La Russie, premier producteur mondial de pétrole, a accru ses extractions en 2009

Kremlinmoscow Alors que la Russie, en fin 2008, au maximum de la crise, fréquentait régulièrement les réunions de l’OPEP, un observateur naïf aurait pu croire que ce grand pays allait s’associer au mouvement collectif de pression à la baisse des extractions de pétrole, formant ainsi une « SUPER-OPEC » capable de réguler définitivement l’offre mondiale. Les divergences économiques et politiques entre Russie et Arabie Saoudite rendaient un tel accord impossible. Alors les membres de l’OPEP se sont serrés la ceinture, tandis que l’Ours russe décidait par solidarité bien comprise, de pousser à fond ses extractions. Une dépêche Reuters reportant une présentation du Ministre russe de l’Energie, vient confirmer ce qui figurait déjà dans le rapport OPEC du mois de Décembre: les productions russes de pétrole en 2009 devraient flirter avec les 9,925 millions de barils par jour ce qui constitue le record historique de l’ère post soviétique de la Russie. Ce volume quotidien est à comparer aux 9,78 millions de barils/jour de 2008 et aux 9,87 millions de 2007.

Ce résultat est tout à fait en contradiction avec les prévisions pessimistes des peak-oilers qui prédisaient, bien sûr, une chute inéluctable des extractions russes pour 2009 et les années suivantes. Dans les faits c’est la croissance des productions de champs de l’Est-sibérien, exportant vers l’Asie, qui explique ce bon score russe. Les acteurs du pétrole russe, tel que Rosneft, sont hautement motivés pour produire plus s’ils peuvent exporter et être payés en dollars. Durant 2009 ces industriels ont profité de la dévaluation du Rouble qui a laminé les coûts d’extraction en dollars mais aussi d’une politique de taxe de la part du Premier Ministre Poutine, rendue beaucoup plus flexible et donc favorable, avec la montée des cours du pétrole sur le marché mondial.

Le rapport de l’OPEP du mois de Décembre prévoit que ces volumes russes vont poursuivre leur croissance en 2010 pour se diriger vers les 10 millions de barils/jour qui ont déjà été atteints au mois de Novembre. Le principal moteur de cette croissance étant une exonération de taxes à partir du premier Décembre 2009 sur les productions de 13 champs russes, ce qui devrait ainsi booster leurs productions. Pour mesurer la taille du bonus accordé, il faut savoir que la Russie revoit tous les mois ses taxes à l’exportation et qu’elles ont été revues à la baisse de 4$/tonne de brut pour le mois de Janvier, à 267 dollars/tonne nous informe RIA Novosti. Ceci représente dans les 36 dollars le baril.

LIRE la dépêche de l’Agence Reuters.

Le 4 Janvier 2010

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