Catégorie : Science

  • Cultivons la forêt, qu’ils disent…

    Cultivons la forêt, qu’ils disent…

    Photos_170Les "experts" pour le réchauffement climatique. Louable intention. Pauvres garçons, ils en sont à redécouvrir l’eau chaude. La culture des forêts ou dans les forêts est fort ancienne. La forêt est d’ailleurs une culture sur 50 à 200 ans. Mais ces tentatives ne sont pas récentes de réutiliser les forêts, courantes désormais, dans maints pays du tiers monde, elles visent à exploiter les forêts sans les détruire.
    En fait, ce qu’on a constaté dans notre propre pays, est une utilisation des forêts par les gaulois, à l’époque 30 % du territoire national, pour l’élevage, pour la culture sous couvert. En effet, rien n’est incompatible. Seulement nos forêts actuelles sont souvent pauvres en essence (une monoculture), plantés trop serrés. On n’a pas géré   

    dans la durée. Et c’est davantage pour des motifs de politique que pour des raisons vraiment pratiques qu’on a, aux temps historiques, rasé les forêts (des forêts furent condamnés à mort par les tribunaux), et asséché les marais. S. Hussein avec les marais du sud irakien, n’a rien inventé. Il fallait mater des populations insoumises, quasi indépendantes, en détruisant si besoin une ressource énergétique importante. L’intérêt, passait aprés l’imposition d’un ordre social…
    Si marais et forêts, étaient souvent insalubres, ils étaient aussi trés producteurs, de gibier, de biomasse variée et utile. Il est vrai que bois et marais ont toujours empéché "l’art de la guerre" de s’appliquer comme il faut : cela va des chevaliers empétrés dans leurs armures et les taillis, aux soldats américains au sud Viet-nam, ou en Normandie. Si la bataille de Normandie a duré 100 jours, le débarquement n’a été arrêté qu’une journée par le béton, le reste étant à porter au compte des haies vives, que les soldats yankee ont rasés à l’artillerie lourde…
    "Profitons de la nouvelle demande en bois énergie et en pompe à carbone pour reboiser des terres en jachéres aujourd’hui improductives"

  • Energie renouvelables : l’heure de la maturité III

    Energie renouvelables : l’heure de la maturité III

    Forage L’heure de la maturité de la filiére renouvelable a sonné. Des filiéres produisent de l’électricité à prix compétitif (éolien, biomasse), ou prix qui sera compétitif bientôt (solaire), ou pour le moment avec subventions. D’autres attendent encore des mises au point techniques (electricité géothermique).
    Mais ce qui a contrarié le développement de ces énergies, c’est surtout le bas prix des fossiles pendant une bonne partie de la période. On ne parle réellement du renouvelable, des politiques n’ont été mises en place que récemment, et surtout, aucune politique d’économie n’avait été enclenchée.
    Pas de normalisation, aucun souci, l’énergie, malgré deux chocs pétroliers, avait atteint, dans la tête des politiques, l’état d’extase où l’énergie est bon marché pour toujours…

    Poutant, certaines statistiques montrent que c’est le gaspillage qui régne dans  le meilleur des mondes de l’electricité :
    – un étasunien consomme 15 000 kwh, contre 7000 à un membre de l’Ue, pour des niveaux de vie, sinon identiques, du moins pas trés différent quand à leur confort. Et cette gabegie continue sur la même trajectoire. La consommation d’un européen de l’ouest a augmenté de 2 % l’an contre 5 % à un étasunien. Pour quel résultat ? aucun.
    Il est clair que le renchérissement du prix de l’énergie a entrainé l’année dernière, pour la premiére fois depuis bien longtemps, une baisse de la consommation en France. Inégalement répartie : des ménages pour qui la progression continue, et des professionnels pour qui elle diminue. Mais là aussi, on voit clairement s’engager 2 mouvements concomittants : la hausse des prix entraine la baisse de la consommation, et le lancement de productions de substitution.
    Et nous n’en sommes qu’au début…

    gnu free documenation license

  • Photosynthèse artificielle

    Photosynthèse artificielle

    300pxleaf_1_web Une équipe de chercheurs de l’université de Kyoto a développé un matériau qui pourrait être utilisé pour reproduire à bas coût la photosynthèse.
    A grande échelle, il y a donc possibilité de recréer ce que fait la nature (les plantes): transformer le CO2 de l’Air en sucres, à l’aide de la lumière. Ce la permettrait donc par exemple:
    1. absorber le CO2. Il faudra donc placer ce système proche des sources importantes de CO2 (qui est un gaz à effet de serre). Les lieux privilégiés sont donc les usines, etc … où la concentration de CO2 peut être importante. L’utilisation "embarquée" dans les transports est aussi envisageable.
    2. produire des sucres, transformables facilement en éthanol par exemple, et donc en carburant.

    Pour arriver à ce résultat, cette équipe utilise du dioxyde de manganèse très pur, dispersé en particules de taille de plusieurs nanomètres, permettant de rendre ce matériaux très réactifs pour la photosynthèse (jusqu’à 300 fois plus que la photosnthèse naturelle selon les auteurs).

    L’utilisation de Manganèse a le gros avantage de donner un produit bon marché, au vu du faible coût de la matière première (quelques EUROS par kg).
    Il reste donc à certifier le procédé et à le rendre opérationnel au point de vue industriel.

    La découverte est en tous cas très prometteuse !!

    Au point de vue de la toxicité du Manganèse:
    Ben, oui, il faut bien se poser la question !
    Le Manganèse est un oligo-élément nécessaire à l’homme, mais qui peut devenir toxique en trop grande quantité.
    "Les besoins journaliers pour un adulte sont de 2 à 3 mg. La limite de sécurité définie par l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire) est de 4,2 à 10 mg par jour. Un excès de manganèse se traduit par des troubles du système nerveux." (source: wikipedia)

    Il n’y a donc pas a priori de toxicité, ce qui est un atout très intéressant !

    Sources:
    ADIT
    page du
    Dr. Koyanaka (en Japonais)
    Wikipedia
    illustration: Free Public Domain Photo Database, PD Photo.org

  • Uranium Gap

    Uranium Gap

    Uranium_gap_1Le "pic de l’uranium" est peut être survenu bien avant les autres…
    Paradoxale pour une énergie qu’on annonçait comme une relève possible de l’énergie fossile, du pétrole en particulier.
    Aujourd’hui, la production d’uranium n’arrive à fournir que 60 % de la demande mondiale, et sans doute moins (on parle de 40 % suite à des incidents dans une mine canadienne).
    Dans le même temps, le cours flambe, car l’uranium avait la particularité que le coût réel de l’extraction était passablement brouillé par la première demande,

    celle de l’uranium militaire. Le solde de la demande est assuré par les stocks, civils et militaires, par le retraitement, mais on voit mal dans cette configuration, voir le délire de certains se réaliser (4000 voire 8000 centrales nucléaires). Sans le désarmement consécutif à la fin de la guerre froide (il était prévu de désarmer 90 % du stock d’armes, mais je rassure les bellicistes, ce qui reste est amplement suffisant, et même surabondant si l’on en croit Eisenhower en 1961), qu’en serait il des stocks actuellement ?
    Surtout que les nouvelles du réacteur Epr en construction en Finlande ne sont pas bonne… 18 mois, voire 3 ans de retard… Une paille. En réalité, ce qu’on a oublié dans l’affaire nucléaire, notamment en France (on a bâti, trop, trop vite), c’est que toute aventure industrielle est une aventure longue… On constitue des équipes, il faut leur donner du travail (même peu), constamment, renouveller les connaissances, assurer le renouvellement des équipes, le passage des connaissances existantes… Rien de cela n’a été fait fait… Et bâtir une centrale, ce n’est pas une "petite tâche", ne serait-ce qu’au niveau du bâtiment. D’ailleurs, sur certains ouvrages de génie civil, il est un clair que les entreprises françaises ne le conservent que parce qu’elles travaillent beaucoup dans des réalisations à l’étranger…
    Comme toute chose, c’est la première fois qui est difficile…

  • Superphénix : le rapport parlementaire

    Superphénix : le rapport parlementaire

    Tchernobyl_1Le rapport de la commission d’enquête parlementaire déposé le 26 juin 1998 est on ne peut plus clair sur superphénix.
    "Même si Superphénix a fonctionné correctement en 1996, le total de l’électricité produite depuis sa création ne s’élève qu’à 7.9 milliards de kWh. la centrale a fonctionné normalement pendant quatre ans et demi. Elle a été en arrêt exceptionnel pendant une durée cumulée de six ans et demi

    dont deux pour des raisons techniques et quatre ans et demi pour études diverses et procédures réglementaires, parmi lesquelles des procédures d’enquête, conformément aux textes, qui retardent souvent la mise en oeuvre des équipements nucléaires."
    Deux ans d’arrêt pour problèmes techniques, c’est beaucoup…
    Monsieur Christian Pierret continue :
    "Le pari technologique se Superphénix a été, permettez-moi de le déplorer personnellement, un échec.
    Sans doute aurait il fallu être moins ambitieux et construire un réacteur d’une puissance moins élevée, plutôt que de passer directement de Phénix 250 MW à Superphénix 1200MW. Il est possible que le passage à un équipement de grande puissance, à peine inférieure à celui des dernières tranches Edf, ait provoqué, de fait, une rupture de continuité dans la capacité technologique à maitriser les phénomènes."
    Que c’est joliment dit. On allait dans le brouillard…
    Et cela continue plus loin :
    "Le coût économique-60 milliards de francs-, les perspectives technologiques si incertaines à ce degré de puissance-1200MW-, et les si nombreux incidents ont tranché. Sans soutien politique réel, dans une opinion traversée, à droite comme à gauche, d’idées contradictoires, avec un coût économique prohibitif, la raison l’a emporté dans le décision d’arrêter et d’abandonner le programme".
    Rupture dans la réalisation des acquisitions technologiques, politique de développement incertaine de la filière en générale, stop and go, en bref, une immense gabégie. D’une manière générale quand on arrête la recherche pour faire du lobbying, on perd la compétence technologique.
    Ce n’est pas un problème particulier à la filière nucléaire, c’est le problème de l’automobile US, ce n’est pas par contre le problème du solaire, ni de l’éolien qui ont pu profiter de leur poids politique insignifiant pour faire de la recherche fondamentale, et loin des regards, se développer. La recherche demande des équipes au long cours, un passage de relais de générations en générations, du temps, beaucoup de temps et de l’argent.

  • Biocarburants : les alternatives II

    Biocarburants : les alternatives II

    DerrickLes Ford des années 1900-1920 pouvaient rouler à l’éthanol, jusqu’à ce qu’on trouve une alternative : le pétrole. La tradition sudiste et confédérée allait aussi à l‘alambic.
    On a trouvé des algues, on a trouvé aussi … des terres ruinées.
    Une source potentielle trés prometteuse aux USA réside dans les "cultures" de type prairies (lire : terres à l’abandon), sols très peu fertiles ou dégradés, mais qui ne nécessite pas d’engrais et de traitements chimiques.
    Par contre, plus la biodiversité est affirmée, meilleur est le rendement. On utilise des herbes perennes irriguées  au début de l’experience. La biommasse produite est 258 % superieure à celle des cultures quelque soit l’espéce.  

    Le rêve de l’agriculteur : produire de la valeur ajoutée, avec des terres ruinées, sans semer et sans s’en occuper. Que la récolte. Là, les USA sont très bien placés : ils n’ont jamais réussi à mettre la totalité de leur territoire en culture, cette fois est peut être la bonne.
    Par contre d’autre, les chinois pour ne pas les citer en reviennent toujours au bambou : y compris pour faire du bio carburants. là aussi que des qualités : une fois planté et bien installé, que la récolte à faire.
    En France, il serait aussi possible de faire du biocarburant avec la biomasse non exploitée de la forêt. Dans ce cas là, comme il s’agit d’un simple exercice de volonté politique, on n’est pas sorti de l’auberge…

  • biocarburants : les alternatives

    biocarburants : les alternatives

    Photos_174_1Les bio-carburants se développent partout dans le monde. Quelles sont les solutions utilisées ?
    Elles sont diverses. Le Brésil et la … Suéde utilise la canne à sucre, les USA et le Canada le maïs, (les mexicains sont positivement RA-VIS). Le Canada utilise le blé, ainsi que France et Allemagne. La betterave aussi est utilisé en France, en Allemagne et en Suéde.
    Il n’échappe à personne la concurrence que cela fait à la consommation humaine. Les troubles sociaux au Mexique concernant le prix de la tortilla (qui a augmenté de 30 %) prouvent que ce n’est qu’un début.

    Mais la filiére agricole utilise aussi directement des huiles. Comment en arrivent on là ?
    Simple. Le montant total de la valeur des cultures légales aux USA atteint 35 milliards de $. Les cultures illegales ont le même rendement. 35 milliards aussi. Les agriculteurs de tous les pays industrialisés utilisent la transformation en biocarburant comme un moyen de faire remonter les cours. Les chaudiéres à biomasse utilisent le même principe : l’agriculteur brûle son grain trop mal rémunéré et remplace ainsi les sources fossiles.
    Cela dit, transformer le mais n’a guère d’intérêts économique, sinon détruire la production…

  • Nucléaire : je confirme.

    Nucléaire : je confirme.

    Nucleaire_1je cite un internaute (qui me citait):
    "là, où le bât a blessé, c’est qu’on ne disposait d’aucun système de simulation fiable, pour cause d’absence de données sur la résistance des matériaux."
    Bien sûr, les ingénieurs n’ont fait aucune études matériaux, il n’y a eu aucune démonstration sûreté, ils ont dessiné un remontage réacteur au pif…
    "On a dit beaucoup de bêtise sur le nucléaire."
    Vous y contribuez beaucoup…""

    libre à vous de le penser, mais vous semblez ignorer toute procédure industrielle.
    D’abord on est au stade de la conception, ensuite on passe au stade des tests, enfin de la réalisation du prototype (là, en industrie on a facilement passé 75 ans), le prototype, souvent grandeur nature peut

    être mis au point, enfin, la mise au point est faite après bien des années. Là, on dispose d’un outil performant et vendable. Le prototype est souvent inexploitable, et il existe des zones industrielles, des firmes souvent spécialisées dans ce créneau. Entre le début et la fin, un bon siécle peut s’écouler…
    Si on ne respecte pas la procédure, on peut dire qu’on va directement dans le mur, et sans airbag, ni vaseline.
    Cette procédure a largement été respectée pour les centrales classiques, et beaucoup moins pour superphénix. Quand à l’arrêt de 3 ans et 1/2, il a bien eu lieu. Les procédures en matière nucléaire étaient là. Quand on veut une industrie qui s’arrête et redémarre à la demande, on travaille dans le papier-carton, pas dans le nucléaire.
    Que cet internaute m’explique son opposition à toute évaluation d’une politique (ce qui est plutôt normal, et même vital), superphénix a été un ratage, aussi parceque ses partisans ont beaucoup variés… Et, si on voulait faire un prototype, vraiment prototype, et vraiment destiné à la mise au point, il aurait fallu n’avoir aucun objectif de production, d’abord, bâtir beaucoup plus petit, et prendre le temps.
    Oui, aucune simulation en situation n’avait été faite (et pour cause), et pour ce qui est du vieillissement des matériaux exposés au bombardement des neutrons rapides, on en avait strictement aucune idée…
    Si on a pas une certaine idée du temps, inutile de penser à l’industrie, un forestier travail pour ses petits enfants quand il plante, c’est aussi vrai pour la recherche industrielle…

  • Energie nucléaire : développement ou déclin ?

    Energie nucléaire : développement ou déclin ?

    NucleaireA l’ heure actuelle, cette ann&e 7 réacteurs viennent d’être arrêté définitivement en Europe.
    4 se situent en Grande-Bretagne, 2 en Bulgarie et une en Slovaquie.  Les fermetures des 3 centrales d’ Europe orientale étaient une condition d’entrée en Union Européenne. Les 4 Britanniques accusent leur âge. Leur démantelement devra durer … un siécle…
    Je suis donc en mesure de conclure qu’elles ne seront donc jamais demantelées.
    Cette durée est faire pour permettre à la radioactivité de courte durée  de vie (90 % du volume de matières )de se dissiper, le reste de la radioactivité étant quand à lui à vue de vie  humaine, éternel… Désormais, pour le démantelement, la politique est "wait and see"…

    En réalité, c’est la totalité du parc électro-nucléaire mondial qui accuse son âge.
    435 centrales dont 250 viennent pratiquement en fin de vie. Certains espérent une relance de la construction, en réalité on peut se poser véritablement la question.
    Pour plusieurs raisons :
    pénurie immédiate d’uranium (seul 60 % des quantités sont extraites à l’heure actuelle, le reste provient des stocks),
    – la base seule est rentable, donc seul 50 % de la production électronucléaire est rentable, à comparer aux plus de 80 % de production française d’électricité nucléaire,
    – edf n’a pas fondamentalement envie de l’epr, par exemple,
    – les énergies renouvelables, les économies d’énergies sont plus rentables.

  • Eclairer la lanterne du Conseil  Constitutionnel . article  IV

    Eclairer la lanterne du Conseil Constitutionnel . article IV

    Photos_pilou_100_2 "Par contre, au point de vue de la consommation, j’ai vu d’autres chiffres: la conso serait plutôt 2 à 4 fois inférieur à celle d’une lampe fluocompacte (et non 13 fois, comme annoncé dans l’article).
    Il y en a même qui ont fait des tests en mesurant la consommation réelle de ces lampes: sur  www.econologie.com
    on peut voir qu’une lampe à LEDs, équivalente à une ampoule classique de 40W, consomme 5.2W (fluocompacte équivalente: 9W).

    La consommation réelle de ces lampes à LEDs serait donc 2 fois inférieure (seulement) à  leurs équivalentes fluocompactes."
    Merci à Vincent pour ces précisions toujours précieuses. En effet ; il faut noter qu’il y a toujours une différence entre la théorie et l’application et une différence encore plus grande entre le prototype et la production de masse.
    Néanmoins, il s’agit d’un problème industriel classique, on fait toujours de la casse, des approximations en lançant un nouveau produit innovant ; mais il est interessant de signaler que même si le bénéfice attendu est moindre que celui annoncé, il est loin d’être anecdoticque.
    Pour les lampes fluocompactes, les durées de vie et les performances des premiers modéles n’étaient pas, non plus ceux espérés.