General Motors produira des véhicules hybrides en chine

Hybrid_bus2GM a annoncé qu’il allait produire dès 2008 et en collaboration avec Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC) des véhicules hybrides. Ce sera d’abord un pick up équipé d’un V8 et assisté par un moteur électrique puis les véhicules à pile à combustible.
En effet, le seul moyen pour la chine de maintenir sa croissance sans utiliser toutes les réserves énergétiques planetaires est de s’orienter rapidement vers cette alternative.
GM entend évidemment y imposer sa technologie de pile à combustible, comme celle utilisée sur le Chevrolet Sequel, et ainsi faire de la chine un des pays les mieux équipé en infrastructure hydrogène.

GM entre dans la logique de sa politique sur la pile à combustible, il désire en effet imposer cetteHr_42359 technologie dans le futur. C’est en 2002, que GM lance son premier véhicule construit autour de la pile, l’AUTOnomy suivi du Hy-wire, le tout premier véhicule à pile abouti qui sera présenté au salon de l’auto de Paris.
Suivra ensuite les véhicules HydroGen3 qui équipe une flotte de voitures à pile à Washington ou à tokyo où des services tels que FedEx ou l’US Postal l’utilisent pour faire leurs livraisons quotidiennes.
Il lancera alors en 2005, le Sequel, premier véhicule à pile très proche de la série et capable de faire 500 kms sur un plein.
GM va lancer très prochainement une flotte de véhicule Sequel (une centaine), ils seront confiés à des particuliers pour effectuer un test grandeur nature.

GM n’est évidemment pas le seul à s’intéresser à la pile, Honda avec son FCX possède lui aussi d’un véhicule performant et même plus que le Sequel. Il faut souligner que peu de constructeur dévelloppent leur propre pile car cela a un coût énorme, le plus souvent ils s’associent avec des sociétés comme Ballard ou 3M.
Au japon, on compte sur Honda et Nissan (Renault) qui ont tous les deux des véhicules roulants, aux Etats-Unis seul GM se penche sérieusement sur le problème. En europe, seul Peugeot aura sa pile maison (GENEPAC) Genepac_zoom1136816551 qui est actuellement à son stade final de fiabilisation et sera prochainement intégré sur une base de véhicule de type 307.De leur côté les allemands se basent essentiellement sur des bases de piles existantes ou travaillent avec un constructeur indépendant.

Recemment des chercheurs ont même clamé que la pile allait commencer à envahir nos véhicules dans 10 ans alors que certains comme Peugeot ne se décideront pas avant 25 ans.
En tous cas, on ne peut plus ignorer la pile aujourd’hui.

Commentaires

7 réponses à “General Motors produira des véhicules hybrides en chine”

  1. Avatar de fifi
    fifi

    Le problème avec la pile à combustible, c’est qu’il faut de l’hydrogène pour la faire marcher. Aujourd’hui, 96% de l’hydrogène est fabriqué à partir d’énergie fossile (gaz pétrole charbon, avec moult emmission de CO2).
    http://www.ifp.fr/IFP/fr/decouvertes/cles/sources_nrj/hydrogene/index.htm
    On en reglera pas le problème de l’épuisement des ressources d’énergie planétaires comme ça. Et encore moins en équipant des Pick up de 2 tonnes avec!

  2. Avatar de Vincent P.

    @fifi:
    effectivement, actuellement, l’hydrogène est produit principalement à partir du gaz méthane/propane (gaz naturel).
    Avec le pétrole, c’est possible, mais le rendement sera pitoyable.
    Avec le charbon, il faudra m’expliquer comment on fait (le charbon n’est composé principalement que de carbonne).
    Cependant, l’hydrogène actuellement produit dans le monde est utilisé à plus de 95% pour faire des engrais.
    Freiner l’essort des piles à combustible sur le seul argument que l’hydrogène vient de ressources fossiles ne me semble pas une bonne chose, surtout que:
    – il est possible de fabriquer de l’hydrogène par électrolyse
    – la production de CO2 du « puits à la roue » est plus faible que celle engendrée par l’utilisation d’essence/diesel dans un moteur thermique.
    Pour les voitures de plus 1.5 tonnes: on est d’accord: c’est complètement inutile, cher, énergivore au possible. (sauf dans quelques rares cas où c’est nécessaire, mais le M. Toutlemonde n’a pas besoin de circuler dans un camion de transport de fonds …)

  3. Avatar de fifi
    fifi

    L’hydrogène ne provient pas du charbon dans ce cas, qui sert de source d’énergie pour l’extraire d’un hydrocarbure ou de l’eau (C + 2H2O -> CO2 + 2H2 en chauffant).
    On peut fabriquer de l’H2 par electrolyse bien sûr, mais le rendement est mauvais, c’est d’ailleurs pour celà précisement qu’on ne le fait pas aujourd’hui. quand il n’y aura plus de pétrôle et de gaz, on y passera peut être, mais alors l’hydrogène sera plus cher à la pompe!
    Ensuite pour ce qui est du CO2, si on peut le capter lors de la production, alors le système devient propre.
    Enfin, sur un plan moins scientifique, je trouve que fabriquer du H2 (en utilisant de l’électricité) pour ensuite l’injecter dans une pile à combustible qui va faire de l’électricité ( 2e conversion) qui va alimenter un moteur électrique n’est pas un sytème très élégant. Mais bon c’est déjà mieux que de faire exploser de l’essence!

  4. Avatar de Vincent P.

    OK, autant pour moi pour le charbon.
    Les rendements énergétiques par vaporeformage (puisque c’est de ça dont il s’agit) sont de l’ordre de 40 %.
    Le rendement énergétique de formation de H2 par électrolyse est de l’ordre de 20%.
    D’un point de vue économique, tout se joue donc sur les prix de l’électricité et du pétrole/gaz/charbon.
    Sinon, le fait de produire de l’H2 à partir de l’électricité, puis refaire de l’électricité avec le H2, n’est peut-être pas très élégant, mais c’est un moyen de stockage.
    L’énooorme inconvénient de l’électricité est qu’on ne peut pas la stocker. Si on veut la stocker, on est obligé de la transformer. (énergie électrique en énergie chimique ou potentielle ou cinétique ou …).
    L’H2 est donc un vecteur d’énergie.
    Je pense d’ailleur faire un petit article sur le stockage de l’énergie électrique … reste à trouver le temps 🙂

  5. Avatar de Vincent P.

    J’y pense, au point de vue de l’électrolyse, le rendement augmente avec la température.
    On pourrait donc atteindre des rendements bien supérieurs si l’électrolyse se fait à 800°C ou 1000°C (reste à avoir les matériaux adéquats). Mais là, il faut avoir une source de chaleur importante (ex: centrale nucléaire 🙁 ).
    L’électrolyse haute température est encore à l’étude à cause des matériaux qui doivent tenir de hautes pressions, températures, …

  6. Avatar de toto
    toto

    « – il est possible de fabriquer de l’hydrogène par électrolyse
    – la production de CO2 du « puits à la roue » est plus faible que celle engendrée par l’utilisation d’essence/diesel dans un moteur thermique. »
    bon pour l’électrolyse : rendement déplorable puit-roue (inférieur à 20% si on l’effectue au therlique, qui soit nucléaire ou fossile) le meilleur rendement labo à l’heure actuelle est de 60% espéré sur des réacteurs nucléaire de future génération et a haute température
    Pour la deuxième assertion elle est … fausse. des chiffrs bidonnés du lobbye gazier/H2 on circulé mais les calclus restent têtus : du puit à la roue, un simple diesel récent a un meilleur écobilan et un meilleur rendement qu’une chaine H2 complète
    (n’oubliez pas les pertes en cascade : reformage > compression > fuites > conversion pac > moteur élec)
    l’H2 est un vecteur d’énergie propre en pollution locale … et on « espère » une sequestration pour en faire une énergie « pseudo propre » et non renouvellable.
    Autre idée reçue : actuellement l’autonomie d’un véhicule H2 n’est au max que de 50 à 100 kms supérieure a celle d’une voiture li-ion, et ce sont des véhicules extrêmement imposant et d’un cout sans commune mesure
    quand on creuse l’H2 n’a que très très peu d’arguments à faire valoir, et d’énormes inconvénient souvent passés sous silence

  7. Avatar de Post
    Post

    L’AIEA disqualifie l’hydrogène
    L’utilisation de l’hydrogène comme énergie pour les transports pose de nombreux problèmes et d’abord celui de sa production.
    Pour l’essentiel l’hydrogène est produit par reformage du gaz naturel. Pourtant, celui-ci aura son maximum de production vers 2020, comme le pétrole avant 2010 et le charbon vers 2030.
    Une étude de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) précise quelle quantité d’hydrogène serait nécessaire pour remplacer le carburant aux Etats-Unis.
    Détails ici : Pénurie et fin progressive de l’uranium
    La production d’hydrogène par le nucléaire représenterait neuf fois la production d’électricité nucléaire aux Etats-Unis. La construction de 900 réacteurs de 1.000 MWe serait nécessaire pour satisfaire cette demande d’hydrogène. Avec une autre technologie, non disponible avant 2030 ou 2040, il faudrait 560 réacteurs spécialisés à haute température pour produire l’hydrogène.
    Avec la pénurie durable de combustible clairement annoncée, il ne faut pas compter sur le nucléaire pour produire de l’hydrogène.

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