Que penser de dirigeants européens qui à la fois
– condamnent le nucléaire et veulent réduire les émissions de CO2 (paradoxe merkélien),
– veulent promouvoir les énergies renouvelables non rentables et en même temps réduisent les ruineuses et irréalistes subventions attachées à leur production qui pompent les ressources des consommateurs et affaiblissent les industries électro-intensives jusqu’à les détruire,
-veulent remplacer les ressources électriques de base nucléaires amorties, largement disséminées sur le territoire ouest-européen, proches des consommateurs, par des ressources intermittentes localisées près des côtes, nécessitant de revoir à fond tout le réseau électrique ouest-européen (« plaque de cuivre »)
– décrètent une planification de la pénurie énergétique et de la décadence :
« Un texte de compromis a été adopté par le Conseil de l’union européenne en juin 2012 selon lequel les fournisseurs d’énergie ont l’obligation de réduire leurs ventes de 1,5% par an à partir de 2014. En cas de non respect de cette mesure, ces entreprises seront pénalisées. » (sic)… Ou comment le gratin des personnages responsables, manipulés par la propagande de l’écologisme ambiant, peut allègrement programmer le déclin d’acteurs essentiels que sont les « utilities » desquels ont attend tout de même de formidables investissements d’adaptation en Europe évalués par l’Union Européenne avant Fukushima à 1000 milliards d’euros d’ici à 2020.
Bien-sûr ces grandes entreprises de l’énergie ne pourront pas dégager les ressources financières pour assurer cette soi-disant « Transition énergétique » malgré une explosion programmée des prix au détail du MWh en Europe.
La baisse des cours du charbon américain concurrencé par le gaz naturel et des droits d’émissions de CO2 déprimés par la crise économique favorisent automatiquement les centrales au charbon européennes et entraîne peu à peu la disparition des centrales au gaz moins polluantes et beaucoup plus flexibles, auxiliaires indispensables aux intermittents générateurs éoliens ou solaires. Une seule option: les subventionner!!!
Lisez les grandes lignes de cette étude de l’excellente Colette Lewiner, conseillère chez Capgemini et qui mériterait de diriger une grande instance européenne chargée de l’énergie… ceci pourrait éviter à nos dirigeants de raconter trop de bêtises. L’Europe souffre de toute évidence du manque de compétences reconnues au sein de ses institutions. Mais qu’attend-on pour les mettre en place? Il manque de toute évidence un DOE européen.
Dans ce domaine on lira également l’étude de RTE qui évalue à 35 à 50 milliards d’euros, durant les dix ans à venir, les investissements nécessaires à réaliser dans le réseau électrique français pour l’adapter à la nouvelle donne qui devrait être plus pauvre en nucléaire…allez savoir pourquoi?
Le 23 Novembre 2012