Tout se passe comme si le monde n’avait plus besoin des équipements et des fournitures européens trop chers, trop sophistiqués, trop datés sinon dépassés. La France a validé cette évidente constatation avec son échec devant les coréens pour la vente d’une centrale nucléaire, la rumeur semble dire qu’il en serait de même devant les chinois pour la fourniture de TGV à l’Arabie Saoudite. Sans parler des avions ravitailleurs EADS pour l’armée de l’air américaine, pour lesquels l’obstacle, totalement politique et désinvolte, montre ainsi la faible importance qu’attache l’Administration américaine à ses bonnes relations avec l’Europe. L’Europe du libre échange et de la libre concurrence, en phase de repli sur elle même, se retrouve complètement larguée. Cette tendance se retrouve même dans les chiffres du commerce allemand avec le reste du monde dont les exportations ressortent en repli, par rapport à celles du mois de Décembre (-6%), stables par rapport à celles du triste mois de Janvier 2009 et donc en retrait à euros courants de 23% par rapport aux valeurs du mois de Janvier 2008 (FIG., en pointillés les valeurs brutes). La part de ces exportations pour les deux tiers en direction de l’Europe étouffée par un euro germanique est en léger repli (-1,1% dont -2,1% pour l’eurozone) et la part vers le reste du monde est en légère progression (+2,5%) par rapport à il y a un an.
Ces valeurs sont à rapprocher, pour les deux premiers mois de 2010, à la progression de 31% des exportations chinoises à 204 mrds$ et aux 64% de progression des importations à 182 mrds$. Bien sûr Audi et autres Daimler font des exploits…mais en Chine.
Ce résultat, pour un peuple bosseur qui se serre la ceinture depuis des années dans le but de favoriser ses exportations, doit être excessivement décevant. L’euro serait-il devenu trop cher pour l’économie allemande? En tous les cas, il l’est devenu pour ses clients.
LIRE la statistique allemande sur le sujet.
Le 10 Mars 2010


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