Sans doute un des précurseurs en termes de bio-carburant, l’ethanol refait surface en Europe. Ce produit est déjà très bien implanté au Brésil, oû un nombre impressionnant de « Fusca » (appellation de la Cocinelle VW locale) carbure avec ce fuel issu de la production de la canne à sucre. Or en France, nous avons une industrie betteravière conséquente, ce qui laisse présager un potentiel colossal pour nous dégager du fuel de dinosaure! La seule question restant à clarifier est de savoir si l’Ethanol, vendu ainsi à la pompe des stations service sera soumis au TIPP ou à la taxe sur les boissons fortement alcoolisées! Le mieux serait qu’il ne soit pas taxé du tout, histoire de retrouver notre litre à moins de trois Francs,…heu…. cinquante centimes d’EURO, comme en 1980!
L’Ethanol, l’autre Biocarburant

Commentaires
13 réponses à “L’Ethanol, l’autre Biocarburant”
pourrait on atteindre 10 à 20% de la consommation de petrole en biocarburant en France ?
et dans ce cas quelle est le volume de création d’emplois?
cordialememnt,En effet, ce volume est très réaliste. Le nombre d’emplois devrait se calculer par rapport au volume produit. Un ratio de 1 emploi pour 150 000 litres vendus à la pompe me semble cohérent. Sachant que la France « consomme » 50 milliards de litres de carburant chaque année, faites le calcul 😉
Les biocarburants nécessitant une transformation lourde (usines de transformation de la matière première, par exemple betterave > éthanol) sont une aberration énergétique sous nos latitudes.
Si, au Brésil, l’éthanol produit à base de canne à sucre est une solution intéressante c’est parce-que une part très importante de l’énergie nécessaire au processus de transformation provient de l’utilisation des tiges et feuilles : la betterave, et aucune espèce cultivable en France, ne fournit évidemment pas une telle abondance de feuillage et l’énergie utilisée pour la transformation sera donc soit de l’éthanol produit par l’usine soit une énergie d’origine externe, ce qui affaiblira considérablement le rendement énergétique de l’opération.
En outre la betterave exige en agriculture productiviste de nombreux intrants de provenance essentiellement pétrolière.
La création de ces unités de production d’éthanol est donc une très mauvaise nouvelle : elle permettra de penser à des non informés que la France consent à des efforts importants dans les biocarburants (et donc pour la protection de l’environnement) et elle conduira à intensifier la culture sous sa forme la plus polluante d’espèces qui ne sont pas compétitives sur le plan énergétique.
En outre la production de biocarburants dans de grosses unités nécessitera des volumes de transports (en général routiers) élevés (approvisionnement des unités et distribution du produit fini), ce qui grève encore le rendement global de l’opération.
Je vous invite à consulter une discussion à ce sujet : http://forums.futura-sciences.com/threadedpost274602.html#post274602
Les seules solutions présentant un bon rendement énergétique des biocarburants impliquent un cycle de production / consommation très localisé et un minimum de transformations apportées au végétal utilisé : seules les huiles végétales brutes répondent à ces critères.
Elle s’obtiennent par pressage à froid de graines oléagineuses (colza, tournesol …) et s’utilisent après une simple filtration dans les moteurs diesel.
Voir à ce sujet :
http://www.oliomobile.org/forum/
et
http://valenergol.free.fr/presse/article%20Neue%20Energie%20Schrimpff.htmTrès intéressant ces commentaires. Je pense qu’un des enjeux des bio-carburants est aussi de réduire la facture pértolière pour des raisons de géo-politique. Je suis d’accord qu’un passage à du bio-diesel sera moins couteux au niveau du bilan énergétique global qu’un passage de la betterave à l’ethanol. Mais que pensez vous de la production d’ethanol à partir de bio-masse ?
« Mais que pensez vous de la production d’ethanol à partir de bio-masse ? »
A partir de quelle biomasse ?
Il me semble qu’un des cycles les plus intéressants pour la biomasse serait basé sur la production conjointe de méthane et de compost, un excellent substitut aux engrais dérivés du pétrole.
Dans tous les cas il faut se demander quel sera le coût énergétique d’une production en internalisant tous les coûts associés, par exemple les transports.
Si l’on veut atteindre des rendements énergétiques élevés il faut minimiser le coût énergétique et donc utiliser les solutions les plus susceptible de s’appliquer dans un contexte de production / utilisation assez localisé, ceci à l’exception, dans certains cas, de la méthanisation qui peut bénéficier de la proximité d’un réseau de gaz existant.
Mais il faut là une volonté politique (voir http://www.energie-plus.com/news/fullstory.php/aid/95/Biogaz_:_MONTECH,_la_d%E9charge_branch%E9e.html)
Sur les biogaz : http://www.solagro.org/site/034.htmlJCM,
ces sites sur les biogaz sont très intéressants. La décharge de Montech me parait tenir un bon potentiel, dommage que la page date de 2000. Savez-vous combien de m3 ils produisent aujourd’hui ?
Je pense qu’il ne faut pas regarder le rendement énéergétique absolu. Si l’on extrait des fuels (gaz, diesel-ether, methanol, hydrogène,…) a partir de déchets dont il faut de toutes façon s’occuper, on a déja gagné. Je verrai bien du bio-diesel pour nos voitures, du bio-gaz pour nos maisons et de l’hydrogène pour nos avions. Qu’en pensez-vous ?Je n’ai pas de nouvelles récentes de Montech…
« Je pense qu’il ne faut pas regarder le rendement énergétique absolu. » ecrivez-vous.
Il me semble qu’il est intéressant de prendre en compte le rendement énergétique global, envisagé depuis le premier stade de la production jusqu’à la consommation finale : le rendement énergétique de la fabrication du carburant ne constitue donc qu’un élément du rendement global.
Or nous nous apercevons que ce raisonnement n’est pas appliqué pour la filière bio éthanol qui repose essentiellement sur 2 clientélismes, avec les pétroliers et des organisations agricoles.
Cela dit ne nous leurrons pas : faire fonctionner nos voitures avec uniquement du biodiesel n’est pas réaliste car cela nécessiterait une production massive.
Je ne suis pas certain que l’agriculture pourrait vraiment couvrir les besions de notre parc actuel et, si elle le pouvait, ce ne serait qu’en changeant profondément ses pratiques.
En effet ce biodiesel deviendrait nécessaire en cas de pénurie pétrolière, or les cultures d’oléagineux ne pourraient se faire en France à ce jour sans utilisation d’engrais de synthèse, qui seraient donc indisponibles du fait de la pénurie.
S’il existe des modes culturaux capables de fournir des rendements corrects sans engrais de synthèse ils ne seraient pas applicable en France du jour au lendemain car la plupart des sols cultivés depuis longtemps à grands renforts d’engrais, et de ce fait fort dégradés, ne seraient pas aptes à délivrer ces rendements.
Il faudrait plusieurs années pour leur redonner la vitalité qu’ils ont perdu, en utilisant des techniques de culture sans labour et couvert permanent etc …
Il faudrait aussi que les agriculteurs se forment à ces techniques que la plupart ignorent et qu’ils s’équipent du matériel différent qui permet ces cultures.
Cela signifie qu’une reconversion ne serait pas immédiate, par opposition à une hausse du prix du baril qui pourrait être brusque et forte.
Cela signifie aussi que la productivité de l’agriculture vivrière pourrait être très fortement affectée par une hausse du prix du pétrole.
Alors il convient de se demander à quelle échéance de telles substitutions, même partielles, pourrait s’avérer indispensables.
D’après certaines études de prospective économique cela pourrait advenir dans un très proche avenir…
Si cela se produit bientôt, l’hydrogène dans les avions sera encore un rève.Salut !
ne penses-tu pas qu’en cas de choc pétrolier (on parle de 70$, on est déjà à 55$)
les agriculteurs vont devoir avoir la main légère sur tout ce qui coute cher en pétrole : engrais, fioul pour tracteur, ce qui va rendre l’agriculture moins gourmande en fossile, et donc au bout de la chaine, rendre les biocarburants plus rentables energétiquement ?
ça permettrait, sans subventions, de rendre les biocarburants très compétitifs.
Je parle pour l’huile, car je crois que tu as raison pour l’ethanol provenant de nos cultures, ça n’a pas l’air très rentable energétiquement
je ne connais pas bien le niveau des taxes, mais je constate que l’huile en supermarché est parfois moins chère que le diesel à la pompeAssurément les agriculteurs feront leurs comptes et seront pris entre deux impératifs : maintenir les rendements afin de maintenir leurs revenus, et limiter leurs factures.
Si le prix du baril augmente d’une façon telle que l’influence sur le prix des engrais et sur le travail mécanique est importante ils seront en très mauvaise posture car le plupart de nos sols sont impropres à fournir de bons rendements sans les techniques actuellement utilisées (labour – engrais).
Les deux impératifs seront donc inconciliables (si la hausse des prix est forte).
La production de biocarburants (huile) en sera dynamisée, mais dans quelle mesure ?
Avec des rendements de quel ordre ?
En outre il leur faudra s’équiper de presses afin d’extraire l’huile : investir dans un équipement relativement coûteux (selon les quantités à traiter) à un moment où ils manqueront de liquidités.
Et il ne semble pas dans les intentions de nos gouvernants actuels de soutenir le développement des huiles végétales brutes.
Leur utilisation comme carburant est uniquement autorisé dans le cadre d’une exploitation agricole, alors que nous devrions appliquer une loi européenne étendant cette autorisation à tous les véhicules.
La question n’est pas réglée….La seule solution de biocarburant sérieuse pour le coût, le bilan d’énergie, l’environnement et l’emploi ce sont les huiles végétales pures (terme européen = huile issue de 1ère pression à froid ; presque toujours confondu avec huiles vég. brutes mais ça n’a rien à voir car sont des huiles de pression industrielle à chaud). Elles s’utilisent dans TOUS les moteurs diesel, mais chutt, ça terrorise tout le monde car c’est trop simple !!. Depuis toujours, tous les moteurs diesel même les plus récents injecteurs-pompes peuvent fonctionner avec 5% d’HVP dans le gazole donc estérifier les huiles NE SERT A RIEN sauf pour qui … ? idem pour EMHV, EEHV, éthanol, hydrogène, PAC : ça occupe les « sachants » et les financiers.
Avec des adaptations ou des kits, on peut passer à 100% dans Tous les diesels : auto, camions, bus, trains diesel, groupes électrogènes à cogénération, tondeuses à gazon, tracteurs, bateaux, chauffage, etc. Ca coûte 0,35-0,45 €/l à produire et ça remplace nos gazoles à 1,10 € : vous votez pour qui, vous ? la pompe à 2 €/l en 2006 ou la pompe à huile, LIBRE, chez le voisin agriculteur ? Et le gros A380, il volera avec quoi ? des élastiques ? nos impôts ? et les transports, on les fera avec le vélo et l’auto électrico-nucléaire WiFi ?
Le pic pétrolier est ANNONCE entre 2005 et 2010 : vous faites quoi vous, après la guerre de l’Irak ? une petite pressée à 0,35 ?
Carburant HVP partout en Europe et dans le monde : JUST DO IT !
En savoir plus : tout sur les HVP :
http://institut.hvp.free.fr
http://valenergol.free.frBonjour
A-t-on une idée du prix/litre d’éthanol importé du Brésil en France ?
Etant donné que tous les grands constructeurs de voitures (VW, PSA,…) ont développé des moteurs tournant avec l’éthanol, on peut supposer que ces véhicules puissent être vendus en Europe…
Je pense que si les différents gouvernements voulaient se donner la peine de s’atteler au problème de manière constructive, des solutions écologiques intelligentes seraient très vite apportées.
A mon avis la solution d’importer de l’étahanol doit être beaucoup plus rentable que de le produire.
Merci pour vos commentaires.
DAVIDje souhaite me lancer dans la production d’ethanol dans mon pays toutes aides seraient la bienvenue notamment le choix de la matiere premiere. avez vous un tableau recapitulatif des rendements selon matiere cultive/hectare mais egalement le meilleur choix de transformation. a combien de litre journalier cela devient t il rentable…. toutes informations à ce sujet me sera d’une aide precieuse. connaissez vous des societes qui seraient interreses pour partenariat…
merci à tousMon travail m’obligeant à ne pas dormir, comme vous pouvez le comprendre, je ne rêve pas comme certains le font ici et je ne me fais pas d’illusion sur les « biocarburants » aux engrais et aux insecticides et autres produits pétroliers.
C’est beaucoup mieux dit ici La fin progressive du pétrole
et vous vous ferez une opinion.
Laisser un commentaire