Auteur/autrice : patrick reymond

  • La maison à poteau poutre

    La maison à poteau poutre

    Maison_bois_2Cette maison est une poteau poutre, elle utilise des poutres porteuses qui font toute la hauteur de la maison.
    Les bois employés sont longs, de fortes sections, elle utilise du lamellé collé. Ce genre n’est pas trés répandu, l’ossature bois faisant au niveau mondial plus de 90 % du marché de la maison en bois. Sa solidité en font une version moderne de la maison à colombage (elle permet en effet de grandes ouvertures), et son avantage en terme de dépense de chauffage est évident, contrairement à la maison à ossature bois dont le bilan est médiocre.

    Avec ce genre de construction, on peut arriver trés faciement à une maison autonome, à trés basse consommation d’énergie, ou à énergie positive.
    Elle est aussi incroyablement plus solide, la structure de la maison est extrémement résistante. Contrairement à ce que j’ai entendu, il n’y a pas d’étude possible de la résistance des matériaux en ce qui concerne le bois. Matière vivante, il obéit davantage à l’expérience du trieur, qu’à des modéles mathématiques. Et encore, même si le trieur met tout son soin à sa tâche, il n’est pas exempt d’erreur.
    Certains modéles et certains constructeurs font de la résistance de leur produit aux catastrophes naturelles, un élèment de publicité…

  • Le grand jeu. Tovaritch : le Turkménistan

    Le grand jeu. Tovaritch : le Turkménistan

    TurkmenistanAvec le turkménistan, on arrive à un état absurde : riche de gaz, mais d’une population peu importante ( moins de 5 000 000 d’habitants), il est coincé entre 3 voisins, à qui l’idée pourrait prendre de lui faire subir le sort du melon.
    "Le Turkmenistan a un taux de mortalité infantile proche de celui de l’Afghanistan qui a connu 25 ans de guerre. Un turkmène sur trois a connu la prison, 20 % des détenus meurent. Le niveau de corruption y est d’un des plus élevés de la planète. La peste et la tuberculose y sont réapparues. Il y avait 40 000 étudiants il y a dix ans, il en reste 3500 aujourd’hui. La plupart des enfants croient que les Turkmènes ont inventé la roue et l’écriture. Liste non exhaustive." Le livre saint est le runhama, que chacun doit connaitre par coeur, peut on ajouter.

    D’autant que le gaz turkméne pourrait constituer une tentation irrésitible… 38.6 milliards de métres cube de gaz en 2006, des réserves importantes en bordure de l’amou-daria. Le gaz reste aprés le départ plus ou moins forcé de 200 000 russes, le seul secteur économique qui fonctionne, et qui engendre une corruption maximale…Des politiques agressives vis à vis des minorités (23 % de la population) notamment ouzbek. Il est clair que seule la ressource gaziére permet à ce régime de se maintenir… Dans un contexte marqué par une reprise en main de la région par Moscou, et le repoussoir constitué par un Caucase voisin, marqué par les massacres, les épurations ethniques, et le naufrage économique.
    Non, pour les populations de ces contrées, les ressources gaziéres et pétrolières s’apparentent davantage à l’or du diable qu’à une ressource de développement. D’autant que l’exportation de ces ressources de gaz nécessiteraient de considérables investissements, on peut toujours réver…La longueur des gazoducs nécessaires rendent ces projets grandements fictifs. On peut penser aux problèmes du pipeline azéri-georgiens (pourtant beaucoup moins long)…

  • Le grand jeu. Tovaritch; le kazakhstan II

    Le grand jeu. Tovaritch; le kazakhstan II

    Drapeau_kazakhstan En réalité ; le Kazakhstan, s’il a retrouvé un certain moral est profondément inquiet, comme toute les républiques d’Asie centrale. La politique de percée dans la région menée à Washington est empreint d’une irréalité profonde, comme si les diplomates américains ne voyaient que l’étendue sur la carte.
    60 millions d’habitants dans la région, 16 au kasakhstan, c’est trés peu, même si c’est dix fois plus qu’au siécle dernier.

    Surtout que le nord du kasakhstan est clairement russe (à une époque, cette république manquât être supprimée, la population kazak était tombé à 26 % du total).
    En réalité, ce que regardent les populations, ce sont les voisins :
    – chinois : 1500 millions (et les kazaks voient clairement ce qui arrive à leurs fréres du sin-kiang, et à la population du Tibet),
    – iraniens : 70 millions,
    – russes : 150 millions, et quelques ogives nucléaires en sus.
    Non, finalement populations et états se contentent très bien d’une situation comparable au 18° siécle : un protectorat russe, lointain, qui n’intervient que ponctuellement et souvent à la demande locale.
    Les populations ont été longtemps russifiés, alphabétisées et marquées au sceau russe. Elle y sont habituées, elles voient leurs faiblesses, et la force, l’agressivité de leurs voisins. Sans compter que pour une bonne partie de la population de l’ex-Urss, justement l’Urss, c’était le bon temps…Envolés les mauvais souvenirs, ne reste que les bons.
    Du reste les efforts américains pour s’implanter dans la région restent insuffisants : 1500 soldats ici, un échec en Irak, un échec en Afghanistan, ces soldats ressemblent plus à d’éventuels otages qu’à une pointe armée. Du reste les satrapes locaux peuvent trés vite les trouver indésirables.
    Comme on le voit, l’énergie sur lequel on se focalise, existe très peu dans les calculs locaux. C’est une vue purement externe…

  • Percée des chauffages à bois

    Percée des chauffages à bois

    Photos_188Dopée par les incitations fiscales, les appareils de chauffage au bois explosent. Aprés avoir augmenté de 23 % en 2005, l’envolée se continue avec 40 % pour un total de 570 000 unités, auquel il faut ajouter 95 000 cheminées à foyer ouvert.
    En réalité, ce succés pose aussi des questions ; dans le bois, on vit dans les pays industrialisés dans un autre mythe : celui du bois inépuisable.
    En effet depuis sa grande misére du 18° siécle, le bois n’a pu progresser dans nos pays que grâce à une déprise agricole, aux énergies fossiles, et le bois, pas plus que

    d’autres sources d’énergie, n’est inépuisable. Il est clair qu’aujourd’hui, la filiére a du mal à suivre la demande. Mais elle le peut, jusqu’alors, on se contentait de puiser dans les intérêts du capital (le renouvellement), mais si ce mouvement se poursuit, le doigt doit être mis sur l’insuffisance prévisible de la ressource. J’en parlais avec des autorités politiques qui me disaient, "oui, mais ici, on ne sait pas quoi en faire, c’est illimité !" Comme on voit, l’esprit d’insouciance et d’imprévoyance du politique est assez phénoménal. On a épuisé certaines sources, mais on va trouver autre chose… Déplorable.
    En réalité, ce qui serait la politique la plus visionnaire, sera celle du Negawatt. Celle de l’energie qu’on ne consomme pas.
    Certes, je vis dans un département boisé à 50 %, mais si toute la population (peu importante d’une manière absolue) se chauffait au bois, la ressource n’y suffirait pas. Avec la rançon d’une telle politique ; c-a-d désertification, érosion, coulées de terrains et j’en passe. Un tel mouvement est très long à inverser. Je suis donc personnellement trés réservé vis à vis de cette source d’énergie.

  • Le grand jeu. Tovaritch : le kazakhstan

    Le grand jeu. Tovaritch : le kazakhstan

    Kazakhstan_1Le kazakhstan a toujours tenu une place particuliére dans l’histoire de la Russie, car depuis deux siécles, c’est l’endroit où craque réguliérement l’empire russe.
    C’est aux confins du Kazakhstan et avec la complicité des kazaks qu’a éclaté a la fin du 18° siécle la grande jacquerie (Pougatchevtchina), c’est le soulévement du kazakhstan qui a sonné le glas de l’empire Russe en 1916, et c’est encore le soulévement de 1982 qui sonna le glas de l’Urss (aux cris de "morts aux capitalistes"). Le turkesthan a vu se créer 5 républiques à la suite de l’eclatement de l’Urss, le kazakhstan est la plus grande sur le papier, peu peuplée (16 000 000 d’habitants) avec une courte majorité de kazaks (9 000 000), russifiés pour la plupart. L’immense majorité de la population est russophone.

    Les bureaucraties soviétiques sont restées inchangées au pouvoir. Le retard de l’union soviétique au niveau technique, l’embargo occidentale qui a suivi l’affaire polonaise et l’invasion de l’Afghanistan n’ont pas permis l’exploitation des ressources minérales importantes en gaz et pétrole, et si elles ont nui considérablement à l’Urss (son pic-oil date de 1987), a contribué à la sauvegarde de ses ressources.
    Les réserves du Kazakhstan eu égard à sa population sont immenses :
    Kashgan  : 40 GB de pétrole + 10 de récupérables, pour le gaz, c’est 425 Gm3,
    – Karachaganak : 2.3 GB de pétrole, gaz 1.37Tm3,
    – Tengiz : 6 à 9 GB.
    Comme le montre la carte, le problème principal est dans les voies d’acheminement de ces ressources vers l’exterieur. C’est là que se joue la reconstitution d’un empire russe ou sa dislocation. Avant le 11 septembre, les américains esperaient fortement gazoducs et pipelines à travers l’Afghanistan.
    C’était leur espoir et leur aspiration.

  • Déchets radioactifs.

    Déchets radioactifs.

    Centrale_nucleaire_1Le principal problème des centrales nucléaires, outre les incidents tragiques et meurtriers de TMI et de Tchernobyl, sont les déchets nucléaires.
    Le principal problème du démantélement des centrales est la radiocativité résiduelle, qui dure, qui dure…
    Or jusqu’à maintenant la solution retenue etait d’enterrer. Après les fosses océaniques, la déportation des déchets dans des pays désertiques, cette solution n’a guère de succés non plus.
    Une équipe allemande désormais travaille sur une autre

    solution, celle de la fusion avec d’autre métaux. D’aprés C. Rolfs "les déchets radioactifs meurent plus vite si on les met dans un métal". Cette méthode a été essayé avec du polonium 210 et du sodium 22.
    La prochaine étape est le radium 226 (1600 ans de demi-vie). Si l’approche est correct, la demi vie tomberait à quelques années. Une révolution…
    Prochaine application : dans dix ans ? par rapport à la demi vie des élèments radioactifs, ce délai est finalement minuscule. La nouvelle étape sera cruciale : prouver que c’est faisable. A l’année prochaine donc.

  • Centrale electrique d’un nouveau genre

    Centrale electrique d’un nouveau genre

    Centrale_electriqueUne nouvelle sorte de centrale electrique s’annonce. Il s’agit de centrales de stockages, sous forme d’air comprimé.
    Explication du fonctionnement. Aux heures creuses, la centrale stocke l’énergie sous forme d’air comprimé, puis à l’aide de ce stock, on fait tourner des turbines en heures pleines. Jusque là, on butait sur le rendement : 60 %, pour 1 Kwh acheté, on en produisait au maximum 0.6 Kwh.
    Cette solution était idéal pour rentabiliser par exemple des centrales nucleaires, qui ne sont profitables qu’en base.

    De plus, on a découvert qu’en chauffant l’air détendu, grâce à une chaudière à biomasse, le rendement passait à 0.96 % soit 0.96 Kwh pour 1 Kwh d’électricité consommé en heure creuse.
    Donc, cette technologie (association avec des chaudiéres à biomasse de 12MW) pourrait voir une application industrielle dès 2009.
    Deux conséquences en découlerait alors :
    – une bonne part du parc de centrales, serait, à terme inutile, on utiliserait mieux un outil plus restreint,
    – les travaux de Guy Négre sur le moteur à air comprimé, butait aussi sur ce maigre rapport, il travaillait depuis quelques temps déjà, non plus sur un moteur à air comprimé seul, mais sur un moteur mixte thermique/air comprimé. On voit donc que le même principe, appliqué sur deux finalités entièrement différentes peut donner de bons résultats (au moins dans un cas).

  • Sucre : L’UE se trompe et persiste

    Sucre : L’UE se trompe et persiste

    Union_europeenne_1La commission Européenne persiste et signe. Non contente d’avoir orchestré une baisse de la production sucrière à contre-temps, elle ne procéde à aucune évaluation de sa politique et double la mise : on ira jusqu’à 730 euros pour la tonne de sucre retirée de la production.
    Politique idiote s’il en est, et ne prennant en compte aucune donnée actuelle (cette approche date de 2000), à savoir hausse du pétrole et dérivé et developpement du bioéthanol issue de la canne à sucre.
    50 % de la production de canne brésilienne était consacré à la fabrication d’éthanol, pourcentage passé l’année dernière à 55 % et qui devrait encore s’élever cette année. De plus, si la proportion de canne destiné à la fabrication de bioéthanol augmente, c’est là bas, dans une production en déclin cette année.

    De plus un nombre croissant de pays tropicaux s’interessent à cet fabrication de bioéthanol, en vue de soulager leurs importations du coûteux pétrole, mais notre commission européenne est visiblement partie dans une direction où elle s’obstine. Tant pis si le cours mondial du sucre flambe, et si avant cette politique de retrait, le sucre européen ne coûtait rien au contribuable (ce qui est loin d’être le cas actuellement).
    Aucune cohérence non plus avec ses propres objectifs de développement des biocarburants (la betterave peut être utilisée). En bref, on est tenu, non plus par la réalité, mais par sa décision précédente.
    Tant pis, si de plus, elle est complétement déphasée, et tant pis si on évite aussi de montrer un tant soit peu d’intelligence.

  • Bambou : toutes les qualités

    Bambou : toutes les qualités

    Photos_174_2Le bambou posséde toutes les qualités possibles et imaginables. 5000 utilisations possibles, les unes classiques et connues, d’autres surprenantes.
    Ce qui nous interesse ici est la production de biomasse pour deux choses.
    La première est l’éthanol, la seconde la pâte à papier. Pour produire de l’éthanol, il faut une masse fibreuse importante. Or la production de cette masse est considérablement plus grande pour le bambou que pour le bois, par exemple. Et certaines essences de bois peuvent donner jusqu’à 550 tonnes à l’hectare.

    Une autre utilisation du bambou qui interesse la partie énergétique, c’est la fabrication de pâte à papier. En effet, dans notre inconscient, on associe papier = bois. Mais le bois est long à pousser, dur à exploiter. Le bambou lui, pousse dans de bonnes conditions à vue d’oeil. Dans le sud de la France, certaines espéces atteignent 24 métres en deux ans.
    Tout ce qu’il est possible de faire, on peut le faire avec un bambou, et qualité ultime, il pousse partout, ou presque, de la Sibérie aux tropiques, du niveau de la mer à 4000 métres d’altitude.
    Il serait temps que pour le bambou, on retrouve le génie des moines bâtisseurs, qui pour améliorer le quotidien des populations acclimatérent, plantérent et diffusérent bien des plantes qui nous paraissent aujourd’hui "naturelles" et "indigènes", que ces plantations soient à usage agricole ou artisanale.

  • Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Photos_167 L’Europe posséde un gisement fabuleusement inexploité : la biomasse. Aujourd’hui utilisée à hauteur de 70 Mtonnes, elle peut passer, dès 2010 à 190 Mtonnes et 285 en 2030.
    Cette production ne serait possible et perdurable, justement que dans le cas du développement durable.
    Car cette production d’énergie peut s’avérer extremement nuisible pour l’environnement si elle se fait dans le cadre d’une agriculture industrielle.
    Prendre des plantes qui pésent peu sur l’environnement : le tout venant comme aux Etats-unis, retraiter les déchets inexploités, protection des forêts de la surexploitation…

    De même, on découvre parallèlement le potentiel de certaines plantes délaissées : bambous, herbe à éléphant, ou on apprend à traiter certains déchets (comme la bagasse de la canne à sucre). Cette histoire n’est pas nouvelle. Déjà, il y a 50 ans, le maïs n’était utilisé que pour sa graine, puis on trouva ce qui fit la plus grande partie actuelle de sa valeur : le tourteau pour nourrir le bétail. Et la graine ?  maintenant ce n’est plus qu’une petite partie du produit…
    Mais, on ne le dira, répétera jamais assez, sur ce blog ou ailleurs, la seule bonne énergie, c’est celle qu’on économise…
    source : reports.eea.europa.eu.