Catégorie : actualités

  • Janvier : le solde du commerce extérieur plombé par les importations de gaz naturel et de pétrole

    Janvier : le solde du commerce extérieur plombé par les importations de gaz naturel et de pétrole

     Le solde du commerce extérieur de la France est devenu une charge de plus en plus lourde à assumer. C'est un lourd tribu payé aux pays fournisseurs en échange de leurs ressources énergétiques, de leurs métaux, de leurs modules photovoltaïques, de leurs équipements électroniques de loisir et de leurs habits de pacotilles. Les Français consomment allègrement de l'énergie et des produits venant d'ailleurs sans que quiconque ne leur dise qu'une certaine modération serait la bienvenue. Le moteur…c'est la consommation dit le Politique! Mais il nous mène droit dans le mur ce soi-disant moteur, en ponctionnant nos ressources empruntées.

    Les résultats du mois de Janvier publiés par les Douanes illustrent parfaitement ce propos (TAB.)

    Solde commerce exterieur

    Sur les douze derniers mois le solde cumulé apparait en perte de 53 milliards d'euros en aggravation de 2,3 milliards d'euros par rapport à fin Décembre. Hors matériel militaire ce solde sur 12 mois est même en rouge de 68 milliards.

     Cette détérioration des échanges de biens matériels au mois de Janvier est à imputer pour les deux tiers à deux postes: le solde des importations de pétrole et de celles de gaz qui s'aggravent respectivement d'un milliard d'euros et de 475 millions par rapport au même mois de 2010. La faute aux augmentations de prix du pétrole et aux indexations des prix du gaz sur ces derniers. En Janvier le cours moyen du Brent avait atteint 96,4 euros/baril. Cela signifie que cette hausse des prix de l'énergie en Janvier n'était qu'une mise en bouche par rapport au copieux festin de pétrole et de gaz qui nous attend.

    Solde commerce extérieur

     Au rythme ou vont les évènements la barre des 60 milliards d'euros de déficit sur 12 mois sera rapidement franchie (FIG.) pour se diriger ensuite vers les 70 milliards. On n'arrête pas le progrès.

     Le plus étonnant dans tout cela est le mutisme de ceux qui nous dirigent et de ceux d'opposition de gauche. C'est vrai que pour l'instant, ils ont plutôt les regards braqués vers la courbe des sondages portant sur des résultats d'hypothétiques élections futures qui ressemble pour les uns comme pour les autres à celle du solde du commerce extérieur de la France. C'est mal barré!

    Le 8 Mars 2011

  • Les aimants permanents en 2025 seront-ils à base de nitrure de fer (Fe16 N2)?

    Les aimants permanents en 2025 seront-ils à base de nitrure de fer (Fe16 N2)?

    L'exploitation des ressources minérales de notre planète doit reposer sur quelques principes simples:

    -promouvoir la prospection et l'exploitation de ressources encore ignorées, diversifier les approvisionnements

    -définir des procédés de transformation économisant ces ressources et permettant leur recyclage,

    -définir et mettre en œuvre des conditions de recyclage rentables,

    -qualifier des produits de substitution,

    -constituer si nécessaire, des stocks stratégiques.

    Ces principes, au recyclage près, sont aussi valables pour les ressources énergétiques.

    Aimants permanents 2

     L'industrie des aimants permanents dans le monde est confrontée avec sa technologie leader à base de Néodyme, Praséodyme, Dysprosium, Gadolinium, Fer et Bore à la gestion des ressources de Terres Rares. Dépendant de façon tout à fait artificielle à plus de 95% des fournitures chinoises et à 100% pour le Dysprosium, cette industrie s'est retrouvée dans un "corner" faute d'avoir maintenu, coûte que coûte, une saine diversification de ses approvisionnements. Nul doute que la reprise des productions devenues à nouveau rentables grâce à l'envolée des prix, aux États-Unis, en Australie, dans les pays de l'ex-URSS, en Inde, au Brésil va permettre de rétablir un approvisionnement plus diversifié. Des gisements jusque là jugés non exploitables vont le devenir. Les terres rares sont abondantes sur terre.

     En parallèle recyclage, économie et produits de substitutions sont les autres options de l'équation globale. Au Japon un certain nombre de recherches ont été démarrées depuis 2008 dans le cadre d'un plan à cinq ans (2008-2013) animé par le NEDO portant sur le thème plus général intitulé: "Rare Metal Substitute Materials Development Project". Ce sont dix Entreprises ou Universités qui travaillent sur ce thème.

    Un premier objectif était de réduire la quantité du très stratégique Praséodyme qui améliore les performances à haute température des aimants de ce type. Il semblerait que des progrès décisifs aient été accomplis sur ce thème avec une possible réduction du Pr de 40% par une remise en cause des procédés de frittage des poudres.

    A plus long terme l'objectif des industriels japonais est de s'affranchir des Terres Rares dans les aimants. Dans ce but les équipes de Toda Kogyo en relation avec les universitaires travaillent sur la synthèse de quelques grammes et la maîtrise des propriétés magnétiques du nitrure de fer Fe16 N2. C'est un alliage qui sur le papier doit pouvoir atteindre une force d'aimantation 30% supérieure à celle des meilleurs aimants du moment avec une énergie magnétique produit de 100 MGOe (Megagauss-Oersted) ou 796 kJoule/m3, qui est l'énergie spécifique qui caractérise la force d'aimantation.

     Il reste à savoir le produire industriellement, à optimiser sa granulométrie, à optimiser sa stabilité à haute température en jouant sur sa composition par des substitutions partielles du fer ou de l'azote, à maîtriser la formation de nanoparticules alignées et enfin à savoir le mettre en œuvre en continu sous forme de grains alignés dans un support. Tout cela devrait déboucher sur un produit industriel vers … 2023 ou 2025 affirment les chercheurs de Toda Kogyo.

    LIRE le papier sur le Fe16N2.

    Les grandes lignes du projet du NEDO sur le sujet.

    Le 7 Mars 2011

     

  • Les cours de l’essence aux Etats-Unis rappellent des temps d’avant débâcle

    Les cours de l’essence aux Etats-Unis rappellent des temps d’avant débâcle

     Faute, sur le NYMEX, de pouvoir jouer sur les cours d'un WTI englué dans ses stocks  et présentant une décote de 15$/baril par rapport au Brent coté à Londres, la spéculation s'est subitement reportée cette semaine sur les cours de l'essence à New York. Depuis le début du mois de Février les cours de l'essence américaine étaient logiquement adossés à ceux du Brent, les voila qui prennent les devants, anticipant une future hausse du pétrole et affichant une marge de raffinage de 26$/baril (FIG.I, courbe rouge). Le gallon de gasoline à plus de 3$ sur le NYMEX cela veut dire un cours moyen de l'essence à la pompe à 3.6 ou 3.7 dollars le gallon (pas loin d'un dollar le litre) pour la semaine prochaine.

    Spread-BRENT-WTI

    C'est un grand pas vers les 4 dollars le gallon qui avaient au printemps 2008, il y a seulement trois ans, fortement perturbé l'économie américaine. Parmi les indicateurs les plus pertinents il faudra suivre l'évolution du trafic routier américain qui avait baissé de 2,5% en 2008 ainsi que la proportion des ventes de 4X4 aux Etats-Unis qui sont liées aux prix de l'essence à la pompe (FIG.II). Au printemps 2008 la proportion de 4X4 dans les ventes mensuelles étaient tombée à 42% (courbe rouge). Au mois de Février les small trucks ont représenté 51% des ventes unitaires de véhicules.

      Ventes-4X4-USA

     Une minute ou deux de réflexion basée sur le fait qu'un mouvement spéculatif d'ampleur s'appuie toujours sur des liquidités et une certitude partagée par tous, permet d'avancer que la "certitude" d'une déstabilisation les unes après les autres, des Principautés du Moyen-Orient va remplacer avantageusement la "certitude" du peak-oil de 2008. Cela signifie que la montée des cours du brut et des produits dérivés n'en est qu'à ses débuts. Les économies mondiales s'étant durant la crise précédente "désensibilisées" partiellement aux cours du pétrole, il est possible de raisonnablement prévoir, au gré des révolutions de palais dans la zone MENA, des cours à venir sur le pétrole européen qui dépasseront allègrement les 140$/baril de l'été 2008.

    Le 2 Mars 2011

  • Les cours de l’essence à New York indexés à ceux du Brent à Londres

    Les cours de l’essence à New York indexés à ceux du Brent à Londres

     Le Marché des transactions sur le pétrole traverse une révolution copernicienne: la spéculation s'est déplacée du NYMEX à New York vers l'ICE à Londres. Le mouvement semble avoir atteint une ampleur telle qu'elle lui confère un caractère probablement durable. Le WTI américain n'est plus le benchmark mondial, il a perdu sa place au profit du Brent européen qui profite de sa fluidité et de la reprise des consommations européennes. A la base, la faute aux stocks pléthoriques vendus à terme sur le site de Cushing, Oklahoma, sur un marché américain en contango mais largement alimenté par les oléoducs canadiens.

    Marge raffinage et spread

     Devant cette conjonction des Marchés, jamais rencontrée jusque-là, il était possible d'imaginer un cas extrême pour lequel l'essence sur la Côte Est des Etats-Unis ou dans le Golfe du Mexique, deviendrait subitement moins chère que le pétrole brut en Europe. Imaginez les pompes américaines à sec pour cause d'exportation sauvage.

     Mais non les acteurs de marché ont vu la faille et depuis deux semaines les cours de l'essence américaine (FIG., courbe rouge en référence au WTI) se sont indexés sur ceux du pétrole à Londres (courbe bleue par rapport au même WTI). Formidable opportunité pour les raffineurs américains qui achètent localement leur brut bradé et revendent sur place l'essence aux cours européens avec une marge dépassant les 20 "bugs" par baril. Unbelievable!

    Le 19 Février 2011

  • Des commandes à l’industrie manufacturière allemande à fin 2010 de bonnes augures

    Des commandes à l’industrie manufacturière allemande à fin 2010 de bonnes augures

     Le suivi de l'industrie manufacturière allemande, cœur de la santé économique européenne, est un exercice indispensable pour porter jugement sur l'état de cette économie. Encore faut-il assurer ce suivi de façon pertinente. Le CAC 40 a par exemple réagi négativement à l'annonce d'une insignifiante baisse des facturations de cette industrie au mois de Décembre par rapport à celles de Novembre qui étaient au plus haut de deux ans en arrière (FIG.). Le DAX à Francfort s'est pour sa part complètement moqué de la nouvelle. Ceci illustre à la fois la forte émotivité des acteurs boursiers français et leur faible niveau de compétence. Pour porter jugement sur une activité manufacturière il existe deux paramètres importants: les entrées de commandes et le rapport entre commandes et facturation, ce que les anglo-saxons nomment le "Book-to-Bill ratio", qui indique si cette activité voit croître ou décroître son carnet de commandes.

    Allemagne-commandes-facturations

    Alors qu'en est il pour l'industrie manufacturière allemande?

     Les Entrées de Commandes (FIG., courbe rouge) ont atteint en Novembre et Décembre après correction des variations saisonnières et des jours ouvrables les indices 114,3 et 110,4 qui les classent parmi les trois meilleurs mois depuis deux ans. La facturation suivant cet indice avec un décalage moyen de deux mois, il est donc possible de prévoir de bonnes facturations en Janvier et Février 2011.

     Le Carnet de Commandes dont l'évolution dépend de la position de la courbe rouge (commandes) par rapport à la courbe noire (facturations) se gonfle depuis le début de 2010. En effet en période de forte activité économique les commandes naturellement repartent mais se rajoutent à cet effet naturel les anticipations des approvisionneurs qui pour être certains de disposer en quantité au bon moment des produits, vont majorer et cadencer à plus longue échéance leurs commandes. Cet effet d'emballement était parfaitement perceptible à fin 2007 en Allemagne où l'indice des entrées de commandes avait dépassé les 126 au mois de Novembre avec un Book-to-Bill de 1,11. Inversement en période de basses eaux les approvisionneurs laissent les stocks chez leurs fournisseurs et passent leurs ordres justes en quantités au dernier moment. L'indice des commandes allemandes du mois de Février 2009 qui avait frisé la valeur 78 (Book-to-Bill = 0,89) illustre cette amplification redoutable à la baisse. Dans ces périodes les commandes passent en dessous des facturations et les carnets se dégonflent.

     Ces courbes illustrent l'impact des anticipations des acteurs sur l'activité économique allemande.  Définitivement à fin 2010 la tendance était à la poursuite de la robuste reprise amorcée en début d'année, sans pour autant reproduire les emballements de 2007 qui ont conduit à la faillite de 2008/2009.

    Remarque importante: ces courbes ayant par convention toutes les deux la valeur forfaitaire 100 en 2005, ce sont donc les variations des valeurs relatives des commandes et des facturations par rapport à ce qu'elles étaient à cette époque qui sont décrites. Les rapports entre commandes et facturations sont donc relatifs à celui du rapport moyen de 2005 qui est arbitrairement égal à un ici, mais qui devait être différent de l'unité en euros de l'époque.

    CONSULTER les données Destatis sur ce sujet.

    Le 9 Février 2011

  • Du pétrole, du gaz, des céréales, des métaux arrosés de jus d’orange…un cocktail explosif

    Du pétrole, du gaz, des céréales, des métaux arrosés de jus d’orange…un cocktail explosif

    Commodity futuresCRB2
     Le mouvement souvent synchrone des variations de cours des matières premières aussi diverses que le pétrole, le blé, le maïs, le cuivre, l'or, le coton, le cacao, le café, l'huile de palme, etc. correspond tout d'abord à l'influence de cycles économiques et à la disponibilité de larges liquidités monétaires à bon prix. En ce moment le monde évolue dans une phase montante de cycle qui voit les milieux financiers se protéger de l'inflation et des variations monétaires en investissant massivement leurs abondantes liquidités dans ces commodities. Les marchés à terme se retrouvant en contango, les stocks physiques disponibles en attendant des cours meilleurs ou vendus à terme se retrouvent plus ou moins gelés ce qui exacerbe la montée des cours.

     Mais il est un autre paramètre beaucoup plus trivial qui participe à ce synchronisme: c'est l'existence de cocktails indiciels ou Commodity Index tels que le UBS Bloomberg CMCI, le S&P GSCI, le Thomson Reuters Jefferies CRB Index et autres Rogers Intl (FIG.I). Ces paniers indiciels, plus ou moins diversifiés, permettent à l'investisseur qui achète du papier qui réplique ces indices, de moyenner ses risques sur un large cocktail de matières premières. Il achète donc à la fois du pétrole, du gaz naturel, du blé, du maïs, de l'or, du cuivre, de l'aluminium et…du jus d'orange.

    Reuters-Jefferies
     Par exemple, les cours du Jefferies CRB Index (FIG.II) qui ont dépassé les 340, montrent que les retraités californiens ont réalisé de copieux profits depuis le mois de Février 2009 où cet indice était tombé à la valeur 200, plus bas des 7 dernières années. Obtenir +70% en deux ans ce n'est pas si mal, même si votre intermédiaire financier vous en pique un peu au passage. Quand aux émeutes de la faim…c'est aux gouvernements musclés responsables locaux de prendre les choses en main.

    Mais non, il n'y a pas de spéculation…les "experts" de la Commission Européenne nous l'affirment.

    Suivre le Reuters-Jefferies CRB.

    Le 7 Février 2011

  • L’Inde annonce avoir découvert des gaz de schistes à 100 km au nord de Calcutta

    L’Inde annonce avoir découvert des gaz de schistes à 100 km au nord de Calcutta

     Sur le grand Atlas (provisoire) des gaz de schistes mondiaux (FIG.), l'Inde apparaissait être à l'écart de ces ressources. Il semblerait que ce ne soit pas le cas puisque le grand pétrolier indien, ONGC, vient d'annoncer qu'il aurait trouvé un gisement de gaz de schistes dans la région de Burdwan située dans le Bengale Ouest, à 100 km au nord de Calcutta.

    Shale-gas-world

    ONGC prévoit de réaliser une centaine de forages supplémentaires dans ce gisement de Sarpi d'une épaisseur de 900 mètres environ et situé à 2400m de profondeur pour mieux évaluer la ressource. Selon ONGC, l'Inde possèderait plusieurs dizaines de milliers de milliards de m3 de gaz de schistes ("between 600 and 2000 trillion cubic feet").

    L'Inde pourrait-elle devenir le deuxième exploitant de gaz de schistes après les USA?  Pourquoi pas! ONGC espère produire dès 2012.

    LIRE l'info sur The Times Of India

    N.B. Pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances dans les problématiques concernant ces nouvelles productions de gaz non conventionnels aux Etats-Unis et plus tard en Europe je vous invite à lire l'excellente étude de Florence Gény (The Oxford Institute For Energy Studies) qui s'intitule: "Can Unconventional Gas be a Game Changer in European Gas Markets".

    Le 27 Janvier 2011

  • Le saoudien Al Naimi souffle le chaud et le froid sur les marchés du pétrole

    Le saoudien Al Naimi souffle le chaud et le froid sur les marchés du pétrole

    Al-naimi  Après avoir affirmé le mois dernier que l'OPEP ne ferait rien jusqu'à ce que les cours du pétrole dépassent les cent dollars le baril ce qui constituait pour les Marchés un feu vert explicite vers ce prix objectif (LIRE), l'homme fort du cartel, ministre saoudien du pétrole, Al Naimi, vient de se reprendre. A-t-il reçu entre-temps un appel du Président Obama? Ce n'est pas impossible. En tous les cas il semblerait qu'il ait mis de l'eau dans son pastis. Il s'est subitement déclaré "optimiste" sur le marché de l'énergie et sur la stabilité des prix. D'après lui, l'organisation est prête à mobiliser ses 4 millions de barils/jour de capacités de production en réserve pour maintenir la balance "offre-demande". Il n'en fallait pas plus pour que le WTI se replie, malgré un recul du dollar qui aurait dû faire grimper le baril par effet de couverture contre la baisse de la monnaie.

     En ce moment c'est Al Naimi qui oriente les Marchés du brut, mais avec une forte décote (plus de 8$/baril) pour le WTI américain par rapport au Brent qui cotait à Londres dans les 95$/baril à mi-journée. La référence américaine ne repose à Kushing (Oklahoma) que sur un marché physique de taille insuffisante et elle été abandonnée comme benchmark par de gros acteurs comme l'Arabie Saoudite.

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 25 Janvier 2011

  • Une production mondiale d’acier de 200 kg par personne en 2010, en progression de 15%

    Une production mondiale d’acier de 200 kg par personne en 2010, en progression de 15%

     Tirées par la forte reprise économique au sein des pays de l'OCDE et par la progression de la demande asiatique, les productions mondiales d'acier avec une croissance de 15% ont atteint en 2010 un plus haut historique de 1,4 milliard de tonnes (FIG.I). La progression d'une année sur l'autre de ces productions a été particulièrement vive aux Etats-Unis (+38%), en Allemagne (+34%), en Italie (+30%), au Japon (+25%), au Brésil (+24%), en Corée et en France (+20%). C'est la Chine qui apparaît paradoxalement comme la plus raisonnable avec une croissance de seulement 9%, mais contrairement aux autres, elle n'était pas dans un processus de rattrapage de la chute des productions de 2009 (courbe rouge).

    Acier-monde-chine

     Une analyse géographique de la répartition de ces productions montre que l'Asie avec la Chine (627MT), le Japon (110MT), l'Inde (67MT), la Corée (58MT) et Taïwan (20MT), représente 63% des productions mondiales (FIG.II).

    Acier-monde-2010

    Accéder aux données détaillées de la World Steel Association.

    Le 25 Janvier 2011

  • L’allemand Siemens en charge de la liaison HVDC France Espagne peut remercier les écologistes français

    L’allemand Siemens en charge de la liaison HVDC France Espagne peut remercier les écologistes français

    HVDC-France-Espagne  Le green-business nécessite du green d'un côté qui dans le cas présent est français, et du business de l'autre qui en Europe est le plus souvent allemand. C'est un partage 50/50 parfait des rôles, couramment appliqué entre nos deux pays. C'est ainsi que Siemens annonce qu'il a reçu un acompte sur la commande de 700 Meuros, pour livraison à fin 2013 d'une ligne électrique enterrée HVDC de 65 kilomètres entre Perpignan et Figueras. Cette ligne en tranchée de part et d'autre traversera les Pyrénées grâce à un tunnel de huit kilomètres. La liaison électrique haute tension en courant continu sera constituée de deux lignes de 1000 MW chacune avec une tension de +/- 320 kV. L'émetteur de la commande est la JV commune à RTE et REE côté espagnol. Cette ligne entre dans le plan du Trans-European Network développé par la Commission de Bruxelles.

    D'après Siemens atteindre 320 kV en câbles extrudés enterrés est réellement à la limite des technologies actuelles.

    LIRE le communiqué de Siemens sur le sujet.

    Le 20 Janvier 2011