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  • La dette publique de la France s’est accrue deux fois plus vite que celle de l’Allemagne en 2009

    La dette publique de la France s’est accrue deux fois plus vite que celle de l’Allemagne en 2009

    Les dettes publiques des Etats en 2009 auront traversé une sale période. Pour la France, nous dit l'INSEE, la dette publique qui atteint 1489 milliards d'euros à la fin de 2009, s'est accrue de 175 milliards en un an, soit de 13,3%. Le montant trimestriel de croissance de cette dette qui s'est élevé respectivement à 53, 61, 29 et 32 milliards pour les quatre trimestres, s'est heureusement calmé durant la deuxième partie de l'année (FIG.). Le trou de la Sécu, en raison essentiellement de recettes insuffisantes, à 54 milliards d'euros s'est quand à lui creusé de 53% en un an.

    Dette-publique-2009-T4 

     Cet accroissement de la dette publique de la France, correspondant à 9 points du PIB environ, est à comparer à celui de l'Allemagne. Dans un climat économique fortement dégradé, avec un PIB en chute de 5% en volume, la dette allemande s'est accrue de 113 milliards d'euros pour atteindre 1692 milliards. Ces 113 milliards correspondent à 4,7% des 2407 milliards de PIB allemand.

     Un tel constat relatif rend de plus en plus urgente la remise en cause de certaines dépenses ou exonérations fiscales de l'Etat français et de l'assiette de certaines recettes qui reposent souvent sur les seuls salaires.

    LIRE le rapport de l'INSEE et la publication Destatis pour l'Allemagne.

    Le 31 Mars 2010

  • Les salaires horaires dans l’industrie allemande se sont accrus de plus de 5% en 2009

    Les salaires horaires dans l’industrie allemande se sont accrus de plus de 5% en 2009

     En 2009, la baisse d’activité générale et plus spécialement dans l’industrie en Allemagne s’est traduite par une réduction des heures travaillées et mathématiquement par un accroissement des salaires horaires. Ce phénomène a entraîné une augmentation générale des taux horaires chargés de 4,1%. Il a même atteint les 5,1% pour les seuls salaires dans l’industrie (TAB.). Avec un taux horaire dans l’industrie de 35,6 euros l’Allemagne arrive en troisième position dans la zone euro après la Belgique (38,5) et le Danemark (35.9).

    Taux-horaires-2009

     En comparaison les salaires français dans l’industrie à 33,5 euros, sont restés maîtrisés, la réduction des heures supplémentaires ayant dans ce cas un effet de réduction sur le taux horaire. La France avec 50% du salaire total reste N°1 dans la zone euro pour ses charges adossées aux salaires. Elles sont à comparer aux 32% allemands.

     LIRE le rapport allemand sur le sujet.

    Le 31 Mars 2010. 

  • La Tchéquie victime d’une poussée de fièvre photovoltaïque

    La Tchéquie victime d’une poussée de fièvre photovoltaïque

    Breaking-news  La fièvre photovoltaïque est un syndrome qui a été bien identifié depuis deux ans, lors de sa première manifestation massive en Europe, durant la première partie de 2008. Ce fut la célèbre "grippe photovoltaïque espagnole" qui fit de nombreuses victimes et participa aux ennuis économiques de ce pays. Pour bien comprendre ce processus violent, il faut tout d'abord en analyser les causes. Elles sont simples.

    1- il faut tout d'abord un pays à la fibre écolo, ou plus exactement voulant séduire son électorat écolo, et qui décide subitement d'octroyer de larges subsides aux implantations de modules photovoltaïques sur son territoire, bien sûr sans établir de quotas en volumes,

    2- une autre condition est la situation de l'industrie photovoltaïque actuelle où les capacités de productions sont deux fois plus importantes que le marché, où les prix, en conséquence, s'effondrent et où tous les industriels veulent se refaire sur les volumes,

    3- enfin il est nécessaire que des liquidités existent, ce qui est une condition largement satisfaite aujourd'hui par les largesses keynésiennes des divers plans de relance qui, on le sait, préfèrent s'investir dans des coups plus ou moins spéculatifs comme le pétrole papier ou la chasse aux subventions d'Etat garanties sur 20 ans, plutôt que dans l'aide à des PME locales, plus ou moins mal en point.

    En 2009 ces trois conditions étant réunies en Allemagne, telle une nuée poussée par les vents d'Est, les industriels asiatiques ont déferlé sur les tarifs attractifs pour faire ainsi exploser les prévisions en volumes les plus optimistes d'au moins un GW. La verte Allemagne envisage sérieusement de baisser les tarifs sponsorisés qui prélèvent sans raison du pouvoir d'achat à ses citoyens.

    En ce début 2010 c'est maintenant la Tchéquie qui est dans l'oeil du cyclone, avec des tarifs sponsorisés du MWh à 480 euros (12,25 couronnes par kWh), supérieurs à ceux de l'Allemagne.

    Alors, sous la menace photovoltaïque, les Députés tchèques viennent de voter à toute vitesse un texte donnant le feu vert au gouvernement pour réduire les tarifs actuels. Au niveau actuel ils assurent au prix du marché des modules un pay-back autour des cinq ans sur la base d'un prix d'installation de 3 euros/kW où 2,5 euros/kWh. Le texte qui fixe le seuil de révision des tarifs pour un pay-back inférieur à 11 ans, doit passer maintenant devant la Chambre Haute. Entre temps ce sont quelques GW qui seront commercialisés dans ce pays.

    LIRE la nouvelle sur Reuters. Elle confirme qu'il sera toujours audacieux de faire des prévisions sur ce business subventionné par des pays largement endettés.

    Le 18 Mars 2010

  • La consommation de carburants pour le transport routier va inexorablement décroître en Europe

    La consommation de carburants pour le transport routier va inexorablement décroître en Europe

     L'Europe est un gros importateur en ressources énergétiques fossiles. Les importations de combustibles minéraux publiés par Eurostat indiquent une dépense de 287 milliards d'euros en 2009. La facture croît avec les prix du brut: elle était de 27 milliards d'euros au mois de Décembre dernier, elle avait atteint les 48 milliards d'euros en Juillet 2008 au plus fort de la bulle financière sur les commodities. Il est évident qu'une telle dépense pour l'Europe qui voit de moins en moins de pétrodollars venir se recycler dans son économie au profit de l'Asie, est un formidable frein à son développement. Il lui reste cependant une option importante: réduire à tout prix ses consommations en énergies primaires fossiles et tout particulièrement ses consommations en produits pétroliers dans les transports terrestres. Par exemple, en 2008, ces consommations ont représenté pour la France 44% des 1,946 million de barils/jour de consommations pétrolières. La répartition des consommations totales de carburants entre véhicules légers ou petits utilitaires et poids lourds ou bus était respectivement de 60% et 40%. 

    Mix-europe-2007-2009 

    Sous l'impulsion des mesures financières d'incitations gouvernementales, de la demande de la majorité des consommateurs pour des véhicules à prix réduits et d'une nouvelle approche marketing des constructeurs mettant en avant des véhicules moins polluants et donc moins avides de carburants, un retournement des ventes au profit des petits véhicules s'est nettement dessiné depuis deux ans. En 2009, les ventes des catégories "small" et "lower medium" ont atteint 75% des volumes (FIG.), en parallèle la cylindrée moyenne des voitures neuves commercialisées a fortement chuté et la dispersion entre grands pays s'est considérablement réduite.

     Conséquences de ces évolutions commerciales et technologiques, les émissions nominales moyennes de CO2 des véhicules vendus en 2009 ont fortement chuté (FIG.II).

    CO2-voitures -europe-2006-2009

    Les émissions de CO2 moyennes des véhicules neufs immatriculés en 2009 ont été réduites de 5,1% pour friser les 145 grammes de CO2 au kilomètre. Cette valeur correspond à des consommations moyennes de 6,2 et 5,5 litres aux cent kilomètres pour des véhicules à essence ou diesel respectivement. Si, à partir de la structure du parc automobile français, on suppose que la consommation des voitures et autres véhicules utilitaires mis à la casse en Europe en 2009 consommaient au moins 8 litres d'essence ou 7 litres de gasoil aux 100km, ces véhicules, à taille du parc sensiblement constant, ont donc été remplacés par des véhicules neufs consommant 24% de carburant en moins en moyenne. Les ventes de voitures neuves en Europe en 2009 ont atteint 14,5 millions d'exemplaires soit 6,3% du parc automobile estimé à 230 millions. Il est facile de conclure que de remplacer 6% du parc auto par des véhicules consommant un quart en moins, c'est 1,5% de la consommation de carburant économisé pour l'année suivante, par simple effet de noria.

    Le taux dynamique de remplacement du parc automobile par des voitures de petites cylindrées et de faibles consommations est un élément important et récurrent de réduction des consommations de pétrole en Europe. En partant du modèle français, il peut être évalué à 0,4% des consommations totales de pétrole en 2009. Bien sûr ce paramètre n'est pas le seul à déterminer les consommations de carburants par les voitures en Europe. La circulation totale exprimée en milliards de véhicules kilomètres qui est le produit de la taille du parc par le trajet moyen annuel des véhicules, est un paramètre déterminant. Il va dépendre de l'activité économique, des prix des carburants et du développement des transports en commun. L'Europe et son système de reporting moyenâgeux est incapable de nous donner la moindre information sur le sujet. On sait cependant que pour la France à 553 milliards de km x véhicules, la circulation avait baissé de 1% en 2008. L'autre paramètre est la fluidité du trafic, la qualité des infrastructures routières et le mode plus ou moins sportif de conduite local. L'opposition systématique de mouvements idéologiques bornés à toute amélioration des infrastructures routières n'est pas de nature à faire progresser rapidement ce poste important d'économies. L'introduction des véhicules hybrides est une façon de détourner le problème en offrant une technologie mieux adaptée aux "bouchons écologiques" urbains ou périurbains.

    Pour les poids-lourds, leur activité est étroitement corrélée à l'activité économique et il est connu par ailleurs que cette activité en Europe est très faible. Par contre les ventes de ces poids-lourds ayant fortement régressé le taux de renouvellement du parc est très faible en ce moment. Cependant de bonnes avancées dans l'économie des carburants peuvent être obtenues par l'optimisation de la logistique soit à l'échelle européenne mais aussi à l'échelle d'un pays ou d'une région. L'introduction de structures légères en aluminium par exemple dans la définition des poids lourds (FIG.III, étude d'Alcoa) est également un facteur important d'optimisation de la charge.

    Poids-lourd-alu-alcoa

    De telles solutions sont d'autant plus intéressantes économiquement que les prix des carburants, comme en Europe, sont élevés. 

     Sur douze mois glissants, la consommation de pétrole des pays européens de l'OCDE affiche une baisse continue des consommations (FIG.IV) qui était au mois de Novembre dernier à 14,6 millions de barils/jour soit à 7,4% en-dessous du maximum observé en Octobre 2006. Compte tenu de la conjoncture économique médiocre et des efforts déployés pour maîtiser les consommations de pétrole, ce mouvement de forte chute des consommations, avec une pente d'un million de barils par an, devrait se prolonger sur une partie de 2010.

    Conso-OCDE-Europe-2005-2009-11  

     L'Europe et, avec elle, les pays de l'OCDE sont partis pour une décroissance des consommations de carburants qui va se dérouler durant la décennie à venir. C'est pour cela que les agences prévoyant toujours un net rebond des consommations de pétrole mondiales pour 2010 et au-delà se gourent. De plus, leurs prévisions agissant sur la hausse des cours, introduisent elles-mêmes une boucle de régulation négative des consommations comme cela s'est déjà vu en 2008.

    LIRE la présentation d'Alcoa sur le rôle de l'aluminium dans l'équation énergétique des bus et autres poids-lourds.

    Le 14 Mars 2010

  • Les Agences revoient à la hausse les prévisions d’accroissement de consommation de pétrole en 2010

    Les Agences revoient à la hausse les prévisions d’accroissement de consommation de pétrole en 2010

     Les Agences de suivi et de prévision des consommations de pétrole se trompent régulièrement et parfois lourdement dans leurs pronostics. Cela ne les empêche par de persévérer et de revoir tous les mois leurs chiffres à la hausse ou à la baisse. Elles révisent encore par exemple leurs "prévisions" de consommations pour 2009 et émettent des hypothèses sur les variations des consommations entre 2009 et 2010. Il est donc intéressant d'examiner tous les mois où en sont leurs prévisions, bien qu'elles aient de moins en moins d'impact sur l'établissement des cours des produits pétroliers. Au mois de Mars, c'est l'Energy Information Administration (EIA) qui a le plus chamboulé ses prévisions avec un accroissement de 270 mille barils par jour sur la variation 2010/2009 des consommations qui devraient atteindre 1,47 millions de barils/jour (FIG., courbe rouge). L'EIA justifie de nouvelles prévisions à la hausse pour la Chine et le Moyen-Orient sur la base de fortes progressions des PIB, sorte de méthode globale assez empirique. Ces prévisions ont très peu impressionné le marché qui se pose des questions sur la validité des consommations chinoises qui semblent assez floues. Il semblerait, d'après PetroMatrix que le raffinage chinois étant excédentaire, une partie des produits soient mis en stock ou exportés après traitement, ce qui ferait de la Chine un exportateur net de produits raffinés.

    Previsions-pétrole-2010

    L'Agence Internationale de l'Energie (IEA), toujours en pointe, à revu sa prévision 2010/2009 bien que déjà élevée, à la hausse pour la porter à 1,6 million de barils/jour (courbe bleue). Mais plus personne ne se préoccupe réellement de ses publications.

    Paradoxalement, la plus commentée et prise au sérieux a été la nouvelle prévision de l'OPEC qui a revu l'accroissement de consommation de pétrole mondial entre 2009 et 2010 en hausse de 80 mille barils/jour à 0,88 million (courbe verte). 

    Le choix est large, il va quasiment du simple au double et chacun peut choisir son meilleur pronostic. Personnellement j'ai plus tendance à croire en la courbe verte autour de 800 mille barils/jour.

    Remarque: ces prévisions mondiales de consommations pour 2010 qui sont au mois de Mars de 85.24 (OPEC), 85.51 (EIA) et 86 (IEA) millions de barils/jour, englobent le pétrole brut, les gaz comprimés liquéfiés et les biocarburants. Les variations 2010/2009 représentent celles de la demande finale. Pour avoir la variation de la demande en pétrole il faut intégrer une hypothèse de variation des usages de biocarburants. Entre Janvier 2009 et Janvier 2010 la production mondiale de biocarburants est passée de 1,68 à 1,93 millions de barils/jour. En supposant cet accroissement constant tout au long de 2010 il faut donc soustraire 0,25 million de barils aux chiffres indiqués pour avoir la pression exercée sur la ressource pétrolière.

    Le 12 Mars 2010

  • Kyocera revoit à la hausse ses volumes de modules photovoltaïques pour les années à venir

    Kyocera revoit à la hausse ses volumes de modules photovoltaïques pour les années à venir

     L'économie japonaise tirée par la croissance asiatique et disposant de très nombreuses entreprises innovantes de toutes tailles, va connaître une nouvelle embellie. Dans le domaine de l'énergie photovoltaïque, les entreprises nippones vont revoir leurs objectifs de production et de ventes à la hausse. C'est le cas de Kyocera, deuxième japonais dans le domaine après Sharp, qui revoit ses volumes à la hausse en raison d'un dynamique marché intérieur subventionné (LIRE) et de sa politique locale d'implantation d'usines de productions de modules dans le monde (Chine pour l'Asie, Mexique pour l'Amérique du Nord et Tchéquie pour l'Europe). Kyocera confirme un volume de 400 MW pour l'exercice fiscal 2009-2010 qui sera clos à fin Mars, et revoit à la hausse les suivants, avec 600 MW pour l'exercice 2010-2011, 800MW pour celui 2011-2012 et espère atteindre une production d'un GW en Mars 2013.

    Kyocera-prévisions

     L'industriel annonce qu'il va ouvrir une nouvelle usine au Japon à partir du mois de Juin. Elle produira des cellules photovoltaïques en Silicium polycristallin présentant un taux de conversion de 16,9%.

    LIRE les prévisions de Kyocera et son annonce d'une nouvelle usine de production.

    Le 4 Mars 2010 

  • L’industrie photovoltaïque mondiale est lancée dans une course à l’échalote qui finira mal

    L’industrie photovoltaïque mondiale est lancée dans une course à l’échalote qui finira mal

     Que diriez-vous d'un marché de composants à la croissance incertaine, dépendant d'aides gouvernementales diverses et variées de pays souvent largement endettés, faisant appel à des gammes de produits nombreuses et hétéroclites, produites par de très nombreux acteurs dans le monde investissant tous massivement pour conquérir des parts de marché, alors que les capacités de production sont déjà à plus du double de la demande? Marché complètement fou … serait à coup sûr votre réponse. C'est pourtant la situation actuelle du photovoltaïque mondial.

     Prenons un exemple schématique, celui du chinois Trina Solar. En 2009, il a livré 399 MW de modules et autres cellules solaires ce qui a représenté un quasi doublement en volumes de son activité qui avait représenté 201MW en 2008. Son marché a été à 92% européen, la Chine ne représentant que 3% de son business (FIG.)! Et bien, grâce à ce doublement son chiffre d'affaires en 2009 ne s'est accru que de 1,6% à 845 millions de dollars. En d'autres termes durant l'année, le prix moyen de vente en passant de 3,61 $/Watt à fin 2008 à 1,90 $/Watt en fin 2009, a quasiment été divisé par deux. Quelle est la stratégie de Trina Solar pour 2010? Elle est très simple, il compte investir pour atteindre une capacité de production comprise entre 850 et 950 MW à fin d'année et table sur des livraisons comprises entre 750 et 800 MW soit un nouveau doublement en volumes. Mais ou va-t-il vendre ces nouvelles productions? En Europe bien sûr (82 à 87%), aux Etats-Unis (8 à 10%), la Chine ne représentant encore qu'une faible partie (3 à 5%).

    TrinaSolar-marchés-2009-2010

     Le problème n'est pas de savoir si Trina Solar va atteindre ou non ses objectifs, ce qui après tout le regarde. Le problème c'est qu'ils sont des dizaines de chinois et autres taïwanais comme lui à prévoir un doublement des volumes pour accroître leurs parts de marché essentiellement en Europe et tenir ainsi le choc de la guerre des prix qui sévit. Il est clair que face à cette politique de course en avant généralisée, il va y avoir de nombreuses déceptions suivies de disparitions douloureuses.

     Le Marché boursier est en train de mesurer la menace d'explosion de ce business de composant ou des dizaines d'acteurs élaborent la même stratégie de prise de parts d'un marché à la croissance incertaine, parce que dépendante du bon vouloir des autorités politiques des Etats. Alors la semaine dernière la quasi-totalité des acteurs ont plongé en Bourse. Le norvégien REC a perdu 15%, l'allemand SolarWorld a lâché 11%, le chinois Trina Solar 10%, l'américain First Solar a perdu 9%, l'allemand Q-Cells 8% pour ne citer que les plus représentatifs. La Bourse attend donc une formidable décantation de ce marché dont seuls les plus robustes ou les plus astucieux surnageront du bain.

    CONSULTER la présentation du chinois Trina Solar 

    Le 28 Février 2010

  • Q-Cells une entreprise du photovoltaïque allemand qui abandonne pas mal de ses illusions

    Q-Cells une entreprise du photovoltaïque allemand qui abandonne pas mal de ses illusions

    La politique industrielle tous azimuts, aux travers de multiples filiales, du leader allemand du photovoltaïque, Q-Cells, présentait jusqu'en 2008 des signes inquiétants d'absence d'axe stratégique clair. Depuis la crise de surproduction mondiale et d'effondrement des prix est passée par là, obligeant l'acteur allemand à revenir à des conceptions plus raisonnables dans sa politique produit et industrielle. Il aura commercialisé en 2009 en cellules et modules divers 551 MW qui sont à comparer aux 574 MW livrés en 2008. Ces volumes ont conduit à un chiffre d'affaire total de 801 Meuros (1,45 euro/Watt) venant de 1251 Meuros (2,18 euros/Watt) en 2008. Formidable effet de ciseau avec une baisse des volumes associée à une forte baisse des prix de ventes (50 à 55% pour les cellules, 305 à 50% pour les modules affirme l'industriel). C'est la dure réalité d'un marchand de composants qui passe en quelques mois d'un marché florissant et en croissance, à la guerre des tarifs et des parts de marchés en face de redoutables concurrents chinois.

    Q-Cells-2009-2010

    Pour réagir, Q-Cells est en train d'axer sa politique industrielle sur la production des modules à base de Silicium en Malaisie et sur le développement dans sa filiale germano-suédoise Solibro, de sa technologie CIGS en couches minces, beaucoup plus adaptée aux conditions économiques européennes. Cette focalisation sur deux principales gammes de produits va conduire Q-Cells à disposer d'une capacité de production de 1235 MW en 2010 (FIG.). Avec une telle capacité de production, au plus du double de la réalisation en 2009, il ne va pas être évident pour cet industriel de charger correctement ses diverses usines, tout au moins à court terme.

    CONSULTER la présentation de Q-Cells pour entrer dans les données économiques détaillées.

    Le 25 Février 2010

  • USA TODAY : « U.S. driving decline is in reverse »

    USA TODAY : « U.S. driving decline is in reverse »

     Voilà de la bonne information pour annoncer la reprise des embouteillages et la hausse des cours des carburants. C'est USA TODAY qui l'annonce, alors ça ne peut être que vrai. Le trafic routier américain repart comme en Quarante. Et pourtant sur le Blog Energie on sait bien que tels titres sont peut-être excessifs. Le trafic routier américain repart…à la vitesse d'un âne qui recule (FIG.). C'est bien là une donnée qui explique, entre autres, les faibles consommations de carburants observées dans ce pays. L'augmentation quasi-programmée des prix des carburants devrait contenir cette bien timide hausse.

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    Allez! Lisez USA TODAY pour tout connaître des embouteillages américains!

    Le 23 Février 2010

  • Aux variations d’achats de voitures près, la consommation des ménages stagne depuis trente mois en France

    Aux variations d’achats de voitures près, la consommation des ménages stagne depuis trente mois en France

    Les ventes de voitures en France en 2009 et en particulier durant le deuxième semestre, animées par la fin de la prime à la casse plein pot et les démarches commerciales des divers constructeurs, ont affiché une insolente embellie (LIRE) qui, bien sûr, est en train de se retourner. Les ventes de voitures vont revenir en 2010 dans leur couloir historique compris entre 2,5 et 3 milliards d'euros (FIG., courbe noire, échelle de droite). Les variations de consommations des ménages en produits manufacturés (FIG., courbe bleue, échelle de gauche), d'un mois à l'autre, sont fortement reliées aux variations d'achats de voitures. La courbe des consommations hors voitures (FIG., courbe rouge, échelle de gauche) montre un encéphalogramme plat depuis plus de deux ans-et-demi. Par ces temps économiquement troublés et à l'avenir incertain, les Français non chômeurs épargnent plus que de coutume, tout en se laissant parfois tenter par une aubaine que constitue l'achat d'une petite voiture à prix cassé.

    Dépenses-conso-2002-2010-01

    LIRE le communiqué de l'INSEE sur le sujet

    Le 23 Février 2010