co.C3.BBt_d.27un_d.C3.A9mant.C3.A8lement )

  3. Avatar de all
    all

    Et pour les -80% de l’éolien il faut un back-up de compensation, généralement une centrale thermique.

  4. Avatar de Raymond
    Raymond

    Mon cher Mamouth
    Je vous remercie de me rappeler qu’un rendement est adimensionnel. Je suis ravi de voir que vous adhérez à mon coefficient 4 pour comparer ce qui est comparable, des productions de MWh. Quand aux subventions je ne suis pas contre si elles ne servent pas à enrichir des opportunistes qui font la chasse aux subventions. L’Europe est devenu un vaste terrain de chasse pour les fabricants d’éoliennes qui l’avouent sans rougir. L’Allemagne c’est presque fini, par contre l’Angleterre paie encore bien.

  5. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    Je veux bien vous croire. Mais c’est plus le système économique qu’il faut critiquer que les éoliennes elles-même.
    Et pour répondre à All, personne n’a dit que l’éolien seul pouvait tout résoudre. C’est dans le panache qu’il faut chercher, comme le montre l’exemple de la ville de Kassel, dont 100% de l’électricité est d’origine renouvelable
    ( source : http://surlaroutedesbatisseurs.blogspot.com/2007/11/la-ville-de-kassel-allemagne-utilise.html )

  6. Avatar de francois dauphin
    francois dauphin

    la CSPE ne compense que la différence entre le prix de rachat de l’électricité et le prix du marché. Plus le marché montera et moins le consommateur aura à compenser cette différence. Qui sait elle pourrait même devenir négative !

  7. Avatar de http://energie-verte.blogspot.com/

    Le fait que le parc éolien soit compensé, disons même à 100% ne doit pas être considéré comme un problème majeur car la durée de vie d’installations (turbine notamment) fonctionnant par intermittence est d’autant plus longue que des installations fonctionnant en continu. De plus le cout d’entretien de l’éolien est quasi nul. Donc il s’agit juste d’un investissement ponctuel + lourd qui sera compensé dans le temps.

  8. Avatar de F. Carré
    F. Carré

    La puissance installée d’une éolienne représente une puissance crête, qu’il est possible d’atteindre lorsque les vents sont égaux ou supérieurs à celui de la puissance installée ou nominale.
    La présence de cette puissance crête ast actuellement de moins de 10%, 8 à 9% le plus souvent, sur les meilleurs sites.
    Une production se chiffre effectivement en kilowatts/heure, chaque kWh correspond à un débit de 1 kW pendant 1 heure.
    A une certaine hauteur, 70 à 80 mètres de haut, les vents diurnes et nocturnes sont sensiblement de mêmes valeurs, alors que, vers 15 / 20 m de haut, il peut y avoir compléte absence de vent pendant la nuit.

  9. Avatar de JP
    JP

    « Il existe une vitesse du vent optimale qui permet d’obtenir la puissance nominale du générateur éolien. Pour un vent plus fort, l’éolienne est neutralisée. Pour un vent très faible l’éolienne ne tourne plus. Ces contraintes font que le rendement d’un parc éolien est de 20% environ (21,5% en Saxe, 19,5% dans le Brandebourg).  »
    Ray, vous dites des bétises, là.
    1- lorsque la force du vent est supérieure à celle nécessaire pour obtenir la puissance nominale, les pales pivotent automatiquement afin de réduire leur angle d’incidence, ce qui limite leur vitesse, et permet ainsi de continuer à produire au niveau nominal. C’est d’ailleurs là le truc utilisé, paradoxalement, pour les éoliennes destinées aux zones peu ventées: on exagère le diamètre du rotor sans augmenter la puissance de l’alternateur, en sachant que le rotor sera donc évidemment trop puissant dès que le vent sera un peu énergique, mais qu’on en tirera alors quand même la même énergie que celle qui aurait été produite par un rotor de taille normale, et cela, par le moyen de la variation de l’incidence des pales.
    Bref, ce n’est donc qu’en cas de vents exeptionnels forts que l’on doit neutraliser l’éolienne.
    2- les chiffres allemands n’ont pas grande importance. Puis-je vous rappeller que c’est la même espèce d’idiot qui subventionne l’équipement des toitures allemandes en PV? Mais lorsque vous défendez le PV, vous ne fondez pas votre argumentation sur les performances allemandes.
    Et bien pour l’éolienne, c’est pareil, les idiots plantent des éoliennes à l’intérieur des terres allemandes et ne captent évidemment que des pets de papillon (enfin bon, ca a enrichi Vestas, mais ca les a mis complètement à la traine pour l’offshore).
    Une installation éolienne intelligemment plantée en mer du nord peut monter à 0,4 de facteur de charge.

  10. Avatar de François Carré
    François Carré

    La personne N°1 a raison de dire qu’après couverture nominale, l’éolienne continue de produire à puissance nominale jusqu’à ce que, pour raison de sécurité, elle soit arrêtée par « mise en drapeau » et frein.
    Heureusement ou malheureusement, comme je le disais, les vents égaux ou supérieurs à vitesse nominale, et, capables de fournir la puissance correspondante, ne sont présents que moins de 10% du temps, 8 à 9% sur les sites les plus ventés.
    Et, comme les machines actuelles ne possédent de couple moteur qu’entre
    11 m/s et l5 / 16 m/s, leur plage de production est étroite et donne un ensemble de crêtes difficile à gérer.
    Ne pas trop le dire! afin de ne pas décevoir les écologistes ayant une foi profonde dans ce qui est écrit, ré-écrit, rabâché.

  11. Avatar de JP
    JP

    @Francois carré
    quelles sont les sources de vos chiffres?

  12. Avatar de F. Carré
    F. Carré

    Pour ce qui concerne le pourcentage de temps sur l’année, il suffit, comme je le rappelais à Mme Pappalardo, l’ancienne directrice de l’ADEME, de prendre les relevés de fréquence où les vents se trouve égaux ou supérieurs à la vitesse de vent de correspondance à la puissance nominale . . .
    Cela parait simple, et, pourtant cette notion élémentaire échappe à la plupart d’entre nous.
    Pour ce qui concerne le second volet, il découle des résultats expérimentaux qui montrent le peu de couple des hélices de faible surface de pales, donc de puissance, en dessous de 11m/s, et, des calculs en rapport à un coefficient de réception de pression évolutif.
    Le rendement d’une machine actuelle étant meilleur à 15 / 16 m/s qu’à 11 m/s en liaison avec ce dit coefficient.

  13. Avatar de JP
    JP

    Merci, mais je ne cherchais pas une explication. Je vous demandais la source.
    On ne peut pas la connaitre?

  14. Avatar de François Carré
    François Carré

    Cher Monsieur,
    J’ai passé pratiquement 12 ans à effectuer des recherches bibliographiques et expérimentales (sur soufflantes aérodynamiques de laboratoire) en éolien.
    Il y a beaucoup à prendre et à apprendre dans les livres, et, à vérifier, éventuellement, par l’expérimental.
    Il faut aussi faire fonctionner son « ventre supérieur » afin d’effectuer des calculs et des recouppements . . .
    Doit-on toujoups faire référence à un écrit, ou, à l’évaluation d’un soi-disant expert.
    François Carré. Ancien attaché au CNRS et à l’INSERM, Auteur d’études, de publications diverses et de brevets, Président de l’association Eole plus.

  15. Avatar de F. Carré
    F. Carré

    Cher Monsieur J. P.,
    Je ne vois pas en quoi mes commentaitres (ce n’est pas un discours) sonnent faux.
    Ce ne sont que des vérités incontournables, et, je n’hésite pas à les signer de mon nom véritable.
    Il n’y a pas de honte d’être dans les réalités des choses . . .
    Je n’ai pas à m’en cacher, mais, au contraire, d’essayer d’en faire profiter
    chacun de nous.
    Vous avez raison, je suis l’auteur du commentaire en question.
    Les réalités évoquées peuvent-être vérifiées, il suffit de le vouloir.
    Vous pouvez me contacter pour plus d’explications.
    Bien cordialement,
    françois Carré.

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