Il aura fallu la publication toujours urgente des statistiques du BLS américain du mois d’Août à la fiabilité plus que douteuse et déformée par des grèves chez Verizon (45000 grévistes sortis des effectifs de l’entreprise) pour que les Bourses mondiales découvrent subitement que l’économie américaine (entreprises et administrations) créent juste assez d’emplois non agricoles pour absorber la croissance démographique de ce grand pays mais pas assez pour faire décroître un chômage mal évalué mais à coup sûr élevé.
Près de 7 millions d’emplois non agricoles ont disparu depuis le maximum de 138 millions d’emplois atteint au début de 2008 et seulement 1,7 million d’emplois a été créé depuis le plus bas de 129,4 millions enregistré au début 2010 (FIG.).
Un examen des créations et disparitions d’emplois américains depuis 2001 montre que c’est la période 2004-2007 avec plus de 300 mille emplois créés par trimestre qui apparaît comme anormale, dopée par les excès de la politique monétaire à la Greenspan relayés par des pratiques bancaires douteuses qui autorisaient n’importe quel clochard à se lancer dans la spéculation immobilière et l’achat à crédit de biens qui vaudraient plus cher…plus tard.
Des États qui réduisent leurs effectifs, des entreprises qui investissent préférentiellement en Asie assurent une croissance modérée de l’emploi dans ce grand pays. Il ne faut pas aller plus loin pour comprendre la décision d’Obama de renvoyer aux calendes grecques les projets de l’EPA concernant le resserrement des normes de rejets de NOx et d’hydrocarbures. L’air des villes américaines attendra une conjoncture meilleure pour être moins chargé en ozone.
LIRE les statistiques du BLS américain du mois d’Août.
LIRE les commentaires de Bloomberg sur la décision d’Obama.
Le 3 Septembre 2011
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