Le « pic de l’uranium » est peut être survenu bien avant les autres…
Paradoxale pour une énergie qu’on annonçait comme une relève possible de l’énergie fossile, du pétrole en particulier.
Aujourd’hui, la production d’uranium n’arrive à fournir que 60 % de la demande mondiale, et sans doute moins (on parle de 40 % suite à des incidents dans une mine canadienne).
Dans le même temps, le cours flambe, car l’uranium avait la particularité que le coût réel de l’extraction était passablement brouillé par la première demande,
celle de l’uranium militaire. Le solde de la demande est assuré par les stocks, civils et militaires, par le retraitement, mais on voit mal dans cette configuration, voir le délire de certains se réaliser (4000 voire 8000 centrales nucléaires). Sans le désarmement consécutif à la fin de la guerre froide (il était prévu de désarmer 90 % du stock d’armes, mais je rassure les bellicistes, ce qui reste est amplement suffisant, et même surabondant si l’on en croit Eisenhower en 1961), qu’en serait il des stocks actuellement ?
Surtout que les nouvelles du réacteur Epr en construction en Finlande ne sont pas bonne… 18 mois, voire 3 ans de retard… Une paille. En réalité, ce qu’on a oublié dans l’affaire nucléaire, notamment en France (on a bâti, trop, trop vite), c’est que toute aventure industrielle est une aventure longue… On constitue des équipes, il faut leur donner du travail (même peu), constamment, renouveller les connaissances, assurer le renouvellement des équipes, le passage des connaissances existantes… Rien de cela n’a été fait fait… Et bâtir une centrale, ce n’est pas une « petite tâche », ne serait-ce qu’au niveau du bâtiment. D’ailleurs, sur certains ouvrages de génie civil, il est un clair que les entreprises françaises ne le conservent que parce qu’elles travaillent beaucoup dans des réalisations à l’étranger…
Comme toute chose, c’est la première fois qui est difficile…

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