Les émissions de gaz à effet de serre indicateurs d’un métabolisme urbain destructeur

    Une étude comparative des émissions de GHG de 10 grandes agglomérations urbaines dans le monde, animée par C. Kennedy de l’Université de Toronto, tombe à point pour illustrer le gaspillage énergétique de bien des agglomérations Nord-américaines. Cette étude montre qu’il existe un facteur 5 entre les émissions de GHG par habitant entre Denver, Colorado et Barcelone (FIG.I).

Métabolisme urbain-CO2 

   Denver cumule pratiquement les plus mauvaises performances sur les principaux critères examinés:

– une très forte consommation d’électricité provenant de centrales au charbon et donc fortement chargée en CO2 (792 kg de CO2 par MWh),

-une très forte consommation de fuel de chauffage, liée aux conditions climatiques et au développement commercial et industriel,

-une formidable consommation de carburants pour les transports individuels dans une agglomération très étendue à faible densité de population (FIG.II). L’activité aéroportuaire plombe également le bilan de pollution de cette agglomération.

Pour les auteurs de cette étude le cas de Denver n’est pas exceptionnel, il est représentatif de bien des métropoles américaines.

Métabolisme urbain-transport

   Cette étude met aussi en évidence les points forts ou les avantages naturels de certaines des villes étudiées, comme par exemple, le climat de Barcelone et sa forte densité de population ou la qualité de la ressource électrique de Genève, très peu chargée en CO2. Elle recommande aux responsables des agglomérations de comparer leurs performances par rapport à celles de villes analogues. Denver gagnerait à se comparer à Toronto, New York à Londres.

Métabolisme urbain-GHG

    Cette étude confirme que le mode de génération d’électricité est un paramètre du premier ordre sur les émissions de CO2 des grandes villes qui regroupent plus de 50% de la population dans le monde. C’est en agissant en priorité sur ce paramètre que pourront être réduites les émissions de GHG à l’horizon d’une ou deux décennies. La réduction radicale des consommations en carburants des véhicules américains est également un point très important qui peut se mettre en place en deux décennies. Faire croître la densité de population d’une agglomération américaine demandera beaucoup plus de temps.

LIRE cette très intéressante étude.

Le 8 Septembre 2009.

Commentaires

3 réponses à “Les émissions de gaz à effet de serre indicateurs d’un métabolisme urbain destructeur”

  1. Avatar de Ali

    Il faut agir avant qu’il soit trop tard!
    J’espère que le Sommet de Copenhague tiendra ses promesses, prévu pour le 7 au 18 décembre 2009.

  2. Avatar de ray
    ray

    Gardez le moral,Ali! Ce sont ceux qui polluent le plus qui disposeront de la formidable ressource d’économie qu’est la limitation du gaspillage. Les Américains, les Canadiens, les Australiens disposent largement de cette ressource.

  3. Avatar de énergies renouvelables

    Ces chiffres sont aberrants et j’imagine qu’en vue de la date de l’article ils ont du encore évoluer ! Comment peut on laisser faire une telle chose ! Je sais qu’il est surement plus facile de le dire que de le faire mais il est temps d’agir pour notre planète

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