"La France ne pourra pas se passer du nucléaire dans les 3 ou 4 décennies" affirme A. Juppé, seulement j’ai sous les yeux une dépêche AFP du 4 mai 2006, qui cite l’institut IEER, et qui dit exactement le contraire :
"La France peut sortir du nucléaire civil d’ici 40 ans et en même temps réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 40 %."
"Mais cela ne nous dispense pas d’être audacieux dans le secteur des énergies renouvelables et de les encourager davantage qu’aujourd’hui". Rajoute A Juppé et de conclure par :
"la nécessité de renforcer l’efficacité energétique, notamment dans l’habitat." Cela va s’en dire bien sûr, qu’ A. Juppé n’a guère de problème pour se contredire. L’efficacité énergétique s’applique d’abord au bâtiment, et par conséquent à la consommation électrique. De même, on entrevoie l’incompétence foncière du personnage. En effet, techniquement, quand on regardera l’année 2007 en 2010, 2007 apparaîtra comme la préhistoire. Tout change trés vite, l’innovation est là, et il ne faut pas avoir peur de dire qu’il faut rester modeste, et que des changements peuvent fondamentalement bouleverser la donne.
En effet, allons dans n’importe quel salon des énergies renouvelables, ce qui était vrai hier est faux aujourd’hui. Des pac air/eau, aussi performante que des pac eau/eau ? (Et peut être même meilleur) Qui l’aurait cru ? Incapable d’appréhender des changements qui ont l’air de se préciser comme une lame de fond, il en reste à un dogme, vieux de 30 ans.
Le nucléaire classique ? Ne vaudrait il pas mieux "varianter" le plan, rien n’indique que la production d’uranium repartira. Et même pire. Imaginons simplement que pour exploiter les gisements de pétrole non-conventionnels de l’Alberta (qui nécessite beaucoup de chaleur), le Canada se décide à construire des centrales nucléaires et d’exploiter les 65 % inutiles d’une centrale : la production de vapeur . Absurde ? Pas du tout. La sécurité de l’approvisionnement n’est donc pas assurée. Pour le moment, le Canada utilise son gaz à cette tâche en Alberta, mais ses ressources gazières s’amenuisent gravement…


















