La pression exercée par les Etats américains sur les producteurs d’électricité pour qu’ils réduisent leurs émissions de CO2, pousse les opérateurs à rétrofiter certaines de leurs centrales à charbon en unités capables de brûler de la biomasse constituée de cultures dédiées, de taillis et autres chutes de l’exploitation du bois ou de divers autres déchets. Le Department of Energy américain cite le cas de l’Ohio Edison Company qui, accusée de pollution excessive, a trouvé un accord auprès de la Justice locale pour rétrofiter deux tranches de centrales au charbon représentant 312 MWe en unités brûlant essentiellement de la biomasse, avec au maximum 20% de charbon. Ces unités seront opérationnelles en 2012 et seront alimentées en circuit fermé par des cultures dédiées.
Le cas de la Société ADAGE filiale d’AREVA et de Duke Energy est également cité. Cette entreprise a défini une unité type de 50MWe alimentée des taillis et autres déchets de l’exploitation du bois. Elle doit installer la première unité dans le Nord de la Floride (LIRE).
Les projets de centrales thermiques à base de biomasse sont généralement de taille réduite (entre 30 et 100MW) en raison de la faible énergie volumique du bois (LIRE). Les problèmes de logistique et d’approvisionnement du bois pour alimenter de façon continue la centrale déterminent la puissance de l’unité. Cette contrainte limitera dans le futur tous les projets à base de biomasse, quelles que soient les cultures utilisées et les formes d’énergie à produire. Ce sont des unités qui s’approvisionneront dans une aire du territoire de la taille d’un county américain ou de quelques cantons français, comme le font aujourd’hui les unités de production d’éthanol à partir de maïs aux Etats-Unis.
LIRE l’article du DOE
Le 29 Août 2009

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