Les feuilles peuvent s’utiliser fraîches, au fur et à mesure des besoin, mais je trouve qu’elles dégagent plus de parfums lorsqu’elle sont sèches. Je coupe une branche que je laisse sécher dans la cuisine et à portée de main pour faire de délicieux plats en sauces.
Catégorie : Plantes aromatiques
Laurier
Le persil

Couper les feuilles selon les besoins, pas plus de deux à trois par pied. Il se conserve très bien en congelé. De plus la congélation permet d’émietter finement les feuilles : il suffit de froisser le paquet de feuilles encore congelées car elles sont si cassantes à ce moment là que vous obtiendrez un persil émincé finement sans peine. Le séchage est possible, mais compliqué, car après avoir ébouillanté les feuilles, il faut les attacher en bouquet et les faire sécher au four.
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Le thym et le romarin
Romarin et thym, toujours verts, se récoltent suivant les besoins, et vous prélèverez des pousses fraîches jusque tard dans la saison. Le séchage est cependant possible, notamment si vous désirez avoir des herbes à portée de main dans votre cuisine, ou si vous n’avez pas de plants personnels dans votre jardin. Pour ce faire, il vous suffit de couper des pousses de l’année, et de les lier, puis de les pendre la tête en bas en les protégeant des insectes. Vous pouvez aussi les déposer dans un linge que vous replierez, mais vous devrez les retourner souvent pour que le séchage soit uniforme. Une autre méthode, plus moderne, mais non moins efficace, car elle garde tout son arôme aux feuilles, est la congélation. Vous emplirez, de quelques branches, de petits paquets bien étiquetés que vous sortirez au fur et à mesure de vos besoins. articles déjà parus

Parfum de garrigue, le romarin
Petit arbuste à l’aspect faussement épineux, d’un beau vert brillant, le romarin est la plante aromatique incontournable de la cuisine méditerranéenne.Persistant et parfumé, il forme également de petites haies décoratives, (2m), aux fleurs d’un bleu intense qui attirent les abeilles au printemps. Il est facile de le bouturer, une branche coupée et mise en terre légère, reprend à tout coup.
Arbuste increvable, il supporte la sécheresse, se contente d’un sol pauvre, voire médiocre, sableux et léger, mais ne se plait qu’ en plein soleil, surtout au nord de la Loire.
Pour lui garder une jolie forme et éviter qu’il ne se dégarnisse de la base, taillez-le aprés la floraison, puis une autre fois encore à l’automne. Donnez lui une jolie forme en boule ou conduisez-le comme un petit arbre en ne conservant que la tige principale bien droite et en éliminant au fur et à mesure les branches latérales; lorsque la tige aura une hauteur satisfaisante, laissez la tête se former et taillez-la en boule. Profitez-en pour faire des boutures avec les rameaux supprimés.
Ayant remarqué que mon chien se frottait souvent sur ce buisson, ce qui le parfume agréablement d’ailleurs, je le rince dorénavant avec une décoction de feuilles séchées; il faut compter une poignée de romarin par litre d’eau; ce serait paraît-il radical contre les puces et les tiques.
Autre recette personnelle: je fais couler l’eau du bain très chaude sur un petit sac en filet (pour laver le linge délicat) rempli de romarin; en quelques minutes toute la salle-de-bain est parfumée et le bain délicieusement relaxant…

Les sauges officinales
Le proverbe dit: "Qui a de la sauge dans son jardin, n’a pas besoin d’un médecin"
La sauge officinale (salvia) est une de ces plantes aux mille vertus indispensable dans tout bon jardin; son nom vient du latin "salvare" qui signifie sauver; connue depuis le moyen âge, c’est une plante appréciée pour ses propriétés anti-spasmodiques, digestives, stimulantes, anti-bactériennes, et sensée soigner notamment les rhumes, l’asthme, les problèmes de peau etc… elle est utilisée en infusions et décoctions.En cuisine, ce sont ses feuilles à l’arôme bien particulier qui parfument agréablement les rôtis de porc, les sauces ou les volailles; seule précaution, ne pas les laisser trop longtemps ni à trop haute température afin d’en conserver tout le parfum.
Peu exigeante, cette plante aromatique pousse en tout sol sec et filtrant bien exposé au soleil. Vous obtiendrez rapidement un beau buisson au feuillage décoratif, gris et duveteux, de 1 mètre en tous sens pour la variété officinale ‘Berggarten’.
La multiplication se fait par l’arrachage de marcottes naturelles que l’on trouve facilement au pied de la plante.
On trouve également une variété très parfumée mais à petites feuilles sous le nom de Salvia lavandulifolia (photo). Seul entretien pour conserver un beau plan bien trapu, rabattre votre sauge au début du printemps.
La myrte commune
Championne des plantes résistantes à la sécheresse, la myrte commune est un petit arbuste bien ramifié, au feuillage persistant et très odorant lorsqu’on le froisse entre les mains.Plante de maquis, on la trouve à l’état sauvage sur tout le pourtour méditerranéen, ou elle a résisté vaillamment à des hivers à -15°C;
Plus élégante, la myrte commune tarantina,(photo) est aussi recherchée, pour sa belle floraison blanche et parfumée, en juillet-août, son feuillage plus petit, vert brillant, son port compact en boule, et les baies noires-bleutées, comestibles, qui succèdent à la floraison; en plus de faire le régal des oiseaux, les baies sont utilisées pour la confiture ou la fabrication de liqueurs.
Plantez les myrtes dans un sol bien drainé, frais, en plein soleil ou à mi-ombre, en évitant les excès d’eau; bien résistante à la sécheresse, mais aussi aux embruns, c’est une excellente plante de bord de mer qui apportera à votre jardin une petite touche d’ exotisme.

Un parfum d’orient, la coriandre
Cette petite plante aromatique annuelle, à faible rusticité, est originaire d’Asie; très utilisée dans la cuisine thaïlandaise, elle peut être semée dès juin dans un sol riche, léger, voire sableux, à exposition bien ensoleillée.Ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du persil plat, mais sont nettement plus parfumées.
Vous pourrez aussi récolter les graines lorsqu’elles passeront du vert au gris, et les utiliserez pour la préparation du curry, ou pour aromatiser les plats de légumes, de viande, et les pâtisseries orientales.
Au moyen âge on lui prêtait des vertus aphrodisiaques, et on l’utilisait dans toutes sortes de breuvages, et d’élixirs d’amour…alors qu’en Chine, on pensait qu’elle rendait immortel!
Avant les premières gelées, pensez à arracher les pieds, avec les racines, et mettez-les dans un verre d’eau, le tout dans un sac en plastique, au frigo; vous pourrez ainsi profiter de feuilles fraîches plus longtemps.

La taille des lavandes
Même si vous disposez de peu de temps, c’est en ce moment qu’il faut tailler les lavandes; soit vous les coupez à pleine maturité pour en faire des bouquets, des sachets de senteur ou des pots pourris, soit vous profitez pleinement de leur belle floraison bleue, et les taillez après.Ce geste est important, si vous ne voulez pas voir les touffes de lavande se dégarnir, et se creuser au milieu; en les taillant 2 fois par an, vous garderez de beaux coussins bleutés, bien denses.
Vous pouvez utiliser un sécateur, si vous n’avez que quelques pieds, mais le travail à la cisaille est plus rapide, et vous permettra de leur donner une jolie forme arrondie.
Taillez au-dessous des tiges défleuries, sur le bois de l’année précédente, mais toujours dans du bois vert, car les bourgeons ne repartent pas sur le bois sec.

Le népéta attire les chats!
Plante vivace aromatique, le népéta, de la famille des labiées, n’est pas sans rappeler la lavande; une moisson de fleurs d’un beau bleu-violet intense, qui se renouvelle tout l’été, dominant un feuillage gris vert très décoratif;Les népétas sont des plantes solides, rustiques et peu exigeantes, idéales pour les régions ou sévit la sécheresse, à condition que le sol soit bien draîné; utilisées dans les rocailles, les bordures de massifs, et les murs fleuris, elles accompagnent élégamment les rosiers tout l’été.
C’est une des meilleures fleurs mellifères, mais, en plus d’attirer les abeilles, les chats adorent se rouler dedans, jusqu’à les détruire, car les népétas (cataria) emettent des molécules proches des leurs.
Il existe environ 250 variétés de népétas, les plus connues sont: népéta marifolia, nepeta grandiflora, ainsi que les hybrides Massenii, et mussini.
Taillez-les en fin de floraison.

Préparez des pots pourris
Les pots pourris sont faits de mélanges de végétaux à base d’herbes, de fleurs odorantes, d’écorces et d’épices; parfois enfermés dans des récipients ajourés, dans des coussinets comme ici, pour parfumer le linge, ou installés dans des corbeilles d’osier pour le plaisir des yeux, et les senteurs qu’ils diffusent, ils sont faciles à réaliser:Récupérez au jardin un maximum de pétales de roses odorantes (les plus parfumées sont les roses de Damas, de Provins, les r. centifolia) et de feuilles; lorsqu’ils sont secs, et encore souples, mettez alternativement, dans un bocal fermant hermétiquement, (type bocal à conserves), une couche de pétales de roses, une couche de gros sel, et ainsi de suite; on peut aussi y ajouter de la cassonade et des épices moulues; on alterne ainsi les couches jusqu’à remplissage presque complet du flacon que l’on referme.
Après 2 à 3 semaines, on obtient une sorte de gâteau très parfumé, que l’on va émietter, avant d’y ajouter un fixateur que l’on trouve en pharmacie; ça peut-être de la racine d’iris en poudre (50gr pour un petit flacon), comme de l’essence de benjoin, ou de la mousse de chêne.
On peut enrichir ce pot pourri, d’écorces d’oranges séchées, de feuilles de laurier, d’épices multiples, et d’herbes aromatiques séchées.
Refermez bien le flacon, et patientez 6 mois avant de l’utiliser.
A l’automne, vous pourrez en confectionner à base de baies (sorbier, cotoneaster, églantier), d’écorces, de pommes et d’aiguilles de pin, de zestes d’agrumes et d’épices (cannelle, clous de girofle, anis étoilé…).