Le greenbusiness tout comme le restant de l’économie rencontre des vents contraires, mais à la différence des industries traditionnelles, ces entreprises vertes n’ont connu jusqu’à présent que des croissances à deux chiffres, période où il faut investir et recruter sans trop se préoccuper des gains de productivité. Le danois Vestas, un des grands des éoliennes dans le monde, fait partie de cette race d’entreprises. Il a mené jusque là une politique d’investissements tous azimuts en Europe puis aux Etats-Unis et enfin en Asie en recrutant le personnel par avance afin qu’il soit disponible et formé lors des démarrages de nouvelles unités. Mais voila, le vent a tourné, les entrées de commandes se sont raréfiées (458 MW au cours du premier trimestre) pour des livraisons faibles certes, mais supérieures aux commandes (885 MW) ce qui mécaniquement entraîne une baisse du carnet de commande qui se retrouve à 4570 MW (FIG.). Ces valeurs sont à comparer aux livraisons de 2008 qui avaient atteint 6160 MW en année pleine.
Ces faibles entrées de commandes, touchant plus particulièrement l’Europe qui représente 80% de l’activité de Vestas, l’Entreprise en large excès de capacité de production, se retrouve dans l’obligation d’engager une vague de licenciements de 1900 personnes au total, présentes dans les usines de Vestas au Danemark et en Grande-Bretagne. Lors de la parution des comptes 2008, il avait été mentionné ici, le caractère dynamique de la politique de recrutement de cette jeune compagnie (FIG.II).
Après ces licenciements, Vestas estime qu’il lui restera encore une capacité de production de 10 mille MW en 2010.
Pour l’industriel ces baisses d’entrées de commandes sont dues essentiellement à des attentes de subventions de la part des opérateurs. Ces péripéties peuvent fragiliser une Société comme Vestas qui va être rapidement prise en ciseau entre son concurrent Siemens focalisé sur le haut de gamme offshore et les grands concurrents américains (GE) ou Indiens (Suzlon) qui sont plus axés sur les réductions de coûts. GE par exemple a vendu en 2008 aux Etats-Unis plus de 2400 éoliennes de 1,5MW, jouant ainsi sur la standardisation et les économies de longue série.
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Le 28 Avril 2009.
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