La politique des aides tarifaires pour les énergies renouvelables ou Feed in Tariff, présente l’avantage de favoriser l’émergence de nouvelles technologies en achetant à bon prix l’électricité produite, mais elle présente de nombreux inconvénients dont on peut retenir les trois plus importants:
1- elle oblige le consommateur à payer beaucoup plus cher la fraction d’électricité sponsorisée, c’est donc un impôt déguisé,
2- elle crée des rentes de situations auprès de toute la filière, entraînant une inflation de projets, avec des prix des équipements totalement artificiels, comme ce fut le cas en Espagne en 2008 pour la filière photovoltaïque,
3- en masquant les gains de productivité, elle discrédite les énergies renouvelables auprès des usagers, sortes de danseuses onéreuses des gouvernements, dont le gogo utilisateur doit payer les extras.
La California Public Utilities Commission (CPUC) vient de proposer un nouveau mécanisme qui pourrait concilier aide tarifaires et maîtrise des coûts. Elle propose, pour des unités de tailles moyennes de 1 à 10 MW, qui ne nécessitent pas de remettre en cause le réseau électrique existant, de mettre aux enchères des tranches de puissance électrique qui seraient attribuées aux producteurs pour fourniture aux « utilities » qui détaillent et distribuent localement le courant. Ces puissances seraient attribuées pour une durée déterminée ou un montant déterminé. Plusieurs fois par an, pour chaque « utility », des tranches de puissance seraient vendues aux enchères, le fournisseur le moins disant ne pouvant obtenir au maximum que 50% de la puissance mise aux enchères, ceci enfin d’éviter l’établissement d’une trop forte position monopolistique.
Il y a dans ce mécanisme de mise en concurrence des divers fournisseurs de courant « en gros » peut-être un moyen de voir enfin apparaître dans les tarifs, les gains de productivité réalisés par les diverses filières d’électricité d’origine renouvelable. La puissance publique détermine les quantités d’énergie d’origine renouvelable à injecter dans le réseau, mais le marché détermine le prix unitaire. Ce type de mécanisme, rendu possible avec la séparation de la production et de la distribution d’électricité, pourrait inspirer certains Gouvernements européens qui se sont durement pris les pieds dans le tapis des aides tarifaires.
LIRE les détails complexes du projet.
Le 29 Août 2009

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