Le sous-sol du Nord de l’Europe contient encore d’immenses réserves de gaz

                         Durant la période du Carbonifère et du Permien, durant 100 millions d’années (entre -375 et -275 millions d’années), la vie sur terre a explosé. La croissance des végétaux et la photosynthèse ont été à tel point exubérantes que la teneur en oxygène de l’air a du évoluer entre 25% et 35% selon les auteurs. D’énormes quantités de carbone organique sous forme de végétaux et d’alluvions ont été enfouies dans le sol, malgré l’appétit d’immenses dinosaures super oxygénés. La longévité et l’ampleur du phénomène fut sans commune mesure avec le minuscule siècle de civilisation énergivore que  nous venons de traverser. Ces données rendent assez ridicules les cris alarmistes et répétitifs des peakistes qui découvrent que ce ne sont pas les ressources qui vont limiter l’exploitation des énergies carbo-polluantes. En réalité ce sont les émanations de CO2 et autres gaz, dues aux activités humaines qui accélèrent la géorespiration naturelle de notre planète, et vont agir sur l’équilibre climatique fragile et très subtil dans lequel nous nous sommes adaptés, avec quelques autres êtres vivants, et qui vont nous obliger à fortement ralentir l’exploitation de ces réserves. Rassurez-vous, Hommes de paroles et d’imagination, issus des rites chamaniques des grottes de Lascaux! La planète survivra, le ciel ne vous tombera pas sur la tête, seule la race humaine devra un jour disparaître et il n’est question que de cette échéance mineure, plus ou moins proche à l’échelle des temps géologiques. La Terre à ses prémices baignait dans une atmosphère réductrice à base de CO2 et ses mers sulfureuses étaient profondément vertes, saturées de sels de Fe2+. Certaines formes de vie par réactions photo-enzymatiques d’oxydation de l’eau, ancêtres de la photosynthèse, ont peu à peu oxydé ce Fer et ces Sulfures, puis consommé avec l’apparition de la végétation ces immenses quantités de CO2 représentant 15000 milliards de tonnes de carbone. Il est donc normal qu’il en reste encore dans le sous-sol quelques traces.

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                     C’est en particulier le cas en Europe du Nord, morceau de l’ancienne Pangée, qui dans son sous-sol renferme de larges quantités de charbon, de lignite, de schistes et de gaz naturel plus ou moins mélangé à des sables compacts. Les méthodes modernes de forage horizontal et de fragmentation rendent exploitables le gaz naturel piégé dans ces gisements de charbon, de schistes ou de sables (tight gas).

                      Rex Tillerson, le patron d’Exxon-Mobil, lors de la cérémonie de célébration des 50 ans d’exploitation du champ gazier de Schloteren situé dans la Province de Groningue, aux Pays-Bas, a affirmé que ce gisement qui contient un tiers environ des réserves prouvées de gaz de l’UE, allait encore produire de grandes quantités de gaz naturel pendant encore 50 ans ou plus.

                      D’autre part vient d’être annoncé que Chesapeake Energy, le grand spécialiste américain de ces méthodes modernes d’exploitation de gaz, vient de s’allier au norvégien StatoilHydro, au sein d’une JV 50/50 qui va explorer et exploiter les gaz de schistes « dans le monde ». Il existerait plus de 320 champs du style de celui de Schloteren dans le monde affirme Steven Holditch, de l’Université du Texas.

                   Et si l’exploitation du gaz naturel dans le sous-sol européen n’en était qu’à ses timides débuts?

Le 18 Juin 2009 

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