Les gisements de schistes sont largement répartis dans le monde. Une étude Schlumberger datant de 2007 recensait 688 formations importantes de schistes répartis dans 142 bassins (FIG.). L’Amérique du Nord, dont l’intérêt pour le gaz naturel contenu dans ces filons fait la une de toutes les bonnes feuilles, en est largement pourvue. Mais, également, l’ensemble des continents sont également pourvus en cette ressource potentielle de gaz et plus tard d’hydrocarbures liquides encore plus complexes à extraire.
Un point important réside dans le fait que la Chine peu favorisée par les ressources classiques de pétrole, possède, à côté de ses gisements de charbon, de larges gisements de schistes, aussi vastes que ceux des Etats-Unis et qui ne demandent qu’à être exploités grâce aux technologies ad hoc. C’est la raison pour laquelle les 24 et 25 Mai dernier le Département d’Etat américain et la National Energy Administration chinoise ont signé un accord pour favoriser le développement de ces ressources. C’est le « Shale Gas Resource Task Work Plan » qui prévoit de transposer le know how des Compagnies pétrolières et gazières américaines aux gisements de schistes chinois.
Alors que la part du gaz naturel dans le mix énergétique chinois est encore très faible, certains experts estiment qu’en 2020 cette part pourrait atteindre les 10%. Il est alors évident que les Dirigeants chinois mobiliseront l’ensemble des gaz non conventionnels tels que les gaz de houille (coal bed methane) déjà en exploitation et ceux de schistes locaux pour assurer une large part de la fourniture. L’autre partie proviendra des importations de Russie, d’Indonésie ou du Moyen-Orient essentiellement.
Il y a de toute évidence dans ces énormes ressources potentielles de gaz naturel une opportunité pour la Chine de switcher peu à peu des centrales au charbon polluantes vers des centrales au gaz à cycle combiné qui permettent de réduire les émissions de CO2 par deux. C’est une des voies évidentes pour assurer le développement de ce pays tout en améliorant les rendements énergétiques des processus de génération d’électricité.
LIRE un papier de l’excellent Institute of Energy Economics japonais sur le sujet.
Le 4 Juin 2010


Laisser un commentaire