Energie : chère électricité

MonnaieJe vois que certains internautes ne sont pas convaincus du mal fondé du chauffage électrique.
Donc, voici quelques données.
Interdiction totale : Danemark,
Interdiction de publicité : Belgique,
Interdiction, sauf si absence d’autre possibilité : Suisse.
Rendement d’une centrale de 1200 MW : 1/3 (2400 MW s’en vont en chaleur).
L’electricité ne se stocke pas, mais se transporte mal aussi : perte sur 1200 MW : 200 MW.
Consommation de la filiére nucléaire sur 1200 MW : 200 MW. Ne reste que 800 MW, sur  3600.  Pas de possibilité de cogénération, comme pour le gaz.
sur 59 centrales nucleaires, 12 travaillent pour l’export, Marcoule (retraitement) consomme 3 tranches et demi.

Sans compter les pertes aux moments du chauffages.
Les convecteurs, les moins efficaces, sont les moins chers (préférés des propriétaires bailleurs, et haîs par leurs locataires). Un conducteur, à l’avantage, mais aussi l’avantage de peu d’inertie. On confie donc à des pierres, ou à l’huile, le rôle de restituer la chaleur (accumulation et bain d’huile).
L’electricité en chauffage est donc aberrant, c’est le resultat d’un parc de centrale trop étendu, qui pousse au gaspillage. Un parc plus réduit, réservé aux utilisations indispensables et necessaires serait bien plus judicieux.

Commentaires

12 réponses à “Energie : chère électricité”

  1. Avatar de lestrade

    avec l’électricité, la plus grosse perte se situe au niveau du chauffage.
    Dans tous les cas, il est rare de trouver des études honnêtes qui donnent le rendement global d’une source d’énergie, c’est à dire qui tienne compte:
    – de l’extraction de la ressource énergétique (puit de pétrole, mine uranium)
    – de son transport sur la globalité (tanker, fil électrique)
    – de sa transformation éventuelle, à chaque étape (centrale, chaudière…)
    – de son transport sous autre forme (la challeur via le fluide caloporteur)
    Il n’y a que comme ça qu’on peut vraiment comparer, si on fait la liste des inconvenients de chaque source, on trouvera toujours une longue liste, donc c’est en vain.

  2. Avatar de jambon
    jambon

    « L’electricité en chauffage est donc aberrant, c’est le resultat d’un parc de centrale trop étendu, qui pousse au gaspillage. »
    Rien compris, pouvez vous mieux expliquer svp ?
    Jambon

  3. Avatar de patrick
    patrick

    Vain, non, disons qu’on peut approcher une approximation de la vérité, et de toute façon en tirer une bonne leçon : economiser.
    Edf a fait construire de trop nombreuses centrales nucleaires, bien trop et s’est retrouvé avec un courant surexcedentaire qu’elle a gaspillé en exportant à des prix bradés, et avec de grosses penalités en cas de rupture, et en poussant à un chauffage inadequat par effet joule.

  4. Avatar de fifi
    fifi

    Rhoo le chauffage électrique c’est pas bien y’a du nucléaire dedans.
    Et si on utilise de l’électricité qui vient d’éoliennes ou de barrages c’est quand même MAL?

  5. Avatar de fifi
    fifi

    Si on parle d’écologie on peut aussi regarder ça :
    http://www.manicore.com/documentation/chauffage_electrique.html
    « Allons maintenant jusqu’à la mesure. Un kWh électrique consommé par un radiateur, provenant donc à 30% de centrales à charbon (cas le plus défavorable), et à 70% du reste (qui ne fait pas de gaz à effet de serre : nucléaire, hydraulique) correspond à l’émission de 80 grammes équivalent carbone de gaz à effet de serre.
    Un kWh émis par un radiateur de chauffage central au fioul, avec une installation de chauffage possédant un rendement de 60% environ (les chaudières vendues aujourd’hui ont un rendement nominal de 80% minimum, mais ce rendement n’est pas atteint dans les situations courantes d’utilisation, le parc contient encore des chaudières anciennes, une partie de la chaleur part dans la tuyauterie en cave, etc.) « contient » environ 140 grammes équivalent carbone, soit quelque chose de bien supérieur. Si le rendement de l’installation de chauffage n’est que de 50% (donnée courante aux dires des énergéticiens du bâtiment) nous atteignons 160 grammes équivalent carbone. Avec une chaudière à gaz la fourchette va de 100 à 125 grammes équivalent carbone par kWh utile dans les radiateurs, ce qui reste encore supérieur aux 80 grammes équivalent carbone du chauffage électrique, qui constitue en outre une hypothèse haute.
    Nous voyons donc que si le chauffage électrique n’est pas exempt d’émissions de gaz à effet de serre, il est loin d’être – en France – une horreur écologique comparé aux autres modes de chauffage. Chauffer pollue, quel qu’en soit le mode. Rappelons qu’en France, en 2000, les chaudières de maison (à gaz et à fuel) engendrent des émissions de gaz à effet de serre supérieures à celles des voitures ! »

  6. Avatar de fifi
    fifi

    Je viens de trouver des infos intéressantes sur le Danemark :
    « En soustrayant la part éolien + biomasse + biogaz, celle des combustibles fossiles dans la production électrique a été en 2001 de (100-18,1)% soit 81,9%, le Danemark reste un des premiers pays en Europe pour la part des fossiles.
    Les contributions respectives des différentes sources (charbon, fioul, gaz naturel, éolien, autres sources -biogaz biomasse-) sont données sur des graphes par le ministère de l’énergie. Les parts respectives des combustibles fossiles ont été sensiblement les suivantes :
    – En 2001 : charbon 46%, fioul 12%, gaz 24%.
    – La part des fossiles a diminué régulièrement entre 1996 (96%) et 2000 (81%).  »
    Pas étonnant qu’ils interdisent le chauffage électrique.
    Cela dit, je préfère de loin le chauffage au bois (pas cher est bilan de CO2 nul), on sait bien que le prix de revient du chauffage électrique est déplorable.

  7. Avatar de Vincent P.

    LOL! amusant cet article: c’est en réponse à la discussion qu’il y a eu sur le précédent article sur les de robien ?
    Patrick (comme je me sens quand même un peu visé par la 1ere phrase de cet article):
    Je n’ai jamais soutenu le fait que le chaffage électrique est un chauffage à privilégier.
    Cependant, son rendement électricité=>chaleur est de 100% et je le maintient. Un peu de rigueur est nécessaire quand on tient des propos.
    Si on avance quelque chose qui est faux (ex: rendement d’un convecteur électrique: 40%, toute la crédibilité de l’article en pâtit).
    Mais apparement, avancer des chiffres faux ne semble pas vous perturber.
    @ fifi: même si l’électricité est produite à partir d’une éolienne ou d’un barrage, ça reste quand même un fort gaspillage:
    l’électricité est une énergie « noble » parce qu’elle peut se convertir en énergie mécanique, lumineuse, … avec de bons rendements.
    L’énergie thermique (chaleur) est la forme la « moins » noble d’énergie car suite à différentes transformations, toutes les énergies finissent en « chaleur ».
    Utiliser l’électricité en chauffage, c’est donc gâcher tout le potentiel que cette énergie peut offrir (mais le rendement d’un convecteur électrique reste de 100%, n’en déplaise à certains 🙂 !

  8. Avatar de totoro
    totoro

    Non Vincent, de la centrale au convecteur, le rendement est bien inférieur à 40%, il est même plus proche de 30 … je pense que c’est ce qu’à voulu dire l’auteur.

  9. Avatar de Spalire
    Spalire

    Bonjour,
    Quel est le rendement d’un litre de fioul depuis l’extraction jusqu’à l’utilisation ?

  10. Avatar de jessv
    jessv

    Bonjour,
    La comparaison du rendement des différentes sources est un peu « vaine », et débouche in fine sur la comparaison suivante : impact écologique du CO2 pour le gaz, fioul, charbon, Impact des déchets + risques pour le nucléaire, impacts « locaux » pour l’éolien et l’hydraulique (l’hydraulique n’étant pas exempt de risque au niveau des barrages). La méthodologie pour comparer ces différents impacts n’existe pas, et dépend souvent du point de vue / de l’objectif ou du parti pris de la personne qui réalise une étude.
    Pour ma part, sans prétendre que celà constitue une vérité absolue, il me semble que l’énergie fossile « liquide » devra de plus en plus être affectée à l’utilisation pour laquelle elle est le plus difficilement substituable, le transport. Je pense que cela l’emportera largement sur les considérations (avec lesquelles je suis par ailleurs tout à fait d’accord) de « noblesse » d’énergie et d’usage. Il reste, à ce jour, plus facile de chauffer une maison à l’électricité que de faire rouler une voiture avec.
    Je crois au chauffage bois (bilan CO2 quasiment nul, au détail près de l’exploitation, de la transformation éventuelle, et du transport, qui reste local).
    Par ailleurs, le prix restera un élément déterminant, et nous arrivons actuellement (en france, du fait du nucléaire) à la situation ubuesque suivante dans certains cas : l’énergie « noble » électrique est au même prix, voire parfois moins chère que l’énergie « vile », fioul et gaz…(sans compter la taxation du CO2)
    Je pense que l’on aura beau expliquer au consommateur qu’il est « dommage » d’utiliser de l’électricité pour se chauffer car il gaspille de l’énergie noble qui aurait pu être plus avantageusement utilisée pour alimenter des moteurs ou de l’éclairage, cet argument ne portera que si la noblesse de cette énergie se traduit par un prix plus élevé.

  11. Avatar de patrick
    patrick

    effectivement jessv, je crois qu’il n’y a pas d’energie « noble » ou « moins noble », il y a simplement des usages aberrant, dispendieux et hors de propos. Ils s’appliquent toujours quand il y a abondance… l’angleterre de 1913 avec son charbon par exemple.

  12. Avatar de patrick
    patrick

    à spalire : le fioul est lui meme un produit de raffinage. Il est impossible d’avoir une vue synthetique de ce que coute n’importe quel source d’energie. cela depend de ses difficultés d’extraction, de son cout ecologique aussi, dans le cas du brut du cracking du petrole, et cela est variable d’une raffinerie à l’autre (les etatsuniennes, sont comme dans beaucoup de cas tres gourmandes). Bonne question, mais difficile d’y repondre autrement que la bonne energie c’est celle que l’on ne depense pas. (ou le petrole qui reste sous terre : Ayatollah Komeiny).

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